Prologue

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Des caresses dans les cheveux, un bisou sur mon front. Voilà comment je me réveille chaque matin depuis 17 ans maintenant.

J'ouvre difficilement les yeux et regarde mon père qui me sourit avec tendresse :

« Princesse, debout, Mamie est en train de nous préparer le petit déjeuner, et Papi charge la voiture pour nous emmener à l'aéroport »

Et oui c'est aujourd'hui, le grand départ ou plutôt mon nouveau départ.

Moi, Cara Jefferson, fille de Logan Jefferson et petite-fille de Ronald et Elisabeth Jefferson, je vais quitter ma ville natale qu'est New-York, pour une petite Ville pas loin de Los Angeles.

Comment je me sens ? A vrai dire, je ne me suis jamais sentie aussi heureuse, aussi triste et aussi stressée à la fois.

Heureuse de quitter cette ville, ou plutôt ce lycée qui ne m'a jamais permis de m'épanouir. En même temps quand on est le souffre douleur de 800 élèves ce n'est vraiment pas facile tous les jours.

Mais bon je suis quand même triste de laisser mes grands-parents qui ont toujours été là pour moi, comme pour mon père. Ce sont eux qui m'ont élevée car mon arrivée n'était pas tout à fait prévue, voire même pas du tout prévue.

En effet, alors que mon père venait d'avoir 20 ans, une jeune fille est venue taper à la porte de chez mes grands parents, elle y laissera un bébé, une petite fille plus précisément et cette petite fille n'était autre que moi.

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17 ans plutôt

Mes grands parents étant en voyage d'affaire, c'est mon père qui est parti ouvrir la porte de la maison lorsqu'il entendit celle-ci sonner. 

Quelle fut sa surprise lorsqu'il vu la silhouette de l'une de ses conquêtes d'un soir, à qui il ne devait même plus se souvenir de son prénom partir en courant en direction de la rue en laissant derrière elle un petit sac gigotant tout seul. 

Mon père ne réagissant tout de suite il a fallu que je me fasse remarquer, je poussais donc un premier cri et a cette instant il compris que sa vie n'aller plus du tout être la même.

Voilà mon arrivée dans la famille Jefferson, plutôt pas mal comme entrée ! Non ? Bon revenons à nos moutons

Mon père étant en étude de droit pour devenir avocat comme son père, il a donc confié mon éducation à ma grand mère qui était femme au foyer. Malgré ses études, il a toujours été très présent pour moi, mais bon pour les punitions pour être honnête c'était plutôt mamie. En effet, avec ma petite bouille toute rondelette et mes yeux à la « chat poté » j'arrivais toujours à arnaquer Papa et Papi, bon même à 17 ans j'y arrive encore, mais bon chut cela doit rester secret...

Ma vie était parfaite, je n'pouvais pas rêver de mieux et pourtant en grandissant rien ne sait passé comme prévu. A l'âge de deux ans alors que les enfants commencent à parler, je ne savais toujours pas dire un mot de manière correcte. Vous allez vous dire rien de bien alarmant tous les enfants ne vont pas au même rythme ; et je suis d'accord. Pourtant, c'est aussi à cet âge que l'on m'a diagnostiqué sourde.

Ma famille n'a d'abord pas cru à ce diagnostique et m'a fait voir les meilleurs médecins pour qu'ils les rassurent, malheureusement le premier avait raison j'étais bien sourde. C'est alors que leur combat a commencé, ils ont tout fait pour trouver l'appareil qui me permettra d'entendre malgré les prix extravagants. Et ils ont réussi en effet à l'âge de mes deux ans et demi j'ai entendu mon premier « princesse » de la part de mon père et plus jamais ils ne sont arrêtés.

Aujourd'hui, mes appareils sont une prouesse technologique, ils sont tout petit de la taille d'une oreillette, ils ne sont donc que très peu visibles quand j'ai les cheveux détachés et invisibles lorsque ceux-ci sont lâchés. Leur inconvénient, et pas des moindres est que suite a leur petite taille leur batterie ne tient pas plus de 28 heures, toutes les nuits je les recharge donc sur ma table de chevet.

En grandissant j'ai appris à parler le langage des signes et même à lire sur les lèvres, ce qui me sert essentiellement le matin quand mon père me réveille et que je ne porte pas mes appareils. Mais malgré tous mes efforts pour m'intégrer je suis restée l'handicapé du lycée. Mon père ne supportant plus cette situation a décidé d'ouvrir pour ma terminale un quatrième cabinet d'avocat de la « Jefferson Compagnie » (compagnie créee par mon grand père bien avant la naissance de mon père), à Los Angeles.

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« Comme ça tu pourras tout recommencer à zéro, avoir un nouveau départ, avec des gens que tu apprendras à connaitre, tu pourras enfin profiter de ta jeunesse et de ta dernière année au lycée, enfin pas avec les garçons.. Enfin ça mamie t'en parlera..» Dit-il tout gêné

« Papa ! Los Angeles ! C'est à l'autre bout du pays ! Et Papi ! Et Mamie ! Je ne veux pas que tu te prives pour moi ! Je suis heureuse ici ! Le lycée je m'en fiche ! C'est vous qui comptez pour moi ! Pas eux !! »

« Princesse, si tu ne le fais pas pour toi fais le pour moi ! Je sais très bien que tu n'es pas heureuse. Et moi mon bonheur c'est toi !

Et puis tu sais très bien que moi que je sois à New-York ou a Los Angeles, les femmes tomberont sous mon charme et moi ça me va ! »

« Haaaaaaa, Papa ! T'es chiant ! c'est degueuu... Bah.. »

« Quoi ? Je suis beau c'est pas de ma faute, d'ailleurs sois heureuse de tenir ton physique de moi» dit-il avec un clin d'œil

Oui, mon père malgré ses 37 ans ne s'est pas arrêté d'être un goujat, bien que je n'ai jamais vu une seule de ses conquêtes !

Et voilà comment en détournant la conversation, je me retrouve aujourd'hui à dire au revoir à mes Grands parents dans ce hall d'Aéroport.

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Mon nouveau départ... Me voilà !

Cara (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant