PROLOGUE

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C'est un vieux proverbe. C'est quelque chose de rassurant pour les sages. Ou plutôt, pour les trouillards. Il est censé apaiser, calmer, prouver à chacun la sottise absolue de sa pensée. On le prononce devant ceux qui ont peur de faire quelque chose. Peur de voyager par exemple. Ou prendre le train. Grimper dans un avion. Monter à bord d'un bateau. Lorsqu'ils craignent que quelques chose de terrible va leurs arriver et ont peur d'y laisser leur peau.

 Et qu'est ce que vous leurs dîtes ? Il y as plus de risques de se faire renverser par un bus en traversant la rue. Parce-que ça arrive tout les combien, hein? La peur est la chambre noire ou le négatif se développe. Mon quotidien, à moi, c'est une Leucémie aiguë, un truc qui me ronge les os, qui me fatigue, qui me fait vivre l'enfer. Je me console en me disant qu'il y a pire que moi, qu'il y a des enfants, des adolescents, des adultes, qui passent leur vie sur un lit d'hôpital.

Moi, j'ai la chance de vivre, malgré tout, une vie chez mes parents. La chance de voir mes amis tous les jours, d'étudier dans un lycée, de me lever pour passer une journée, parfois bonne, parfois mauvaise, mais une journée auprès de mes amis, la chance de ne pas voir des médecins tout les jours, même si je passe à l'hôpital 3 jours par semaine, au moins je n'y suis pas jour et nuit. C'est ce qui me fait tenir le coup...

Le combat d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant