Un cheikh à aimer ( Les frères du désert Tome 1 )

Chapitre 1

  Attablée depuis plus d'une heure, Bella ne sentait plus ses jambes, la petite maison qu'elle avait l'habitude de prendre d'assaut quand elle était calme, devenait peu à peu un lointain souvenir comme un brouhaha incessant, elle suivait la conversation avait peine et désarroi.

— vous vous rendez compte ! Avez crié la mère de son amie
— maman tu devrais cesser de te rendre dans tout tes état conseilla son amie Zara
— je pensais que ta sœur avait changé Zara et visiblement, je me suis trompée venir se marier ici en nous invitant pourquoi faire ?
— madame risenberg vous devriez vous calmer, conseilla Bella.
Attrapant son verre à la volée, la femme au teint vif de colère répondit.
— mon enfant vous n'avez pas la moindre idée de ce que je peux ressentir quand l'une de vos filles fuit le domicile en volant le peu d'argent que vous avez mis de côté et revenir deux ans plus tard en vous annonçant son mariage avec un... j'ai déjà oublié ce que c'était.
— un cheikh maman.
S'étouffant de peu avec sa gorgée elle reprit.
— c'est quoi exactement ?
— un Prince je suppose murmura Zara.
Bella qui se contentait d'écouter leur échange, eut un pincement au cœur en voyant la pauvre femme désespérée, accueilli par la famille depuis déjà un an Bella et Zara se considéraient comme des sœurs et cette nouvelle accablante avait secoué Zara comme une tempête.
— je n'irai pas de toute façon déclara Amelia
Fermant les yeux, son amie soupira.
— maman ce n'est pas elle qui exige, c'est le Prince et notamment son frère rectifia son amie en frottant son front.
— son frère ?
— le roi.
Posant ses mains sur la table, Bella perdue, prit la parole.
— pourquoi ?
— c'est chez lui que tout va se dérouler, il détient une maison près de la côte, expliqua Zara
— je ne suis pas emballée à l'idée de voir des inconnus, lança Amelia pour qui ils se prennent !
Après quelques regards échangés avec Zara, Bella se leva en aidant son amie à convaincre sa mère d'aller se reposer.
Dorénavant seule dans le salon, Bella attendait le retour de son amie en regardant par la vielle fenêtre, même si cette affaire ne la regarder pas, Bella ne pouvait s'empêchait de se poser des questions.
— elle s'est endormie, souffla son amie à bout de forces.
Se retournant l'air désolé pour elle, Bella s'était avancée pour l'étreindre amicalement.
— je suis désolé pour tout ce qu'il t'arrive, déclara Bella.
— oh je t'assure que je me trouve moins bouleversée que m'a mère, j'ai appris à vivre sans Ebeline depuis bien longtemps bien avant qu'elle vole ma mère, je me moque de son mariage, déclara-t-elle en reculant pour prendre ses mains.
— ce qui m'inquiète c'est ma mère, reprit-elle la voix éraillée par le chagrin. Elle a dû passer par tant d'épreuves pour garder la maison et c'est en partie à cause de ma... sœur.
Les mots c'était bloquer dans sa gorge.
— tu sais vous n'êtes pas obligé d'y aller peut-être que vous pouvez trouver une solution ?
Se mordant la lèvre, Zara la fixait en affaissant quelque peu son corps.
— et bien j'en ai trouvé une, déclara son amie en tiquant.
— laquelle ?
— ils arrivent tous demain, j'avais prévu de refuser leurs invitations, ils nous ont invités ma mère et moi à déjeuner mais....
Ne finissant pas sa phrase, elle enroula une boucle blonde dans ses doigts nerveusement.
— mais ?
— mais il me semble raisonnable de ne pas emmener ma mère, alors j'avais pensé à toi.
Clignant des yeux, Bella s'était reculée en lâchant ses mains.
— Zara je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
— je t'en prie Bella tu ne vas pas me laissR tomber ! s'écria son amie en secouant tout son corps en supplice.
— mais que veux-tu que je fasse Zara, riposta Bella en prenant le chemin de la cuisine.
— seulement m'accompagner le temps que j'annule notre présence au mariage et essayer de récupérer la somme que ma folle de sœur nous doit, avant que cette maison s'effondre ! Expliqua son amie affolée.
Posant ses mains sur le rebord de l'évier, Bella ne pouvait pas refuser après tout c'était son amie et surtout elle vivait ici et les dégâts qu'elle constatait tous les jours un peu plus, étaient une bonne raison d'accepter.
— d'accord je vais t'accompagner, céda Bella.
— merci Bella je te promets qu'on passera en coup de vent, parce que croi-moi je n'ai pas l'intention de m'attarder, après tout ma mère a raison nous les connaissons pas et j'ai nullement envie d'approfondir cette rencontre qui pour moi et totalement déplacé de la part de ma sœur, déblatéra son amie à s'en étouffer.
Posant ses mains sur ses épaules, Bella l'invita à respirer.
— calme-toi, respire Zara
Après avoir rassuré son amie, Bella avait rejoint leur chambre qu'elles partageaient, les yeux brûlant de sommeil, brossant ses cheveux sur le lit, Zara n'avait pas mis longtemps à la rejoindre.
— je suis sous le choc qu'Ebeline se marie avec un Prince, déclara-t-elle en sautant sur le lit. Je la savais prête à tout, mais elle a dépassé tous mes scénarios.
Arrêtant tout geste, Bella laissa retomber la brosse sur sa longue mèche curieuse d'en savoir plus.
- tu sais au moins comment il s'appelle ?
— Ziad alchmadi, répondit son amie en brossant sa chevelure en imitant son geste.
— et son frère Zahim alchmadi, je sais c'est très bizarre, déclara Zara en grimaçant.
Un frisson c'était logé dans son cou délicat en la laissant muette avant de reprendre.
— oui ça l'est, murmura Bella les yeux dans le vide.
— depuis combien temps tu n'as pas vu Ebeline ? Demanda Bella qui n'avait jamais posé des questions sur son passé jusque-là
— j'ai coupé les ponts avec elle quand je suis partie faire mes études, j'avais dix-sept ans, quand elle a volé ma mère il y a deux ans j'ai tout quitté pour l'aider alors je dirais six ans.
— c'est tellement triste d'agir ainsi avec sa propre famille, murmura Bella morose
Enjambant son lit pour rejoindre le siens, Zara enroula ses bras autour d'elle en posant sa tête contre elle.
— tu es ma famille Bella et puis tu sais, je vois le côté positif des choses, Ebeline va finir au fin fond du désert pour toute sa triste vie.
Éclatant de rire, les deux jeunes femmes avaient basculé sur le lit avant de poser leurs doigts sur leurs bouches, pour faire moins de bruit.