Je grogne et enfonce mon oreiller sur ma tête. J'entends le bruit des talons de ma mère dans les escaliers. 3. 2. 1.
Déborah: Tu te fou de moi jeune fille?!
Je souffle et me redresse.
Déborah: Hier on s'était dit que tu arrêterais l'alcool pendant un moment!
Je ne répond pas et me lève de mon lit, je me rend compte que je suis en sous vêtement. Le regard de ma mère devient tout à coup livide.
Déborah: Tu as maigri et pas qu'un peu.
J'enfile mon peignoir en soie noir et lui fait face.
Moi: J'ai toujours été comme ça maman, j'ai jamais dépassé les 55 kilos.
Je souffle et m'assois sur le bord de mon énorme lit.
Moi: C'est pas la peine de t'égosiller maman. Maintenant si t'as rien d'autre à ajouter, tu peux me laisser m'habiller?
Son regard ne me quitte pas, elle a l'air désespérée de mon comportement.
Déborah: Non je n'ai pas fini, plus de carte de crédit pendant une semaine. Peut être que cette punition te fera réfléchir.
Quoi?! Une semaine?! Non, elle peut pas. Même si j'ai 18 ans, c'est encore ma mère qui gère mon compte, question de sécurité. Je serais prête à claquer tout mon fric dans un hélicoptère ou un yacht. J'ai une idée, je vais lui faire les yeux doux. Elle résiste jamais. Je sors ma lèvre inférieure et fronce les sourcils.
Moi: Maman, s'il te plait..
Son regard devient moins dur, on est sur la bonne voie.
Déborah: Keila Jada Riveiro, cesse ce petit manège tout de suite.
Je m'approche d'elle et lui prend la main.
Moi: Tu sais que t'es la meilleure maman du monde? Je te promet d'arrêter.
Hilarant.
Elle soupire et lève les yeux au ciel.
Déborah: Tu m'exaspère jeune fille. Tu n'auras pas une chance de plus.
Elle s'en va, et je peux enfin dévoiler mon vrai sourire. J'ai gagné.
Encore une fois.
Bref, je soupire et m'enferme dans ma salle de bain personnelle. Je me douche, me maquille et enfile un skinny jean blanc avec un chemisier vert kaki et des escarpins. Je met ma longue veste beige et mon sac Chanel avant de descendre. [media]
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Je salut brièvement ma mère et ma sœur sans pour autant la regarder. Je ne suis pas du tout proche d'elle, je sais que c'est dur de dire ça mais je ne l'aime pas vraiment. Je ressens pas d'amour fraternel pour elle, c'est le néant.
Néva: T'es libre aujourd'hui? On pourrait sortir faire les boutiques ensembles?
Je soupire et lève le regard vers elle. Je remarque des griffures sur son cou. Je fronce les sourcils mais ne relève pas cette futilité.
Moi: Non, je pe-
Déborah: Bien-sûr qu'elle peut chérie.
Elle me lance un regard noir. Elle joue à quoi? J'ai pas envie de passer trois heures avec une personne que je n'apprécie pas. Je souffle bruyamment et me masse les tempes.
Moi: Rejoins moi à 16 heures en face du Starbucks.
Un énorme sourire se dessine sur son visage. Ce qu'elle m'énerve.
Néva: Merci beaucoup Keila!
Je lui fait un signe de main pour lui dire de se taire.
Moi: Normalement je fais pas dans le social mais je vais faire une exception pour toi.
Je me lève sans attendre de réponse et claque la porte. Je m'installe à bord de la Jeep de mon père. Il possède plusieurs voitures et je me gêne pas à lui emprunter un de ses bijoux. C'est une façon pour moi de lui faire payer son absence. Une fois arrivée au lycée, Isabelle me saute directement dessus.
Isabelle: Tu es radieuse ma chérie.
Je l'ignore et me dirige à mon cours. J'ai pas oublié ma vengeance.
14:18
Je me gare devant l'immeuble de mon "amie". On a quitté il y'a pas longtemps donc normalement elle ne devrait pas tarder à arriver. Il faut que je me dépêche. Je monte rapidement les escaliers de son luxueux pavillon avant de sonner à la porte. C'est son grand frère qui m'ouvre.
Parfait.
Moi: Salut, j'ai oublié mon chargeur ici la dernière fois.
Je lui fait mon plus beau sourire qu'il me rend.
Yohan: Pas de problème, entre.
Moi: Merci.
Je perd pas de temps et commence mon petit numéro de charme. Les hommes sont faibles, ils ne résistent jamais au sex. Je sais que son frère a toujours eu un faible pour moi. Il se jette sur moi et m'embrasse sauvagement.
Moi: Viens on va dans la chambre de ta sœur.
Il hoche la tête frénétiquement, excité comme jamais.
On arrive dans sa chambre en moins de deux et je me dépêche de le déshabiller. Il fait de même avec moi et on se retrouve enfin nu. Il allait enfiler un préservatif mais je le stop.
Moi: Non c'est mieux sans.
Il fronce les sourcils et me scrute.
Yohan: Tu prend la pilule?
Moi: Bien-sûr, t'inquiètes pas.
Je lui saute à la gorge et l'embrasse, il entre en moi. Alors qu'on était en plein dans notre partie de jambes en l'air, la porte s'ouvre soudainement.
Isabelle: C'EST QUOI CE BORDEL?!
Je fais mine de sursauter et cache mon corps à l'aide du drap. Je me tourne vers elle et souris innocemment.
