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-On est rentrés ! cria une voix depuis l'entrée.

-Oh, mais on va vous laisser en amoureux hein, vous et vos pancakes, fit Ashton en arrivant dans la petite cuisine, amusé du fait qu'il pensait avoir la preuve de mon homosexualité.

-Vous nous en avez laissé ? hurla Calum en se ruant à son tour dans la pièce qui devenait véritablement trop petite.

-Ouais, ouais, t'inquiète pas le chinois.

Calum poussa un « heey ! » en laissant Luke sortir pour emmener les pancakes au salon, il devait lui aussi trouver la cuisine étroite pour nos quatre gros culs. Alors que Calum et Ashton les dévorait, et que je préparais des cafés, Luke vint me voir et prit mes hanches pour me retourner. Il posa ses lèvres sur les miennes pour un simple contact si doux. Je ne le repoussais pas, j'aimais l'idée de l'embrasser, et j'aimais le faire, alors pourquoi me priver ? Parce que, je ne devais pas faire de fausses idées à Luke. Je me retirais doucement de lui.

-Non Luke, je ne t'aime pas.

-Je sais.

Il ne disait pas ça tristement, ni d'un air amusé, il le disait normalement, avec son sourire joyeux, comme il aurait dit comment il s'appelait ou que les pancakes étaient prêts. C'était assez déstabilisant. Je me retournai alors pour allonger le café du bouclé et il posa sa tête sur mon épaule.

-Parle-moi de toi Mikey, j'aimerai te connaitre plus.

Je souris à ce surnom, mais la peur m'envahit instantanément. Que pouvais-je lui dire ? Personne ne connaissait mon histoire, et je n'avais besoin de la raconter à personne, surtout pas à un inconnu.

-Tu veux dire que tu aimerais me connaitre autrement que comme le mec complètement déchiré que tu as baisé ?

-C'était assez méchant.

Oui, ça l'était. Je voulais m'excuser mais ça n'aurait servi à rien. Bon, surtout, ne pas dire que je n'ai pas envie d'en parler, c'est suspect. Allez, respirer.

-Je m'appelle Michael Gordon Clifford, et j'ai 20 ans. Pas de boulot, pas de maison, pas de père, il est mort quand j'étais euh... Plus jeune. Et ma mère est encore en Australie.

Je crois qu'on ne pouvait pas moins bien mentir.

-Non, je m'en fous de ça, je veux te connaitre toi.

-Bah c'est moi ça.

Il me retourna encore et encra ses yeux bleus dans les miens. Je frissonnai.

-Je veux connaitre tes habitudes, fit-il en jouant avec son piercing, tes manies, tes tics, tes hobbits, tes absurdités...

Je restai bouche bée. Personne ne m'avait jamais demandé ça, personne ne s'était jamais intéressé à moi de toute façon, surtout pas de cette manière-là.

-Je... Je ne sais pas, j'aime écrire. Je n'ai pas vraiment de manies... J'aime me teindre les cheveux même si je ne peux plus trop maintenant.

Luke remonta ses mains qui parcoururent mon dos avant de se loger dans mes cheveux.

-Aujourd'hui je t'emmène chez le coiffeur, c'est moi qui paye, et tu te fais la couleur que tu veux.

Je secouai la tête en signe de désaccord.

-Non, je ne veux pas de ta...

-C'est pas de la pitié, je pense juste que tu serais très beau avec les cheveux rouges. Alors on y va, un point c'est tout.

Comment avait-il deviné que je voulais me faire cette couleur ? Non, il n'avait pas deviné, il était simplement du même avis que moi. J'acquiesçai. Avec Luke, je me sentais protégé, faible, et j'étais incapable de lui dire non.

-Et toi, c'est quoi tes manies ? demandai-je.

-Nion. Je dis tout le temps nion.

Nion (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant