PDV Michael :
Quand j'ouvris les yeux, je sentis deux bras m'entourer la taille. Je souris en voyant le corps nu du blond allongé à mes côtés. Cette fois, je me souvenais bien de ce qu'on avait fait la veille, et ce n'était pas pour me déplaire. Je me sentais mieux. J'admirais pendant de longues minutes cet homme merveilleusement beau, mon regard passant par tous les suçons violacés dont j'étais l'auteur. Je fini par me lever sans faire de bruit, attrapant au passage un boxer dans mon sac de vêtements puis me dirigeai vers ce qui semblait être le salon. Cette maison, que dis-je, cette villa était beaucoup trop grande pour moi, et la veille, nous avions été un peu trop... Occupés pour qu'il me fasse visiter. Les baies vitrées laissaient entrer le soleil éblouissant d'Australie, et quelques souvenirs de ma vie me revinrent en tête. Pourtant, cela ne me procurait aucune émotion, aucune nostalgie. Ma vie était vide et peu intéressante. Je me souvenais le visage de mon père, celui de ma mère, que je n'avais pas eu l'occasion de voir souvent, et je me demandai pourquoi je n'avais ressenti la moindre peine, la moindre tristesse à la mort de mon géniteur. Etait-ce parce qu'il m'avait frappé ? Cela ne s'était produit qu'une fois, et c'était ce qui avait entrainé sa mort, quel dommage. Je ris jaune. Non, simplement, il n'avait jamais été là pour moi, j'avais toujours vécu avec un parfait inconnu. Et je ne suis pas sensible à la mort des inconnus. Plus j'avançais dans la maison, plus j'avais l'impression de me perdre, de m'enfoncer dans le sol pour ne jamais en ressortir. Peut-être que j'allais tomber sur une cave remplie de cadavres encore ensanglanté. Peut-être étais-je le prochain sur la liste des victimes de Luke. Enfin, je retournai à mon point de départ, le salon, et décidai de passer la grande porte qui menait à la cuisine, ouvrant... Sur un autre salon. Mais quelle maison immense.
-Hey... fit une voix endormie derrière moi.
Je me retournai pour voir un grand blond en boxer, vu qui n'était pas déplaisante, même si je le préférai sans le simple bout de tissu.
-Comment tu fais pour avoir une maison aussi immense ? Ça rapporte combien ingénieur du son dis-moi... ?
Luke sourit et vint m'embrasser.
-Héritage.
-C'est pas un peu facile ?
-J'ai pas d'autres réponses.
Je ne le croyais qu'à moitié. Ou peut-être que je n'avais pas envie de le croire. Que m'avait-on laissé, à moi ? La maison. Les dettes sans doute aussi.
-On mange ? demanda Luke, qui semblait de très bonne humeur.
-Si tu veux, mais je te préviens, je n'ai pas fait de pancakes.
-Tu n'aimes pas les clichés, hein ?
-Pas vraiment non.
-C'est dommage.
Luke s'obstina quand même à préparer un petit déjeuner royal, aussi vite qu'il pouvait, car nos ventres criaient famine. Baiser donne faim, que voulez-vous !
-Au fait, dis Luke en avalant une énième bouchée d'œufs brouillés, j'étais censé manger avec mes parents ce midi, mais je peux annuler si tu veux.
Je souris. Je trouvai ça affreusement mignon que mon homme s'entende bien avec ses parents, il en avait de la chance.
-Non, non, te sens pas obligé, je peux manger tout seul, ou alors je vais passer chez Ash.
Luke redescendit les yeux vers son café, il semblait contrarié, triste, presque... Jaloux.. ?
-Hey Lukey, c'est Ashton, soit pas jaloux okay ?
-Je suis pas jaloux.
-Bien sûr.
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-Alors, ça te dit ou pas ? Cette fois, je te parle pas de t'embaucher moi-même ou de te donner de l'argent, je te présente juste à ma patronne, elle cherche un serveur.
Je réfléchissais. Ashton me proposait de passer un entretien d'embauche dans le petit restaurant auquel il travaillait. Plus un bar en réalité, un pub, mais selon lui, un endroit assez convivial où l'on mangeait bien. Enfin ça, je m'en foutais, je n'allais pas faire du tourisme dans mon propre pays. Non, je me demandai si j'avais les capacités nécessaires, mais aussi et surtout, je pensais à la proposition que m'avait faite Luke. Cela marchait-il toujours ? On n'en avait pas reparlé, et je lui en aurai vraiment voulu s'il ne tenait pas sa semi-promesse. Malgré tout, au cas où cela ne marcherait pas, même avec tous les efforts du blond, je me devais de trouver un plan de secours. Alors, en offrant un sourire timide à mon meilleur ami, je répondis :
-Aucun problème. Travailler me fera le plus grand bien.
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Nion (EN PAUSE)
FanfictionJe n'avais jamais pensé à autre chose qu'à ma mère. Et il est arrivé comme une fleur dans ma vie. Et j'ai foutu la sienne en l'air.