Les Black et les Allister. Deux familles, une seule et même ambition : la sécurité de leurs semblables. Même si pour cela des dommages collatéraux sont nécessaires.
Quand le surnaturel prend une place importante dans sa vie, encore plus qu'il ne l...
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Point de vue : Mélissa.
Je courais à la suite de ce monstre. Cette horrible créature qu'est le vampire. Ils me répugnent tous, autant qu'ils le sont. Ils ne devraient tout simplement pas avoir à se balader librement dans les rues. C'est pourquoi je suis actuellement en train d'en traquer un. Ils ont encore moins le droit de vivre, si toutefois ces créatures ont une âme. La plupart du temps, je pense qu'ils n'en ont pas. Qu'ils en sont dépourvus, tout bonnement. Mais lorsque je crois leur regard désespéré pendant les quelques secondes qui les séparent de leur mort, je ne peux m'empêcher de réfléchir.
J'arrive seulement à distinguer une allure féminine au loin, mais je ne perdais pas espoir : je pouvais l'avoir. J'en avais le devoir, l'obligation. Alors elle ne me filera pas entre les doigts. Pas cette fois-ci. D'après mes sources, elle se prénommerait Astrid Allister. Mais personne n'avait réussi à voir son visage. Ne serait-ce qu'un instant. Néanmoins, elle était d'une rapidité et d'une fluidité que bon nombre de vampire ne pourraient égaler. Et croyez-moi, j'en connais un rayon. J'ai, au total, mis fin à la misérable vie de quatre centaines de vampires depuis le début de ma carrière, soit quatre ans. J'en suis tellement fière. Quant à mon mari, Daniel Black, il a réussi à abattre plus de cinq cents vampires.
Oui, pour nous les chasseurs de vampires font partie de notre famille, c'est notre environnement. À tous les deux. Chacun a sa place et chacun a le même but : éradiquer la race des sangs-froids. Tel est notre but. Tel est notre mission. Notre devoir, ce pourquoi nous vivons et nous battons chaque jour. Notre façon de participer à la vie en communauté dans le but de protéger les populations. De protéger les générations à venir. De nous préserver. Tous, autant que nous sommes sur cette Terre, de cette menace qui nous déchire depuis tant d'années, depuis tant de décennies. L'humanité a décidée de la contrer malheureusement trop tard car de nos jours, le quart de la population est surnaturelle. Nous acceptons seulement la sorcellerie, afin de nous aider et de soigner les blessés. Les autres, buveurs de sang ou lycanthropes, ainsi que tant de monstres différents, sont exterminés après un jugement donnant la façon dans laquelle ils mourront. Certains par sécheresse, d'autre par pendaison. Les manières de s'en prendre sont diverses et variées mais je ne vois pas l'intérêt de toutes les citer.
La vampire se tient désormais devant moi. Immobile. Elle est coincée, se trouvant devant une impasse assez longue en hauteur. Et elle sait, tout comme je sais, que même un vampire ne peut sauter aussi haut. J'esquisse un sourire devant cette scène : l'une des vampires les plus recherchées se tient juste devant moi et je m'apprête à lui tirer dessus avec une arme toute neuve. C'est un nouveau revolver nouvellement appelé le venator. Il permettrait de tuer un vampire d'une balle si elle atteint le cœur ou de l'endormir si elle ne l'atteint pas. Heureusement pour moi, elle ne connaissait pas l'existence de cette nouvelle. Alors elle me regarda, observa l'arme et me fit un sourire amusé.
— Tu es une imbécile, humaine. Qui ne sait donc pas que les armes à feu ne nous tuent point ?
Cette fois, ce fut me tour de sourire d'amusement.
