Chapitre 11

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Je m'installe dans la voiture à contre-coeur, mes écouteurs dans les oreilles tandis que mon père fini de charger la voiture.
Le départ est imminent, j'inspire et j'expire profondément pendant de longues minutes.

J'aperçois Matthew au loin. Il nous observe de sa maison. J'en ai le cœur déchiré, ne pas le revoir m'aurait facilité la tâche pour pouvoir partir mais une force incontrôlable me pousse à sortir de la voiture.

Je m'avance d'un pas, lentement, j'accélère un peu jusqu'à courir, de toute mes forces.
Ma mere crie mon nom persuadée que je vais faire demi-tour, mais je suis déjà loin.
J'arrive à sa hauteur essoufflée, il me regarde sans rien dire.

- Je suis désolé Matthew. Je ne peux pas renier mes sentiments , je t'aime et je suis prête à endurer toutes les épreuves difficile de la vie, avec toi.
Ne me repousse pas, ce serait pire que tout. Laisse moi t'aimer, laisse moi te prouver que je suis plus forte que tu ne le pense, laisse moi être ton rêve...
S'il te plaît,  ne réfléchi pas. Si tu m'aimes, passe au dessus de tout ce qui nous empêche d'être ensemble, il n'y a que notre amour qui compte.

J'ai parlé beaucoup trop vite, entre deux essoufflements, je n'ai jamais réussi à exprimer mes sentiments, pas comme ça du moins.
Son silence me laisse perplexe, si il me rejette je ne le supporterait pas.

Après des secondes de silences qui me paraissaient interminables, il s'avance vers moi, prend mon visage dans ses mains et m'embrasse avec passion. Un tourbillon d'émotions m'envahis, plus rien autour n'a d'importance que la douceur de ses lèvres, une larme roule sur ma joue brûlante, mais il ne se détache pas, je peux sentir les battements de son cœur contre le mien.
Je ne veux pas le perdre, je veux être avec lui.
Quand notre étreinte prend fin, j'aperçois nos parents respectifs nous regarder comme si nous étions des bêtes de foire.

- Marie, tu as deux minutes pour faire tes adieu.

- Je ne veux pas partir.

- Oh si tu vas rentrer avec nous et sans discuter.

- La ferme Ashley !

Elisabeth se tient devant nous, le regard fou. Elle vient de dire à ma mère de la fermer  ou j'ai rêvé?

- Pardon? Qu'est-ce qui te prends Elisabeth? Tu as perdu la tête ?

- Je me tais depuis bien trop longtemps, tu es insupportable. Nos enfants s'aiment et je refuse de te laisser gâcher leur bonheur. Ils le méritent tous les deux. Dan essaye de retenir sa femme, en vain.

- Ma fille va souffrir et tu le sais.

- Pour l'instant elle est heureuse. Dépose ses affaires devant chez nous. Elle va rester ici.

- Très bien j'abandonne, vous l'aurez voulu, tous autant que vous êtes et surtout toi, Marie! On s'en va.

Tandis que ma mère fais demi-tour, mon père s'approche de moi et m'enlace à mon grand étonnement, il me dit de prendre soin de moi et m'embrasse la joue avant de rejoindre ma mère. Ce contact me rassure dans mon choix même si je n'ai pas besoin de leurs approbations.
Une fois la tempête terminée, je ne manque pas de remercier Elisabeth de s'être interposée et de me laisser rester vivre avec eux.

J'ai bien l'intention de profiter de chaque instant avec Matthew , de l'aimer, de le protéger, jusqu'à la fin de mes jours.

2 mois plus tard
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Je suis rentrée chez moi, ma mere s'est calmée depuis et a fini par accepter ma décision d'arrêter l'université et ma relation avec Matthew.

Nous nous voyons le plus souvent possible, tous les week-ends, même parfois la semaine quand nos emplois du temps nous le permette.
Matthew n'a toujours eu aucun don d'organe mais je ne perds pas espoir.
J'ai finalement fais le test et nous sommes incompatibles, il m'en a voulu pendant une semaine de l'avoir fait sans le prévenir.

Mon amour pour lui grandi de jour en jour et il m'a promis de m'emmener à Paris dans les prochains mois. J'en ai sauté de joie le jour où il m'a annoncé ça.

Quant à moi, je collectionne les petits boulots, je cherche toujours ce que je veux faire réellement, mais au moins je ne reste pas à rien faire.
Une fois que nous aurons assez d'argent et qu'il aura reçu une greffe, nous nous installerons ensemble, en attendant, j'économise tout ce que je peux.
Pour le moment, tout ce que je souhaite c'est que cette maladie foute le camp, c'est le seul nuage qui assombrit notre bonheur.

Une dernière promesse ( Fini )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant