Une dernière promesse ( Fini )

Chapitre 12

Jeudi 10 décembre.

Cher journal,

J'ai eu besoin de t'écrire aujourd'hui alors je prends quelques minutes en cette fin de soirée pour exprimer mes sentiments.

L'état de santé de Matthew s'est soudainement aggravé hier, ses parents l'ont conduit à l'hôpital et je les ai rejoins aussitôt que j'ai appris la nouvelle. Le trajet fut pénible, personne a voulu m'accompagner pour me soutenir.

Malheureusement, une fois arrivée sur place, les médecins n'apportent pas de bonne nouvelle, si il n'a pas de greffe d'ici peu de temps, il ne survivra pas.
Le monde entier s'écroule, moi qui pensait que rien ne pouvait nous atteindre depuis ces derniers mois, je peine à croire qu'un miracle puisse ce produire.

Je suis dans sa chambre d'hôpital, il dort, il a l'air si paisible comme ça.
Je n'ai pas dormis depuis hier, je refuse de louper les peu de moments où il est éveillé.

Il m'a dit hier de ne pas m'inquiéter, comme si c'était facile, l'homme que j'aime est entouré de machine qui le tienne en vie, des tubes accrochés sur tout son corps et un masque d'oxygène sur le visage.

Je veux juste que quelqu'un me dise que tout ira bien, un être capable de me dire l'avenir, Matthew et moi encore ensemble dans un futur proche, finalement guéri de cette putain de merde de maladie qui le tue sous mes yeux.

Lui qui me disait qu'il ne voulait pas passer le restant de ses jours à l'hôpital, j'étais assez d'accord avec lui mais plus maintenant.
Hier il s'est excusé mainte et mainte fois, comme si c'était de sa faute, comme si c'était à cause de lui.
Comment une personne aussi généreuse peut souffrir autant de la vie?
C'est injuste.

Ça me fait du bien d'écrire, j'ai du mal à parler entre deux sanglots, je n'arrête pas depuis hier et je pense que je n'arrêterais pas tant qu'il n'ira pas mieux.
Je souffre de le voir comme ça si tu savais, ce sentiment d'impuissance m'est insupportable.

Ses parents reviennent de la cafétéria, je te laisse en espérant t'apporter de bonne nouvelle quand je reprendrais ma plume.

À bientôt.