Mme.Carter informa uniquement son mari des récents évènement. Il fut davantage sidéré du fait que sa soupe aux pois n'était pas prête, que du soudain danger pour la santé de sa fille. Que vaut la vie de notre enfant si notre soupe est froide? Rien. Tout simplement, rien.
-La petite va reçevoir un traitement lundi. Dis aux autres morveux qu'il se tiennent tranquilles., annonça t-elle à son mari en faisant réchauffer la soupe.
-Ils se tiendront tranquille si ils ne veulent pas manger une baffe en arrière de la tête., dit M.Carter, avant d'éclater d'un rire bien gras et sonore.
-Selon moi, il était temps que l'on fasse quelque chose, pour une fois que nous en avons la possibilité, contre les anomalies de nos enfants.
-Assurément. Je ne pense pas que le fait que Kayla pense que sa main droite ne lui appartient pas et qu'elle a une vie propre à elle ne soit, d'une façon ou d'une autre, guérissable., ajouta le père indigne.
Soudain, un bruit sourd se fît entendre. Suivi d'un bruit de scie mécanique et d'ossements qui craquent. Élodie descendit en hurlant:
-MAMAN! PAPA! Kayla vient encore d'essayer de se trancher la main!!, dit-elle, paniquée.
-Mais quel est le problème? Elle fait au moins une tentative par jour., dit Mme.Carter.
-ELLE A RÉUSSIT CETTE FOIS !!!, ajouta la jeune fille avant de se mettre à pleurer.
Les parents montèrent à l'étage en un éclair. La première chose qu'ils virent en arrivant en haut fut la main de Kayla , baignant dans une marre de sang. À droite de celle-ci se trouvait la scie mécanique, fonctionnant toujours. L'odeur était écoeurante et les cris de la fille ne faisaient qu'en rajouter encore plus. Au lieu d'appeler le médecin,qui devait, de toute façon, être encore ivre, M.Carter secoua sa pré-adolescente de toutes ses forçes:
-MAIS À QUOI AS-TU PENSÉ?????, cria t-il.
-Elle... elle voulait s'enfuir. Elle s'ennuyait. Elle voulait...vivre sa vie,en quelque sorte., arriva à dire Kayla, entre deux sanglots.
-Papa! J'ai appelé le docteur. Par chance, il est sobre. Il va arriver d'une minute à l'autre!, dit Élodie, à bout de souffle.
Dr.Davis arriva , à bord de sa mini fourgonnette noire, environ 10 minutes plus tard. La valise brune qu'il tenait dans ses mains n'augurait rien de bon. La sonnette se fit entendre . M.Carter ouvrit la porte.
-Je suis là!, dit le docteur
-La fillette est à l'étage. Montez., répondit M.Carter, froidement.
-À défaut de matériel adéquat,j'ai apporté une bouteille de vodka, pour désinfecter, et une scie presque pas rouillée, pour amputer. Est-ce correct?
-N'avez vous pas du matériel un peu plus...médical?, s'interrogea M.Carter.
-Je n'ai pas mon doctorat en médecine moi, mon cher monsieur. Je sais à peine lire.
-Et vous êtes médecin?
-Oui,en effet.
Montant à l'étage, en prenant son temps, Félix Davis traînait de peine et de misère ses outils. Il vît la jeune fille couchée sur un lit, livide comme un cadavre. Elle perdait du sang, beaucoup trop de sang.Le drap couvrant le poignet à demi coupé se souleva. Une forte odeur de putréfaction s'éleva du moignon noirâtre.
- Carter, apportez-moi une serviette et un sceau., ordonna le faux médecin.
-Tout de suite.
Il revînt quelques instants plus tard avec le matériel demandé.
-Kayla, mord dans la serviette, l'amputation risque d'être douloureuse.Bois une bonne rasade de vodka, tu vas te sentir dans les vapes., dit le docteur.
Kayla but la moitié de la bouteille. Puis, elle mordît de toutes ses forces dans le bout de tissu. Un cracha tomba sur la vieille scie. 3-2-1.TCHAK!!!!!! Le moignon atterit dans le sceau. Kayla hurla. Elle serait, à tout jamais, infirme d'une main.
-Jetez la main et le bout de bras en décomposition, si vous ne voulez pas que les rats viennent envahir votre demeure., dit Dr.Davis.
-NON!!!, s'époumona l'enfant.
-Pardon?, s'interroga son paternel.
-Je veux garder la main. Elle s'est attachée à moi et c'est réciproque. Je l'aime. Elle m'aime.
-Dans ce cas, fais ce que tu veux. Mais si de la vermine rentre dans la maison, je te tiendrai responsable., affirma M.Carter
Depuis ce jour, Kayla traîne sa main, attachée à une ficelle, partout où elle va. L'odeur ne dérange même plus les occupants de la chaumière. L'habitude. Après seulement 2 ou 3 semaines ,le membre n'était qu'un squelette. Cela ne dérangeait pas Kayla. Elle aimait ce bout de squelette autant que son propre enfant.
Lundi vînt. On gaspilla du lait pour donner un bain à Queen. Ensuite, on l'habilla et sa mère l'amena chez le chaman. Aussitôt arrivée, elle sentit que quelque chose n'allait pas. Le magicien semblait louche. L'ambiance qui règnait était toute aussi inquiètante.
-Donnez moi l'enfant., dit l'homme avant même de saluer Mme.Carter.
-D'a... D'accord..., dit celle-ci avant de lui filer le bambin.
Il l'a déshabilla. Il cita des incantations magiques en secouant le bébé. Queen, docile, ne chialait point. Par contre, sa petite tête vacillait de gauche à droite. Ce qui aurait pratiquement pu la tuer. Soudain, il la plaça à plat ventre, sur le dessus des flammes du feu. Le seuil de tolérance du bébé se fit dépasser. Pourtant, il était assez élevé. Le feu lui brûlait atrocement la peau, qui rougit instantanément. Malgré les hurlements de protestation de Queen, le médecin de brousse arrêta uniquement sa torture après 4 ou 5 minutes. Il appliqua un onguent, autrement appelé "vaseline" et rhabilla l'enfant.
-C'est tout?, questionna la mère.
-Oui.Vous pouvez quitter., répondit l'homme.
Mme.Carter se dirigea doucement vers la sortie, avec sa fille qui gémissait toujours dans ses bras. Elle savait que quelque chose se tramait. Mais quoi?
-ATTENDEZ!, cria le chaman.
-Oui?, dit la dame.
-Vous comptez me payer comment..., dit le chaman de manière louche.
-Voyons! Je n'ai même pas assez d'argent pour nourrir mes propres mômes. Comment voulez-vous que je vous paye?
-Par argent comptant ou par chèque.Sinon,on peut faire une entente....
Merci! Je ne reçois pas beaucoup de messages concernant les fautes. Je sais que je suis parfaite *tousse tousse* mais quand même!😝 Encore là, j'espère n'avoir pas causée trop de dommages à vos fragiles petits yeux!😀
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Molton's town
RastgeleVous vous apprêtez à entrer dans un monde où la notion du bien et du mal n'existe pas. Âmes sensibles, s'abstenir. Choquant et troublant, une curiosité malsaine vous forçera probablement à lire jusqu'au bout...