Fuis moi je te suis

Chapitre 22

LEXA POV

Les yeux de Clarke étaient brillants de colère. Pourquoi fallait-il qu'elle soit arrivée maintenant ? Je me retournai vers Indra.

"Va-t-en ! Nous réglerons ça plus tard !

- Bien Heda, murmura-t-elle en inclinant la tête même si ses yeux indiquaient tout autre chose"

Lorsqu'elle fut enfin sortie, je me retournai vers Clarke.

"C'est tout ? s'énerva-t-elle. C'est tout ce que tu trouves à lui répondre ?

- Oui c'est tout, parce que, avant de lui hurler à quel point elle a tort je voulais te le dire à toi.

- Vraiment ? Parce qu'il ne m'a pas semblé que tu sois si opposée que ça à son idée."

Je soupirai. Comment pouvait-on être aussi têtue ? Indra allait m'entendre ! Puisque, après tout, c'était de sa faute tout cela ! Mon regard chercha celui de Clarke. Je me rapprochai d'elle et pris son visage entre mes mains. Ses yeux évitèrent les miens.

"Clarke regarde-moi, lui intimai-je gentiment

- Je ne voudrais pas te faire faire une nouvelle erreur, murmura-t-elle mais malgré tout, ses yeux vinrent trouver les miens.

- Rien de tout ça n'est une erreur. Peu importe ce que pense Indra, ou même ce que pense les autres. J'aime mes choix. Ces choix que j'ai fait il y a maintenant plus de deux ans, s'il le fallait je les referais encore. Si Indra n'approuve pas, c'est parce qu'elle ne comprend pas. Du point de vue de mon peuple, l'amour était une faiblesse, d'autant plus lorsqu'il s'agissait du commandant. Je le pensais aussi, avant. La perte de Costia m'a rendue faible, c'est vrai. Et j'ai toujours pensé que la cause de cette faiblesse était mes sentiments pour elle. Mais ce qui m'a rendue faible c'est d'être séparée d'elle. Avec elle j'étais forte, et sans elle j'étais faible. Et elle est là la faiblesse de l'amour que mon peuple craint tant. Pour eux, l'amour en soi est une faiblesse. Mais la vérité en est tout autre. L'amour en soi est une force. Il nous donne la force de nous battre et d'affronter tous les obstacles qui se dressent devant nous. La faiblesse c'est la perte. C'est d'être séparé de l'être aimé. Avec Costia, c'était léger, la perte a été lourde parce que c'était le premier, et que j'y avais mis tout mon être. Mais avec toi, avec toi Clarke, c'est différent. Tu es ma force. Tu es celle qui m'a ouvert les yeux sur le monde. Tu es ce qui me donne envie d'avancer. Ta force morale et ta sensibilité sont des qualités que j'admire. Alors non, rien de tout ça n'est une erreur. Mon erreur, c'est de t'avoir laissée partir lorsque tu m'a découverte avec Carla. Mon erreur c'est d'avoir pris peur il y a deux ans et de m'être enfuie. Mon erreur, c'est d'avoir cru que je devais choisir entre toi et mon peuple alors qu'en réalité je pouvais avoir les deux"

Les yeux de Clarke étaient à présent remplis de larmes. Elles coulaient abondamment sur ses joues et elle ne faisait rien pour les arrêter. Sans réfléchir, je la pris dans mes bras. Sa tête vint se loger dans le creux de mon coup, ses joues, refroidies par les larmes me faisant frissonner. Immédiatement, elle passa ses bras autour de ma taille et m'enveloppa dans son étreinte.

"Pardon, sanglota-t-elle

- Pardon ? M'étonnai-je, Mais pourquoi ?

- Pardon d'avoir douté de toi, pardon de m'être emportée, pardon de t'avoir dit toutes ces choses horribles, pardon-

- Hey, hey, la coupai-je, Clarke écoute moi. Tout va bien, d'accord ?

- Oui..., je la sentis se détendre quelque peu. Hum... Tout à l'heure tu as dis que tu n'étais pas obligée de choisir entre ton peuple et moi, que tu pourrais avoir les deux. Qu'est-ce que tu voulais dire ?"