Chapitre 24

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CLARKE POV

Je n'avais pas bougé. Je tentais encore de réaliser ce que je venais juste d'entendre. J'avais cru que les problèmes étaient derrière nous. Je pensais que maintenant plus rien ne pourrait se mettre en travers de notre route. Mais jamais, non jamais, je n'aurais pensé que ce qui se mettrait en travers serait Lexa elle-même. Je ne comprenais pas comment elle pouvait penser de la sorte. Certes il est vrai que je n'étais pas là lorsqu'elle avait été blessée mais ce n'était pas de ma propre volonté. Je voulais être là, je voulais être à ses côtés lorsqu'elle se réveillerait. Mais on m'en avait empêché.

Alors cette fois, je décidais que ce serait différent. J'étais un problème ? Soit, très bien. Mais je ne laisserais pas Lexa m'abandonner encore. Je ne la laisserais pas me briser. Non. Cette fois c'est moi qui partirais. Je partirais avant qu'elle ne me laisse.

Ma décision prise, je sortis du lit où je me réfugiais depuis maintenant presque une semaine. Tout en tachant de faire le moins de bruit possible, je ne me dirigeais vers la fenêtre. Décidément, les fenêtres et moi ces derniers temps... Traversant la pièce sur la pointe des pieds, j'eus un moment d'hésitation. Faisais-je le bon choix ? Et si j'avais mal compris les intentions de Lexa ? Non, impossible j'avais bien entendu. Je refusais de souffrit encore de la sorte. La meilleure solution était encore de partir. Je lançais un dernier regard dans la chambre dans laquelle je ne reviendrais plus jamais, ouvris la fenêtre et sortis. Je me mis à courir, aussi vite que je le pouvais.

LEXA POV

À l'instant même où je pénétrais dans ma chambre la fenêtre claqua. Je sursautai, surprise. Ma chambre était vide, pourtant j'aurais juré avoir entendu un bruit. Je regardai de nouveau la fenêtre. Quelqu'un aurait-il été là? Non, je devais seulement avoir entendu la fenêtre. Je marchai sans but jusqu'à mon lit et m'assis.

Ma discussion avec Indra ne cessait de résonner dans mon esprit. Au fond, avait-elle raison ? Peut-être que ma relation avec Clarke était vouée à l'échec ? Peut-être étions-nous trop différentes ? Nos deux mondes étaient si éloignés... Et mon peuple ? En devenant Heda, j'avais accepté toutes les responsabilités incombant à ce rôle. Alors, cela ne m'avait pas posé le moindre problème. Faire passer mon peuple avant moi-même m'avait semblé logique. Je me devais d'œuvrer pour leur plus grand bien sans prendre en compte mes propres désirs. Mais alors, n'avais-je donc pas le droit de vivre ? D'être heureuse ? Les mots de Titus résonnèrent à mon oreille "Être commandant c'est être seul."

Mais si je voulais changer les règles ? Si je décidais que j'avais le droit d'être heureuse tout en menant mon peuple ? Mon peuple me suivrait-il ? Accepterait-il Clarke à mes côtés ? Serait-il prêt à accepter une étrangère ? Oui, parce que je leur demanderais.

Mon plan se mit peu à place, dans ma tête. Clarke avait beau être une étrangère, il existait un moyen pour changer son statut. Le mariage. Nos deux cultures étaient tellement différentes, existait-il seulement un mariage au sein de son peuple ? Oui j'en étais convaincue. Mais Clarke accepterait-elle ma proposition ? Devais-je suivre les coutumes de mon peuple ou bien du sien ? Tant de questions se bousculaient dans mon esprit.

Ce n'est pas le moment ! Pour l'instant il te faut régler le problème de la nation des glaces ! Ma conscience me ramena à la réalité. J'avais complètement oublié ce "détail". À mon réveil, Indra m'avait prévenue de la capture de Roan. Elle m'avait informée qu'il était pour le moment retenu prisonnier dans l'une de nos cellules et que c'était à moi de décider de son sort. Chose que je n'avais pas encore décidée. Bien qu'au fond de moi je sache qu'il n'y avait qu'une seule issue possible. Je décidais donc de me changer et de me m'occuper du cas de Roan aussi vite que possible. Je portais encore mon armure que j'avais revêtue la semaine passée. Je défis les sangles qui la maintenaient sur mon dos et la laissai tomber au sol. Je cherchais mes vêtements plus... Simples, mais pas moyen de mettre la main dessus. Je tentais de me rappeler où j'avais bien pu les poser la dernière fois mais sans succès. Je m'avançai vers mon lit et remuai les draps dans l'espoir qu'ils soient cachés quelque part à l'intérieur. Un bruit de métal tombant au sol se fit entendre. Bingo ! Je me décalai vers l'origine du bruit et aperçu enfin mes vêtements tombés sur le sol. Je m'en saisis et les passai rapidement par dessus ma tête.

Fuis moi je te suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant