Chapitre 11

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CLARKE POV

Je me réveillai, comme tous les matins depuis un mois, dans les bras de Lexa. Pour une fois, elle dormait encore. Ce qui était rare car habituellement elle était réveillée et me regardai dormir le sourire aux lèvres. Je souris à mon tour. Cette fois c'était à moi de la regarder dormir. Elle paraissait si paisible. Elle n'avait plus rien de la Commandante, froide et sans cœur.

Durant ces quatre dernières semaines, j'avais vécu comme dans un rêve. J'avais complètement oublié la trahison de Lexa, Mais oui ! C'est ça ! Et moi je suis reine ? Se moqua la voix dans ma tête. Je tentai de la faire mais en vain, elle avait décidé de s'exprimer. Tu essayes de convaincre tout le monde, même toi, que tu as pardonné à Lexa et que maintenant tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Mais qui tentes-tu de convaincre ? Toi ou les autres ? Allez avoue ! Au fond tu n'as pas oublié du tout ! Tu l'as même encore bien en travers de la gorge hein ! Et tu t'attends même à ce qu'elle te refasse un coup foireux hein ? Je la fis taire en lui lançant un oreiller. Non je ne suis pas folle ! C'est juste que lorsque j'entre en débat avec ma conscience, ma voix intérieure, appelez ça comme vous voulez, je la vois littéralement se tenir devant moi et sa voix résonne dans ma tête. C'est comme mon reflet mais sans miroir.

Du fait de mon mouvement brusque, j'avais réveillé Lexa.

"Clarke... Grogna-t-elle, qu'est ce qui se passe ?
- Juste un faux mouvement désolée, dis-je en essayant de paraître crédible
- Mmmm, répondit-elle en se retournant et en cachant sa tête sous l'oreiller, tu m'as réveillée
- Désolée... M'excusai-je
- Et Clarke ! Je blague ! Ri-t-elle
- Ah parce que tu as de l'humour toi maintenant ? La taquinai-je
- Évidemment !"

J'allais répondre lorsqu'un "HEDA !!" retentit à l'extérieur. Lexa me fit un sourire désolé, d'un air de dire "Il faut que j'y aille". Elle se leva, s'habilla rapidement, m'embrassa tout aussi rapidement et sortit. Je ne protestai pas. C'était comme ça presque tous les matins. On se réveillait, on discutait et il y avait toujours quelque chose qui la poussait à s'en aller, quoi que ce matin c'était vraiment tôt. Moi, handicapée que j'étais, j'avais interdiction de bouger. Non pas que je n'ai pas essayé, mais bien évidemment Lexa avait prévu le coup et avait placé deux gardes devant la porte prêts à me clouer au lit si jamais je ne mettais ne serait-ce qu'un orteil en dehors de la tente. De toute façon ma jambe me faisait encore trop souffrir pour que je puisse gambader. Bien que depuis ces derniers jours cela s'était nettement amélioré. Ma mère avait laissé un talkie-walkie afin de pouvoir suivre mon état. Mon œil oui ! Elle veut surtout me surveiller ! Je la soupçonnais même d'avoir demandé à Raven de le régler de telle façon qu'il soit en permanence sur écoute. Dans le doute j'avais demandé à Lexa de le conserver en dehors de la tente.

Je m'assis sur le lit et comme tous les matins j'inspectai mes blessures. Les coupures avaient toutes cicatrisées et certaines commençaient même à disparaître. Je bougeai ma jambe pru-demment et à ma grande surprise je parvins à la déplier complètement et quasiment sans dou-leur. Je tâtai ma côte, celle-ci me faisait encore quelque peu souffrir mais rien d'insupportable. Toute excitée, je tentai de me mettre debout, opération d'habitude très périlleuse se terminant souvent par une chute magistrale sur le sol. Je me levai prudemment, sans prendre appui sur ma jambe gauche. Une fois debout je posai mon pied gauche et répartis lentement mon poids du corps sur les deux jambes. Et là miracle ! Je parvenais à tenir debout ! Et la douleur était plus que supportable : un simple petit élancement de rien du tout ! Si ta mère était là... Commença ma conscience. Mais je ne la laissai pas finir. Je pouvais marcher ! Enfin ! J'allais pouvoir sortir de cette tente ! Je m'habillai rapidement et m'apprêtais à sortir lorsqu'Octavia rentra, le sourire aux lèvres. Elle avait quasiment fini de récupérer et ses ecchymoses n'étaient plus qu'un mauvais souvenir.

Fuis moi je te suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant