Je vous l'avais promise, voilà la fiction que j'ai écris sur une durée de 135 minutes en cours, pour note. Ma seule contrainte était que je devais insérer le bout de phrase "le bonheur est parfois caché dans l'inconnu" dans mon texte.
Black Snow
Mon existence bascula le samedi 22 décembre 1992 alors que je me partais en voyage avec ma famille. J'avais 17 ans à cette époque-là et nous nous rendions en Laponie afin d'y fêter Noël. J'étais un peu nostalgique de ne pas passer cette période de l'année chez moi, à côté du sapin décoré à outrance, et entourée de mes grands-parents et de mes cousins. Malgré tout, je me remontais le moral en me disant que le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.Je tournai la tête vers le hublot, espérant apercevoir ne serait serait-ce qu'une infime parcelle de ce pays enneigé, mais la vue était brouillée pas un amas d'épais nuages gris. Nous devions atterri une trentaine de minutes plus tard et l'avion amorçait gentiment sa descente. J'étais très excitée de découvrir cet endroit du monde, tout comme mon petit frère, assis à côté de moi. Malheureusement, jamais nous ne parvînmes à destination.
Sans prévenir, une secousse d'une force inouïe fit trembler l'avion. Il fut pris d'un brusque soubresaut sur la gauche et toutes les valises furent projetées hors de leurs compartiments. Les gens hurlaient et une peur atroce se mit à me tordre l'estomac. Une peur soudaine d'une mort imminente. La voix du pilote se fit entendre à travers les haut-parleur. Comme par magie, les cris se turent et l'on put distinctement entendre l'homme dire avec une angoisse perceptible dans la voix: "Nous allons nous écraser, le moteur ne répond plus. Veuillez vous mettre en position d'urgence, la tête sur les genoux et les mains sur la nuque." Puis, plus rien. Un silence pesant planait sur l'avion.
Sans un bruit, nous nous mîmes dans la position indiquée et attendîmes. Je fermais les yeux pour que mon petit frère ne voie pas mes larmes. Je ne voulais pas mourir, pas maintenant, j'étais trop jeune. L'attente du choc fut interminable. J'avais tellement peur que je pensais vomir à tout instant. Après des secondes paraissant aussi longues que des heures, le chic vint enfin. Puis, plus rien, le trou noir.
Je ne sais combien de temps plus tard, j'ouvris les yeux et les refermai aussitôt car j'étais trop choquée par la vision qui s'offrait à moi. Je pris mon courage à deux mains et me redressai à l'aide de mes coudes afin de mieux contempler cet affreux spectacle. Ma tête me faisait un mal de chien et mes vêtements étaient tachés de sang. J'étais assise dans ce qu'il restait de notre avion. L'engin n'était plus qu'une énorme carcasse, éparpillée en plusieurs morceaux autour de moi. Le pire dans tout ça, c'était les corps. Tous les passagers avaient péri sous le coup de l'accident. Je tournai les yeux et fut saisie d'un haut le cœur abominable. Le cadavre de mon petit frère de 9 ans, a moitié écrasé pas le toit de l'avion, gisait à mes côtés. Il était méconnaissable tant il était recouvert de sang. Je poussais un hurlement de désespoir, une tristesse indescriptible me broyant les entrailles. Je compris alors que le sang qui maculait mes vêtements était en réalité celui de ce petit bout d'homme. Je n'avais qu'une envie, les retirer le plus vite possible. C'est à cet instant que je pris conscience de mon environnement.
Je me trouvai dans une vaste étendue de neige, une forêt de conifères apparaissait une centaine de mètres plus loin. Je cherchai mes parents du regard parmi les nombreux corps détruits et les trouvai dans un état encore que celui de mon frère. Un sentiment de panique mélangé à une immense tristesse s'empara de moi. Mon mal de tête s'intensifia, mes mains commencèrent à trembler violemment et un mince filet de sueur se mit à couler entre mes omoplates, malgré le froid mordant.
Je devais m'éloigner de cet avion, soon j'en deviendrais folle. Mais j'avais l'impression de les trahir, tous, en les abandonnant ainsi. Dans un dernier élan de désespoir, je me mis à hurler: "Hé, y'a quelqu'un de vivant ici?". Seul le vent me répondit d'une bourrasque glaciale, comme pour balayer mes derniers espoirs. Je me mis alors à rire, je me trouvais tellement stupide, d'un rire empli de démence. Puis, sans crier gare, les larmes me montèrent aux yeux et je pleurai. Je pleurai comme je ne l'avais jamais fait auparavant.
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Rantbook d'une Fangirl
RandomJ'avais envie de créer ce rant book pour vous raconter ma vie absolument sans intérêt, faire des tags, parler de mes idoles, etc... Si vous voulez perdre votre temps, passez par ici!