1. Quand le 1er truc que les gens pensent quand tu dis que tu es gay, c'est...

11.9K 172 42
                                    


« - C'est marrant, on ne dirait pas en te voyant, tu ne fais pas du tout efféminé. »

« - Mais tu as déjà essayé avec une femme ? Pour être sûr. »

« - Tiens, attends, j'ai mis du Mylène Farmer, ça va te plaire. »

« - Cool, j'ai toujours rêvé d'avoir un ami gay pour faire les boutiques. »

« - Ce qu'il y a de bien avec vous, c'est qu'on peut te parler de vous, même de sexe, vous êtes plus sensibles que les autres. »

...

Vous avez déjà entendu tout ça ? Moi aussi. C'est fou ce qu'on peut entendre sortir de la bouche d'amis proches ou de simples connaissances. Je ne savais pas que ma sexualité définissait la personne que je suis. On est quand même au 21ème siècle, les mentalités devraient avoir changées depuis le temps. Et bien non. On va donc rétablir quelques vérités :

- Oui, je sais, ce n'est pas écrit sur mon front, et ça ne se voit pas à ma manière de m'habiller. Je ne savais pas que je devais ressembler à une drag-queen de La Cage aux Folles ou avoir un dress-code approprié. Certains aiment cultiver ce stéréotype, et grand bien leur fasse s'ils sont à l'aise dans leur peau comme ça, mais ce n'est pas mon cas, et ce n'est pas le cas de beaucoup d'homos. Un T-shirt, un jean, une paire de baskets et un cuir me suffisent amplement, et le seul truc fluo que j'ai dans ma garde-robe, ce sont mes lunettes de soleil. En revanche, des mecs hétéros avec un T-shirt moulant rose pétant pour exhiber leurs muscles, ça ne choque personne.

- Non, je n'ai jamais essayé avec une femme, et ça ne m'attire pas plus que ça. Un vagin et une paire de seins me font aussi peu d'effet qu'un navet. C'est comme si je te disais un jour d'essayer un aliment que tu détestes, ça revient au même. Je suis né comme ça, c'est tout.

- Je veux bien croire que j'ai un côté artistique très développé, mais non, je ne suis pas fan de Mylène Farmer, encore moins de La Mélodie du Bonheur ou autre comédies musicales. Ça ne m'empêche pas d'apprécier certaines de ces chansons-là. Comme si on devait tous apprécier un ou une artiste parce que c'est une icône gay. J'apprécie une chanson parce qu'elle me plaît, un artiste pour ce qu'il est et pour ce qu'il fait, et rien de plus.

- Alors... Comment te dire ?... Quitte à demander à quelqu'un, demande à un mec hétéro. Parce que vu le temps que ça se met à se pomponner, à se coiffer et j'en passe, ils sont largement pires que les gonzesses, et s'y connaissent largement mieux. Je mets 10 minutes à tout casser dans la salle de bains le matin, et je suis une vraie brêle pour ce qui s'agit de faire les boutiques. Oui, je peux être de bons conseils, mais je n'y connais strictement rien aux tendances actuelles, et je ne suis pas les blogs mode comme les ¾ des gens de maintenant, qui veulent avoir l'air hype et chic. Je m'en fous de ressembler à quelqu'un de banal et qui s'habille comme un sac, mais je préfère avoir ma personnalité que de ressembler à des clones qui sortent en série de l'usine.

- Oui, j'ai une sensibilité plus développée, mais c'est mon caractère qui veut ça, pas autre chose. Alors vos petits problèmes, je m'en contrefous. Je sais que je passe pour un sombre connard, mais j'ai déjà les miens à gérer, je n'en ai donc rien à cirer de savoir qui a couché avec qui, qui a pompé qui, vos états d'âme, et j'en passe. Je ne vais donc pas ramener les vôtres à la maison en plus. Je veux bien être une oreille attentive, mais il ne faut pas abuser non plus. Quand je dis stop, c'est stop. Les commérages, très peu pour moi.

Ça va de soi qu'il y a encore énormément de clichés de ce genre. Si un jour, j'en trouve d'autres, je me ferai un plaisir de faire un autre article là-dessus.

Sex VS The World : Chroniques Sexuelles d'une personne d'aujourd'huiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant