21. Instagram 2.0

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Est-ce l'ennui ? Oui, peut être.

J'ai voulu réitérer l'expérience Instagram. C'est à dire récréer un compte pour chercher des plans virtuels. A une différence près : cette fois, je ne montre pas ma tête. Pas que j'en ai honte, mais je voulais essayer un truc nouveau. Et même si l'expérience a été plus courte, à savoir 4 jours (compte suspendu, encore, alors qu'il était en privé les ¾ du temps, et que cette fois, il n'y avait vraiment rien de dénudé ni de sexy, voire sexuel dessus. Tout au plus, j'étais en boxer. Mais bon...), cette période a été propice à quelques cas intéressants. Voici donc les 4 cas les plus improbables rencontrés durant cette expérience éphémère (oui, autant en si peu de temps, c'est dire).

Le gars avec l'anneau pénien

Mais si, vous savez, un anneau qu'on met autour de la verge pour décupler le plaisir... Oui, voilà, ça. Déjà d'une, pas de bonjour, rien, direct cette photo. Sauf que moi, le délire du gadget sexuel, ce n'est pas mon truc, et je lui dis. Il s'en fout et me demande s'il veut qu'on se fasse plaisir. OK, mais pas sur Instagram. Et là... Monsieur commence à me traiter de fiotte. Oui, de fiotte. Tout ça parce que je n'ai pas les mêmes délires que lui, et que je refuse d'échanger ici.

Déjà, mon gars, je vais t'apprendre la définition du mot « fiotte », parce que si on part de ce principe, tu en es une aussi. Ensuite, j'ai mes raisons pour ne pas échanger sur Instagram, en particulier, à cause de captures d'écran. Je n'ai pas envie que ma bite ou ma tête se retrouve sur un site porno. Mais ça, apparemment, c'est dur à comprendre, et je n'ai même pas eu le temps de lui expliquer, vu qu'il m'a pris de haut en me faisant des reproches. A l'écouter, c'était Dieu : il savait tout, il parlait au nom de tous les homos de cette Terre... Tout ça parce que j'ai eu un avis différent du sien.

Aucun moyen de discuter. Et quand je lui ai dit que j'avais screené toute la conversation pour la mettre en ligne ailleurs, il m'a bloqué. Apparemment, il a eu peur.

L'ado de 15 ans qui insiste

Bon, ça, c'est relativement courant, on va dire. Mais celui là était plus qu'entreprenant. Plus je disais non, plus il insistait, prétextant qu'il aimait les gars plus âgés. Sauf que moi, les ados, c'est pas mon kiff. J'ai 25 ans, toi 15, c'est non direct. Ne cherche pas à négocier. Ah si, il a pensé que m'envoyer une photo de sa bite allait me faire changer d'avis. Bien au contraire. Je l'ai directement menacé de prévenir Instagram, et je lui ai souhaité bonne chance pour expliquer à ses parents ce qu'il faisait ici. Revirement radical : « non, s'il te plaît, fais pas ça, mes parents sont super stricts ». Ça va de soi que je n'ai pas prévenu le site, je me suis simplement amusé à lui faire croire que je l'avais fait (bon, je lui ai quand même avoué à la fin).

C'est dingue, ça, tu as assez de courage pour envoyer ce genre de photos et draguer des personnes plus âgées, mais tu n'en as pas assez pour affronter tes parents ? Paye toi un sens moral, mon cher. Ça lui a bien servi de leçon.

L'obsédé qui assume pas son comportement

Gars déjà rencontré quand j'avais mon autre compte. Et j'en avais déjà eu un mauvais souvenir. Mais comme il ne m'a pas reconnu, et que je ne me souvenais plus trop pourquoi, j'ai continué pour voir jusqu'où ça allait. On se retrouve en messagerie instantanée, il me propose un live, et sans que j'ai le temps de répondre, il demande ma cam. Ça y est, ça me revient pourquoi je n'avais pas apprécié maintenant. Et le plus drôle dans tout ça, c'est que monsieur ne pensait qu'à sa gueule. J'entends par là qu'il préférait m'envoyer des photos de phallus plutôt que de me répondre. Et quand je m'agaçais, c'était « allez, détends toi, no stress, tu as besoin de te détendre, c'est quand la dernière fois que tu as baisé ? »... Donc, en clair, si je m'énerve, c'est que je n'ai pas baisé depuis longtemps, c'est ça ? Mais LOL ! Non, si je m'énerve, c'est que tu fais tout pour noyer le poisson et ne pas assumer ton comportement. Ah si... Le pompon, c'est quand il a essayé de détourner la conversation à plusieurs reprises, en me demandant mon nom, à quoi je ressemblais... Le summum a été atteint quand il m'a demandait ce que je pensais des Jeux Olympiques de Rio... Il est où le rapport là ? On s'engueule. Allez, tu sais quoi ? Dégage.

Et jusqu'au bout, il a voulu avoir raison en continuant à me dire « détends toi, no stress »... Je vais te la fourrer dans la gorge pour te faire taire, moi, tu vas voir si je suis stressé.

Le crado

... Non, franchement, j'ai besoin de rentrer dans les détails, là ? Bon, allez... il se trouve que monsieur aime le « dirty sex ». A savoir : crachats, urophilie, vous savez, ces trucs, là. Oui, désolé de vous faire vomir, mais il y en a qui kiffent ça. Moi, pas. Quand je lui ai dit non pour ça, il m'a demandé ce que je cherchais. Sauf que je ne sais pas s'il a mal écrit sur son clavier ou pas, toujours est-il que je n'ai rien compris. Et là, au revoir. OK, on ne peut même plus demander une explication toute simple. Ah si, je l'ai eu. De manière crue. Sans respect, rien. Oh, eh, tu te calmes, oui ? Je ne suis pas ton chien pour que tu me parles comme ça. « Mais comprends moi, je suis trop chaud ». Oui, et alors ? Ça te donne tous les droits ? Non, désolé, ça ne va pas être possible.

Je pensais avoir tout vu. Ça m'a démontré le contraire.

Sex VS The World : Chroniques Sexuelles d'une personne d'aujourd'huiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant