CHAPITRE ONZE.

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Ah la grosse blague. Je regarde Cara puis Anna et rigole.
-C'est un complot ou ça se passe comment là? Criai-je. Tu me prends pour un abruti? Hurlai-je à Cara. Elle n'a pas de sœur, tu ne sais plus quoi inventer?
-No..Non, bégaye-t-elle. Je...je te ju..jure que c'..c'est vrai.
Je ricane.
-Et moi je suis le sosie de Michael Jackson?
Je me lève et pars en courant. Elles se moquent toutes les deux de moi? Sans m'en rendre compte, je reviens à la maison où tout le monde sauf Cara est assis sur la canapé autour d'une tasse de café ou de thé, je pense. Michael lève les yeux et me voit. Il se lève et me prend dans ses bras. Je le pousse violemment et monte dans ma chambre. Comment cela peut-être possible?! Cara est une menteuse, ça ne peut être possible. Elle ment et c'est évident. Je m'allonge à plein ventre sur mon lit et étouffe mes hurlements dans mon oreiller. Je me redresse et défais mon lit. Je balance mon matelas contre ma porte, je me défoule sur mes affaires. Bordel, mais qu'est-ce que j'ai? Pourquoi suis-je comme ça? Je ne remarque seulement que des larmes perlent sur mes joues. Je fouille dans les tiroirs de mon bureau, de ma table de nuit mais je ne trouve pas ce que je cherche. Je grogne.
-Putain, il est où?
Je passe mon bras sous mon sommier et le trouve. Je retire ma main et soupire de soulagement. J'ai retrouvé mon couteau, il vient de mon grand-père, je lui avais promis d'y faire attention. Je ne respecte pas vraiment cette promesse. Je m'assois en tailleur sur le parquet et prends le couteau de ma main droite. Je pose la lame sur mon avant-bras et frissonne. La lame est glaciale. J'appuie légèrement et donne un coup franc et sec vers l'intérieur. Je laisse échapper un petit gémissement de douleur mais je recommence. Ma vision devient trouble, je n'arrive pas à distinguer les différents objets autour de moi.
«Ashy... Tu deviens bon. Tu vas petit à petit vers le paradis. C'est une bonne chose Ashy. Je t'aime Ashy. Continue.»
-Ferme la, Anna. Pourquoi cette meuf dit que tu es sa sœur? Je lui crie dessus. Tu ne peux pas me dire la vérité pour une fois?!!
Elle s'assoit à côté de moi et ferme les yeux tout en soupirant.
«Elle ment. Je n'ai pas de sœur, je te le jure.»
-Alors pourquoi elle m'a dit ça?!!
«Elle ment, il n'y a pas d'autres explications.»
Je rigole.
-Elle n'avait pas l'air de mentir.
«Ashton.»
-Va hanter ta sœur alors et dégage loin de moi.
Ses yeux deviennent noirs, le noir le plus sombre qui ne puisse exister. J'arrête de rire et la regarde apeuré.
-A...Anna. Arr...Arrête ça...dé..désolé. Je... je... Je te crois.
«FERME LA!» hurle-t-elle en insistant sur le «la»
Elle fait terriblement peur. Ses cheveux sont hérissés, sa peau est beaucoup plus blanche que d'habitude et ses ongles... ce ne sont plus des ongles mais des griffes. Elle prend ma main où se trouve le couteau et enfonce l'objet tranchant dans mon ventre. Je crie. Je crie fort. Je crie le plus fort que je peux. J'ai mal. Elle me fait mal. Elle retire le couteau et le place sous ma gorge. La porte de ma chambre s'ouvre et quelqu'un crie:
-Ashton! Ash...Ashton, arrête ça. S'il te plaît..
«Dis lui de partir! Dis lui ou je le fais.»
-Va-t-en.
-Asht..
-PUTAIN VA-T-EN!!
«DIS A TA PUTAIN DE FAMILLE DE PARTIR. Ashton tu vas y passer et tout ça à cause d'eux. Ils ne t'aiment pas, ils ne veulent pas partir pour te sauver. Ils ne t'aiment pas Ashton. Réveille toi, écoute moi. J'ai raison. Je suis la seule à t'aimer alors... redis-leur de partir ou tu meurs.»
-Je vous ai dit de partir putain! Je vous jure que si vous partez pas je..
-Ashton arrête putain! Hurle Michael. Arrête, tu n'es pas bien.
-Ashton...chéri, ne fais pas de bêtises...Je t'en supplie mon poussin..., pleure ma mère.
-Mmm Ashton, pose ça...
-C'EST DE VOTRE FAUTE ALORS LA FERME, je hurle sur Vincent. VOUS NE SERIEZ PAS VENU AVEC VOTRE PUTAIN DE FILLE, ELLE NE SERAIT PAS COMME ÇA!
«Ashton, je décompte jusqu'à dix.» me menace-t-elle.
-De quoi parle-t-il? Ricane nerveusement Vincent.
-C'EST A CAUSE DE VOUS. CARA N'AVAIT PAS A ME PARLER. ELLE N'AVAIT PAS A ME DIRE QU'ELLE AVAIT UNE SOEUR.
-Quoi? Cara est fille uni...
-Fermez la deux secondes vous, grogne Lauren. Écoute moi Ashton, j'ai tes médicaments, tu vas les prendre et...et ça va aller mieux.
-MAIS OCCUPE TOI DE TES AFFAIRES ESPECE DE GAMINE. ARRÊTE DE TE PRENDRE POUR MA MERE.
-Bordel Asht...
«DIX.»
-Dix, je répète après elle.
-Ashton, je t'en supplie... Mec, fais pas ça. Tu ne peux pas nous faire ça...
Des larmes menacent de couler des yeux de Michael.
«NEUF.»
-Neuf.
-Ashton! Crie ma mère. Arrête ça... j'appelle l'hôpital.
«Elle fait ça, je te tranche directement la gorge.» dit Anna.
-Tu fais ça, je la menace. Je le fais directement.
-Bordel, Ashton par pitié. Je t'en supplie, fais pas de connerie...APPELER QUELQU'UN AU LIEU DE RESTER PLANTER LA!!
Une larme coule le long de la joue de Michael.
«HUIT. Je te jure Ashton, je vais le faire.»
-Huit, dis-je un peu fort.
-Putain Ashton, arrête ça. Je rigole plus..
-Ashton, pose ça tout de suite, ordonne Vincent.
-VOUS ETES RIEN POUR MOI ET VOUS NE SEREZ JAMAIS QUELQUES CHOSE POUR MOI ALORS NE ME DONNEZ PAS DE PUTAIN D'ORDRES, je hurle à nouveau.
«SEPT.»
-Sept.
«SIX.»
-Six, je soupire.
-PUTAIN AHSTON ARRÊTE TES CONNERIES, hurle mon ami aux cheveux roses. ARRÊTE CA TOUT DE SUITE.
«CINQ.»
-Cinq.
-J'appelle les urgences, dit ma mère en partant.
«On accélère alors. TROIS.»
-Ok, je rigole. TROIS. Je crie pour que ma mère m'entende.
-Ashton...? une petite voix et un petit garçon rentre dans ma chambre.
-Putain Harry dégage de là...
Ne peut-il pas aller jouer dehors au lieu d'être ici? Bordel...
«DEUX.»
-Harry dégage de là..s'il te plaît.
-Ashton, fais pas ça... il y a Harry, Lauren, t'as moi aussi!
Michael pleure vraiment cette fois.
-Deux...
«Ashton pardonne moi. C'est pour ton bien, tu iras au paradis ensuite. Je te promets qu'après cela, on sera tous les deux ensemble et on sera heureux.»
-Anna, je grogne. Attends...attends qu'il..
«Que Harry parte? Et puis quoi encore? Il ne t'aime pas lui non plus. C'est un gamin et il s'en fout de toi. Tout ce qu'il veut, c'est que tu disparaisses alors laisse-moi faire!»
-Harry...Lauren...sortez putain. Elle a dit...
«UN.»
Je ressens une affreuse douleur au niveau de la gorge. J'apporte mes mains à celle-ci et vois du sang sur mes mains. Je vois de moins en moins. J'entends des gens hurler. La dernière image que je vois, c'est Michael accourir vers moi en enlevant son tee-shirt pour le mettre à ma gorge.
Je finis par fermer les yeux...

Schizophrène | A.IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant