CHAPITRE VINGT - TROIS.

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Après plusieurs heures de vol, nous arrivons enfin sur le sol américain. Nous allons chercher nos valises et nous quittons l'aéroport. Nous montons dans un taxi et Mackenna m'explique que nous serons accueillis par sa tante car c'est celle qui a la plus grande maison. Le taxi s'arrête devant une maison qui est... énorme. Je n'ai jamais vu de maison aussi grande. Je descends du taxi, récupère ma valise et suis le père de Mackenna. Il fait très chaud ici. Je ne sais même pas dans quel état, dans quelle ville nous sommes.
-On est où?
-A Los Angeles Ashton, me répond Sébastien en souriant. Tu es à Los Angeles.
-Pourquoi tu ne m'as pas dit que vous habitiez à ici? Je demande, surpris, à Mackenna. Los Angeles... C'est énorme.
-Rentrons, votre tante doit nous attendre.
Nous rentrons dans le jardin et marchons jusqu'à la porte d'entrée. Sébastien sonne et une femme aux longs cheveux bruns vient nous ouvrir. Elle prend Sébastien dans ses bras ainsi que les jumeaux et me sourit.
-Toi, tu dois être Ashton. Elle me prend rapidement dans ses bras. Je suis Caroline, tu peux m'appeler Caro, je suis contente de te voir ici. Entrez, déposez vos valises dans vos chambres comme d'habitude. Ashton, suis les. Ta chambre est en face de celle de Mackenna.
Je la remercie et suis Mackenna. Elle monte au premier étage puis reprend un autre escalier. Il y a donc trois niveaux dans cette maison. C'est énorme.
-Voilà ta chambre, me sourit-elle. J'espère que ça ira. La salle est au bout du couloir.
-Merci.
-Tu me rejoins quand tu as fini? Je vais te faire visiter le quartier sauf si tu as envie de te reposer à cause du décalage horaire.
-Ok, je lui souris.
Je rentre dans la chambre qui m'est attribuée. Je jette ma valise sur le lit et ouvre le dressing. Je crois que je n'ai pas pris assez d'affaires pour le remplir... Je commence à défaire ma valise peu à peu et un quart d'heure plus tard, ma valise est vide. Je change mon haut pour un tee-shirt plus léger avant de partir. Je sors de ma chambre et vais taper à la porte de celle de Mackenna. Elle vient m'ouvrir toute souriante. Elle a changé de tenue et a opté pour une robe qui lui va très bien.
-Tu... ça te va très... très bien.
Elle rigole.
-Merci. Alors, on y va?
-Ouais, bien sûr.
Nous descendons au salon où se trouve la tante et le père de Mackenna. Elle se dirige vers la porte d'entrée de la maison et son père l'interrompt.
-Où allez-vous comme ça?
-Je vais faire visiter la ville à Ashton, lui répond Mackenna.
-Et tu as demandé à qui?
-Euh..., elle rigole nerveusement.
-Soyez rentrés pour le déjeuner, nous sourit Sébastien.
Il est dix heures, alors nous avons deux bonnes heures pour faire ce que nous voulons. Mackenna me prend la main et me tire vers l'extérieur. J'hésite à retirer ma main de la sienne mais je vois qu'elle resserre sa main autour de la mienne. Elle me sourit et me dit:
-On ira à Hollywood, Disney et plein d'autres trucs avec mon père plus tard, là pour l'instant je peux juste t'emmener au centre ville faire un tour.
Elle tire un peu plus et accélère la cadence.
-Alleeeez.
Elle ralentit quant on arrive dans un quartier un peu moins urbain. C'est fleuri, il y a plein d'arbres et un parc, skate-parc... Elle prend le bras, où elle tenait ma main, et le place autour de ses épaules tout en gardant ma main dans la sienne.
-Tu veux qu'on reste là? Je venais tout le temps ici quand j'étais petite.
Je hoche la tête et elle va s'asseoir sur un banc. Je la suis. On reste dans le silence un bon moment avant que Mackenna me demande si elle peut me poser une question. Je lui réponds, oui, avec un peu d'hésitation.
-Elle est comment Anna?
Je la regarde surpris.
-Quoi? Qu'est-ce que ça peut te faire? Dis-je un peu agressif.
Je me rends compte juste après que le ton que j'ai employé a vexé Mackenna. Qu'est-ce que je dois faire?
«Bon, je dois encore t'aider!!» crie Anna dans ma tête. «Excuse toi, dis lui que tu es désolé, que tu ne voulais pas.»
-Dé...Désolé, je ne voulais pas.
«Je trouve ça assez chou que tu aies réagi comme ça.»
Mackenna lève enfin la tête et me sourit un peu.
-C'est rien... Je comprends.
-J'ai...
«Juste du mal à parler d'elle.»
-J'ai juste du mal à parler d'elle.
-Tu me parleras d'elle quand tu seras près? Demande-t-elle, pleine d'espoirs.
Je ne sais pas. Est-ce que je lui parlerai d'Anna?
«Bien sûr que non» ricane Anna. «Mais tu vas lui dire que oui, peut-être... Un jour, tu le feras.»
-Ouais... Ouais... Peut-être.
Elle me sourit encore une fois et, à ma plus grande surprise, me prend dans ses bras. Je... Je suis censé mettre mes bras autour d'elle?
«Mais oui banane! Tu es censé le faire mais tu ne le feras pas, n'est-ce pas? Tu sais ce qui va t'arriver si TU es trop proche d'elle.»
Ouais, bah ce n'est pas de ma faute si elle se rapproche de moi.
«Bien sûr que si, c'est de ta faute. Tu veux blesser Michael en lui montrant que tu n'as pas besoin de lui, alors tu te rapproches de quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un est Mackenna.»
Mackenna se détache de moi. Elle se lève, me prend les mains et me soulève du banc.
-Bougeons un peu, deux heures c'est peu pour en profiter avant les grandes visites qui s'annoncent dès cet après-midi, s'exclame Mackenna. Il est quelle heure d'ailleurs?
Je sors mon portable de ma poche et regarde l'heure. Déjà?
-Il est bientôt midi..., lui dis-je.
-Déjà? Que le temps passe vite. Nous devrions rentrer. Le temps de faire la route, on sera peut-être à l'heure pour le déjeuner.

Schizophrène | A.IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant