CHAPITRE QUARANTE.

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-Point de vue d'Ashton-

«C'est tellement stupide.» ricane-t-elle.
Je claque ma tête contre le mur et crie de rage.
-Ashton, ça va?
J'ouvre la porte de ma chambre et me retrouve face à ma mère.
-Oui Maman, je me suis juste cogné le pieds contre... contre mon lit,mentis-je.
Je quitte rapidement le couloir et me précipite dans la cuisine.J'attrape une pomme et la prends avec moi pour la manger durant le trajet. J'enfile mon manteau, mets mon écharpe et prends mon sac à dos.
-Mais où vas-tu? Me crie ma mère. On est samedi, tu n'as pas cours aujourd'hui!! Et il n'est que neuf heures!
-Je vais voir Mackenna!!
Je me tourne vers ma mère qui ne cache pas sa surprise et elle me sourit en croisant ses bras. Je vois dans ses yeux qu'elle a l'air fier de moi. Je lui souris à mon tour et me dépêche de sortir. Je souffle de soulagement que ma mère ne m'ait pas posé plus de questions et je m'empresse d'aller chez Mackenna.
«Mack..Mack... Mack... Mackenna. Mackennouille. Mackennouille. Macken-grenouille.»
Je grogne et essaye de paraître normal en mangeant ma pomme.
Je sais ce qu'il m'attend alors, d'une façon ou d'une autre, j'ai promis à Mackenna de passer du temps avec elle. Un maximum de temps avec elle. Je toque à la porte de sa maison et c'est Sébastien qui vient m'ouvrir.
-Tu tombes bien, j'allais fermer la maison pour aller travailler, me dit-il. Vas-y rentre, je vais fermer derrière moi.
Je lui souris en hochant la tête et rentre à l'intérieur.
-Mackenna?
Je pose mes affaires, faisant comme chez moi, et pars à la recherche de Mackenna. Je fais tout le rez-de-chaussé avant de monter à l'étage.J'ouvre toutes les portes et ouvre celle du bureau familiale où je la trouve en train de lire un livre.
«Elle s'instruit la débile.» pouffe-t-elle.
Elle lève la tête vers moi et ferme son livre pour me sourire. Elle le range dans la bibliothèque et s'approche de moi. Elle pose rapidement ses lèvres sur les miennes et sort du bureau. Je la suis jusque dans sa chambre où elle s'allonge sur son lit. Je ferme la porte de sa chambre et reste debout contre la porte.
-Comment tu te sens? Demande-t-elle en brisant le silence.
Je souris malgré qu'elle ne puisse pas le voir et m'approche de son lit. Les yeux toujours fermés, elle sourit alors que je me mets en califourchon au dessus d'elle. Elle se retient de rire. Je pose délicatement mes lèvres contre son front, son nez, ses deux joues et finalement contre sa bouche. Je passe ma main sur sa joue puis son cou. Mackenna finit par exploser de rire tout en ne me quittant pas des yeux. Qu'est-ce qu'elle est belle..
«Elle est moche tu veux dire.»
Je ferme les yeux et me force à l'oublier.
-Je me sens bien, finis-je par répondre.
Elle sourit encore avant de m'embrasser à nouveau. Elle se redresse, me pousse et se lève. Je me redresse rapidement et l'attire vers moi en attrapant son poignet. Elle se retrouve au dessus de moi et éclate de rire à nouveau. Pourquoi rit-elle autant aujourd'hui?Contrairement à la dernière fois, je préfère prendre les devants.J'embrasse Mackenna et passe par au dessus d'elle. J'attaque son cou tout en tentant de retirer son gros pull. Elle, aussi, s'empresse de retirer mon haut avant de se débrouiller avec mon pantalon.
-C'était ce que tu avais prévu pour le week-end? Rit-elle encore.
-Oui, dis-je en l'embrassant à nouveau.
-Une chance que mon père est parti tout le week-end pour le travail,dit-elle avec un regard débordant de malice.

+


Mackenna s'est assoupie sans avoir avaler la moindre nourriture depuis ce midi. Je remonte la couverture jusque le haut de son corps et embrasse son front. Nous avons passé la journée au lit sans se soucier du monde extérieur (et encore moins du facteur qui a toqué pendant au moins un quart d'heure pour obtenir une signature). Je m'allonge sur le côté, appuyé sur mon coude et l'observe dormir.
«C'est sûrement l'une des dernières fois que tu la verras dor..»
Je me précipite hors du lit, enfile un caleçon et fouille dans mes affaires pour prendre mes médicaments. Je compte les comprimés et en prends deux de plus que la normale. Je me retrouve avec un nombre de pilules et comprimés trop élevés dans ma main que j'avale malgré tout d'un coup. Je soupire et prends mon visage entre mes mains. Ma tête me fait souffrir. Elle me fait souffrir.
Je regarde l'heure. Une heure du matin.
Je me recouche aux côtés de Mackenna en passant un bras autour de sa taille. Elle vient se blottir contre moi et je la sers un peu plus.
«J'av...qu'elle n'est p... si ...che que...ça mais b... elle n... pas be..non pl...»
Je m'efforce de garder le silence en sachant que les médicaments feront un peu effet d'ici un instant.
«C'est fi...ni... Ash..»
Oui,ce sera bientôt fini. Ce sera bientôt ta fin. La sienne, pas la mienne.
Un cri aigu retentit dans ma tête et je ne peux m'empêcher de hurler dans mon oreiller ce qui réveille Mackenna. Elle se redresse,gardant le drap plaqué contre sa poitrine, et me regarde inquiète.Elle passe une main dans mes cheveux et me sourit tendrement.
-Ça va aller? Demande-t-elle doucement.
-Je...Je ne sais pas, dis-je sincèrement.
Elle caresse délicatement ma joue et continue de sourire.
-Encore elle?
Je hoche simplement la tête.
Je l'entends soupirer alors que j'essaye de retenir mes larmes. Mais je n'y arrive pas. Je me colle à elle, la forçant à la prendre dans mes bras, et pleure contre sa poitrine. Je ne sais pas pourquoi je pleure. Je ne comprends pas pourquoi j'agis de la sorte lorsque je suis avec elle. Mais j'agis comme si cela était normal, naturel, ce qui est encore étrange pour moi.
-Tu as fait un cauchemar? Demande-t-elle.
Je fais signe que oui, il faut mieux pour elle que je lui mente.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé? De quoi as-tu rêve? Questionne-t-elle encore.
Je lève les yeux vers elle et la regarde comme si elle était la plus belle chose qui ne puisse exister.
-Ashton...
Je mords ma lèvre au point d'en saigner et essuie mes larmes. Je me redresse et détourne le regard du sien. Elle a compris que je lui mentais, elle ne me le cache pas et ne se gène pas pour me le dire. Sa main reste dans mes cheveux et joue avec quelques mèches. Son autre main vient prendre la mienne qu'elle serre de toutes ses forces. Je regarde ses ongles vernis d'un rouge cerise qui est plutôt joli. Je souffle discrètement.
-C'est fini, lâche-t-elle d'un coup comme si c'était une évidence. Tu me  mens parce que c'est bientôt la fin, n'est-ce pas?
-Je...
-Tu comptes faire ce qu'elle te dit, dit-elle en explosant en sanglots.Tu comptes vraiment le faire?
-Mais non!
Elle éclate de nouveau en sanglots mais sèche rapidement ses larmes. Elle me sourit et prend mon visage entre ses mains. Elle murmure:
-Je t'aime, tu ne l'oublieras jamais? Tu me le promets?
-Oui...Oui,c'est promis mais...
-Je t'aime Ashton alors je t'en prie ne fais pas de bêtises. Ne commets pas la plus grosse erreur de ta vie.
-Mais...Mais je ne vais rien faire. Je te dis que c'est juste un cauchemar,un mauvais rêve. Ce n'est rien, je te l'assure.
Elle m'embrasse et me force à me recoucher.
-Juste un cauchemar?
-Oui,ce n'est qu'un cauchemar.
-Tu me le promets? Me demande-t-elle à nouveau.
-Je te le promets, mentis-je.
Elle nous couvre avec les couvertures et me serre contre elle. Elle me regarde et je vois qu'elle n'est pas tout à fait convaincue, mais elle ne dit rien. Ce qui m'arrange. Elle me sourit tristement et je lui rends son sourire.
-Je t'aime tellement tu sais.
-Je t'aime aussi, lui répondis-je.
Elle ferme les yeux et se cale contre mon torse.
-Je t'aime, dit-elle encore.
J'embrasse le haut de son crâne et la serre un peu plus contre moi.
«Qu'est-cequ'elle est naïve.» ricane Anna de plus en plus fort.«Qu'est-ce qu'elle peut être naïve cette fille. Ou bien, je dirai plutôt... Qu'est-ce que tu peux être naïf.»


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Merci d'avoir lu ce chapitre! J'espère qu'il vous a plu un minimum.  ♡

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-Marion

Schizophrène | A.IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant