Friends ?

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CHAPITRE VIII


« - C'était moi.... »

Entendre ces mots de sa bouche fit exploser mon cœur. Mon corps tout entier bouillonnait de frustration, son front collé au mien, chacun de ses soupirs traversait mon visage, sa bouche si proche, touchant presque la mienne, ses lèvres pulpeuses qui m'appelaient...

Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et cela me parut être une éternité. Lorsque soudain Lexa agrippa fermement mes cheveux d'une main, m'attira contre elle et se jeta sur mes lèvres. Mon cœur cessa de battre, des millions de frissons me parcoururent l'échine,une lente vague de chaleur s'immisça en moi. Mon dieu que c'était bon. C'était un baiser brûlant, passionné, sensuel.

Lexa entremêlait ses doigts dans mes cheveux collant davantage son corps au mien, ondulant du bassin. Elle continuait avec ferveur, ses lèvres se mouvant aux miennes. Elle tira mes cheveux, faisant basculer ma tête en arrière et me mordit la lèvre avant de m'embrasser de nouveau. Un soupir d'aisance s'échappa de ma bouche. Ses mains parcouraient mon corps, frôlant ma poitrine, caressant ma taille. Elle posa enfin une main ferme sur ma hanche, l'autre au creux de ma nuque qu'elle érafla de ses ongles. Ce contact fut un supplice, ces mouvements délicieux, un désir ardent explosa en moi, déversant des vagues de plaisir de plus en plus fortes dans tout mon corps. Je n'avais jamais ressentie une chose pareille à travers un baiser. Jamais personne ne m'avait embrasser de cette façon, d'une façon si intense et bestiale. Je prie soudainement conscience que ce baiser était le plus beau et puissant baiser qui m'ai été donner. C'était la première fois que mes lèvres rencontraient celles d'une femme et désormais je pouvais affirmer sans nul doute qu'aucun homme au monde ne me procurerait l'effet que me faisait Lexa actuellement. Je gémis légèrement et ce son figea instantanément Lexa.

Elle rompa brusquement le baiser, prenant conscience de ce qu'elle faisait. Elle me lâcha faisant un pas en arrière, essoufflée. Je pouvais voir l'incompréhension dans son regard, elle semblait à la fois perdue et surprise d'elle-même, elle regrettait.

-  Clarke ... je ... Oh je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris, avoua-telle dans un soupir...

-  Lexa ...non ...

Je n'eus pas le temps de répondre, Lexa me fuyait déjà retournant vers le bar d'un pas rapide, pestant contre elle-même. Je restais seule contre ce mur, reprenant mes esprits. Je revoyais la réaction de Lexa dans ma tête.

Des larmes naissaient au creux de mes yeux. Pendant un temps j'y avais crus, j'ai cru que cela avait été réel, réciproque. Mais je m'étais faîte prise au piège une seconde fois. Je tentais de retenir cette colère qui peu à peu s'emparait de moi. Cela n'avait été que sous l'effet d'une pulsion. Ce baiser ne signifiait rien...

Pourtant la scène tournait en boucle dans mon esprit. Cette dure réalité me brisa le cœur et je me mis à sangloter. Pathétique était le mot pour définir l'état dans lequel je me trouvais. Je ne supportais plus cet ascenseur émotionnel que m'infligeait Lexa. J'allais devoir me créer une armure face à elle. Elle avait trop d'effet sur moi...

Je ne pouvais simplement pas rester comme ça à chaque fois qu'elle me faisait souffrir. Comment pouvait-elle m'embrasser de la sorte pour au final me laisser comme ça ?

Je pris une longue inspiration et me dirigeais vers le bar, le cœur lourd.

Sur le trajet du retour, aucune de nous ne parlait. Les yeux rivés sur la route, les mains crispées sur le volant, je tentais d'effacer ces images de notre baiser qui défilaient dans ma tête. Lexa, elle,avait le regard dans le vide, le visage triste. Je la déposais devant chez elle et ce n'est qu'en redémarrant la voiture que je pus entendre un :

Le temps d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant