" I want you "

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CHAPITRE XVI


Clarke continuait de sangloter contre la porte de la brune. Avait-elle été trop loin toute à l'heure ? Elle n'avait pas pu s'en empêcher,la peau de Lexa l'avait  attirée comme un aimant, son parfum l'avait ensorceler...

Mais Lexa avait Luna et Clarke n'avait eu aucun droit d'agir de la sorte.

- Lexa... s'il te plaît, dit-elle dans un sanglot, je suis désolée pour toute à l'heure..je.. Tu as Luna et je .. Lexa juste parle-moi. Je    veux seulement te parler... c'est important.

Mais rien, aucun signe de Lexa.

Alors qu'elle pleurait toujours à chaudes larmes, Clarke vida son sac,elle ignorait si Lexa était réellement là, ou si pire encore sic'était Luna, mais elle s'en fichait. Elle ne pouvait plus garder ça pour elle. C'est donc le dos collé et la tête contre la porte qu'elle se décida. Elle devait le dire.. alors elle se lança :

- Je crois que ... j'aurais dû te le dire depuis longtemps, mais avant    je pensais que la vie qu'on s'imagine suffisait. Tu sais, cette vie qu'on construit en rêve avant de s'endormir, où tout est parfait, où celle que tu aimes mettrait son existence en jeu pour toi,    qu'elle prendrait une balle pour toi.. où tes amis sont toujours là avec toi... Et puis quand je t'ai vu avec Luna, j'ai compris que ce n'était pas à cause de toi que je pleurais, que celle à qui j'en voulais, c'était moi. Parce que je ne faisais qu'attendre, attendre    et ensuite, me plaindre que rien ne se passait ! J'ai essayé d'oublier ce baiser, d'oublier le goût de tes lèvres, d'oublier leur douceur... mais je me suis rendue compte que ce n'était pas honnête, et qu'en plus... j'en étais incapable. Tout à l'heure je.... n'étais plus capable de différencier ce qui était bien ou    mal. Je me focalisais seulement sur toi, sur ce que je voulais et sur ce dont j'avais envie. Je veux tellement être la fille qui te    changerais. Je sais que ça fait cliché et que c'est ridicule. Je sais que tu ne crois pas en l'amour. Je voulais juste ... Tu sais,    être l'exception. Ma vie ne tourne qu'autour de toi, ton regard, chacune de tes réactions depuis que je t'ai vu pour la première    fois. Je m'en rends compte, j'étais seulement pathétique de m'accrocher à toi de la sorte, pathétique de croire que je pouvais faire en sorte que tu m'aimes. Je suis désolée de t'avoir fais tout ça, d'avoir tenter, d'avoir fait semblant d'être ton amie, je suis désolée d'avoir cru qu'il y aurait pu y avoir un futur nous. Je suis tellement stupide Lexa... Clarke s'arrêta un instant, et dans un rire ironique elle continua, On dirait une gamine qui rêve du grand amour et qui vient frapper à la porte de celle qu'elle ne peut pas avoir, mais qui malgré tout ne peut pas s'empêcher d'espérer.  On rêve d'un idéal, on l'appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité    dont on devient responsable. C'est comme si... mon rêve c'était toi Lexa. Je pensais pas pouvoir ressentir un truc pareil. Je passe    mes journées à me demander avec qui tu es, ce que tu fais, où tu es. Si je pouvais je t'enverrais des messages à bout de champs.    Mais je ne voulais pas que tu en ai marre de moi Lexa. Je me suis donné tellement de mal pour que tu m'apprécies, j'essaie de pas te    déranger. Je te donne vraiment tout ce que j'ai ce soir. J'aimerais vraiment que tu m'ai.., que tu poses ton regard sur moi, que tu me vois réellement. Je suis là... et j'attend. Mais maintenant je sais que ça sera jamais le cas, alors je continuerais à faire en    sorte que tu m'apprécies le temps que je me décide à t'oublier, parce que la dernière chose que je veux c'est que tu disparaisse de ma vie...

De l'autre côté de la porte, Lexa avait entendue chacun des mots de la blonde. Elle était toujours là, au pied de la porte, serrée contre ses genoux, la tête contre cette dernière, les larmes brillant sur ses joues, tentant de respirer calmement. Chaque mot avait été comme un coup qu'elle recevait, elle réalisait à quel point les murs qu'elle s'était battit ne l'avaient pas protéger mais bel et bien changé, détruit, meurtrit plus qu'autre chose. Elle ouvrait les yeux. Toute sa vie défilait en trombe dans sa tête : Costia, Costia avec elle, Costia lui faisant du mal, Costia rompant avec elle, ses parents, leurs sourires, leurs rires, Aiden dans les bras de sa mère, leurs souvenirs, leurs morts... Bellamy, Bellamy qui la persécute, les moqueries, les insultes. Son deuil, sa dépression, sa douleur, sa colère, sa haine, sa rancune.... Les mots de Luna. La peur. Lexa avait peur. Mais c'était à elle de se relever, personne ne pouvait le faire à sa place. Elle devait cesser de se retenir. Il y a des paroles que l'on oublie jamais, elles vous trottent inlassablement dans la tête, vous assaillent dès que vous fermez les yeux, vous transpercent à jamais. Les mots de Clarke avaient eu ce même effet sur Lexa. Cette dernière se retrouvait rattrapée par tous ce qu'elle avait essayé d'éteindre,d'effacer...  Ses sentiments.

Le temps d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant