bonjours à toute, si cela vous intéresse j'ai un groupe sur facebook. si vous voulez me rejoindre vous êtes les bien venu. bonne lecture.
- je ne suis pas folle !! c'est tout ce que je trouve à dire devant le regard terrifiant de Shane.
Il ne prête pas attention à mes dires, et tourne la tête vers la vitre.
Le temps presse, je ne peux pas m'éterniser ici. Quelqu'un va finir par me reconnaître et appeler ce fichu numéro, celui de Lan.
En dernier recours, je presse ma main sur celle de Shane, je veux pouvoir lui parler avant de partir. Mais encore une fois, il m'ignore et retire sa main à la vitesse de l'éclair.
Je suis stupéfaite par ce geste. Il se comporte avec moi comme si je n'étais qu'une lépreuse sans intèrêt, alors que tout à l'heure, il affirmait clairement ne pas vouloir renoncer à moi.
Un rire froid sort de ma bouche, un rire qui pourrait glacer le sang de n'importe qui. Mais pas celui de Shane apparemment, car il daigne enfin me regarder.
Trop tard, je bouillonne à l'intérieur. Voilà une des raisons pour laquelle je ne fais confiance à personne. Ils vous sortent des paroles telle que, je serais toujours là pour toi mais une fois que les choses deviennent plus compliquées ou ne tourne pas dans leur sens, on part aux oubliettes.
Je le fusille du regard puis lui lance,
- je pensais que tu étais différent, que tu comprendrais, mais apparemment c'est loin d'être le cas. Adieux Shane.
Je me lève et contourne la table pour partir, il attrape mon bras. Je me fige, même en colère contre lui, je le désire plus que tout.
- comprendre quoi Ina ? me demande t-il. Ou devrai-je plutôt t'appeler Inaya. Le ton de reproche qu'il emploie m'agace au plus au point.
Je tire sur mon bras pour qu'il me lâche.
- Inaya est mon prénom de naissance, personne ne m'appelle comme ça à part......... Peu importe. Arrête de te comporter comme un con et je te dirais tout ce qu'il y a à savoir.
Il semble hésiter quelques secondes. Nos regards se fixent, dans le mien on doit surement y voir de la détresse, dans le sien la colère a disparu.
- ok je t'écoute.
- pas ici, il faut que je rentre chez moi.
Shane dépose plusieurs billets sur la table malgré que nous n'avons pas eu le temps de consommer, puis me suit à l'extérieur du restaurant.
Nous marchons côte à côte sans s'adresser la parole n'y même se toucher.
Je baisse la tête en marchant, j'ai l'impression que tout le monde me regarde, me fixe, que tous les passants ont les yeux rivés sur moi.
Je presse le pas, le chemin pourtant court me semble interminable.
À bout de souffle, j'arrive devant la porte de mon appartement. Cet escalier n'aura pas eu le temps de me tuer, car ce soir je serais partie.
À cette pensée ma gorge se serre. Cela ne va pas être aussi facile que les fois précédentes.
Shane entre et s'installe sur une chaise. Quand à moi, je reste debout à l'observer ne sachant pas par ou commencer.
Impatient, il claque nerveusement ces doigts sur la table, certainement pour me faire comprendre qu'il est temps de me lancer.
J'inspire profondément et commence,
- il y a 5 ans, je me suis fiancée avec un homme riche et légèrement plus âgé que moi. Mes parents m'avaient assuré qu'il était parfait sous tout rapport, j'ai donc sauté avec les deux pieds.
- comment ça tes parents ? Me coupe Shane.
- mariage arrangé. Répondis-je sans réfléchir.
La surprise se lit sur son visage.
- ça se fait encore ces choses la ? c'est vouer à l'échec, surtout quand ce n'est pas toi qui choisit la personne.
- oui ça se fait encore, et plus que tu le crois. Et non ça n'aboutit pas forcément à l'échec, mes parents se sont rencontrés le jour de leur mariage. Et de toute ma vie je n'ai jamais vu deux personnes s'aimer autant qu'eux.
- tu n'étais pas dans leur lit pour l'affirmer, l'amour ne s'arrête pas à vivre ensemble il a tout le reste.
Je lui lance un regard mauvais. Mes parents s'aiment j'en suis persuadée.
- laisse-moi continuer, sinon, nous serons là encore demain.
Il acquiesce. je reprends.
- nous devions habiter ensemble 1 an avant notre mariage, mais je n'ai pas tenu jusqu'au bout. Je baisse les yeux pour cacher mon mal être.
- pourquoi ?
- il me frappait sans raison apparente, je ne supportais, j'ai préféré fuir.
Hors de lui la chaise sur laquelle il était assis vole et se brise contre le mur.
- les hommes qui frappent les femmes sont des lâches. Crie t-il, furieux.
- comment as tu pu rester avec un mec qui levait la main sur toi ?
Au lieu de me soutenir, il se met en colère, agacée par son comportement, je lui rétorque,
- je ne suis pas restée avec lui. Tu m'écoutes à la fin.
- j'ai très bien compris, mais dis moi une chose, tu es partie après le premier coup qu'il t'a infligé ou une fois que tu n'as pas reconnu ton reflet dans le miroir.
Touchée, rien qu'à ce souvenir, mes mains se mettent à trembler et j'ai la nausée.
- je m'en doutais, reprend-il. Tu étais amoureuse de ce type ?
- non bien-sûr que non, il n'y avait pas d'amour de ma part. Je suis restée pour ne pas décevoir mes parents.
Il rit mais pourquoi rit-il ? Sa réaction me dépasse,
- tu t'entends parler Ina. Tu es restée avec un mec violent pour faire plaisir à tes parents. c'est complètement absurde !!
- arrêtes !! grogné-je. Je ne te donne pas le droit de me juger, tu ne connais pas ma vie, tu ne sais rien de ce que j'ai subi. Peu importe ça n'a plus d'importance ce soir je m'en vais.
- mais pourquoi, pourquoi tu ne l'affrontes pas une bonne fois pour toute ?
Je soupire.
- c'est plus compliqué que ça, j'ai signé un contrat.
- et qu'avait-il dans ce contrat ?
- je n'en ai pas la moindre idée.
- et bien il va falloir trouver une autre solution, car il est hors de question que tu partes.
Il a l'air aussi destabilisé que moi.
- Shane, soupiré-je. Je n'ai pas le choix. Je ne retournerais pas là-bas pour vivre comme une esclave.
- tu n'y retourneras pas, je t'en fait la promesse, mais ne pars pas. Me supplie-t-il.
- je voudrais tant mais c'est impossible. Il va me retrouver et me ramener. Il me trouve toujours et ne s'arrêtera jamais.
Je me rends compte que je pleure, quand Shane chasse une larme avec son pouce, et pose sa main sur ma joue, je presse ma joue comme sa paume pour sentir son contact.
- je ne le laisserais pas faire Ina. Jamais tu m'entends.
Je hoche la tête et me laisse aller dans ces bras. C'est si agréable, rassurant, comment pourrais-je ne plus vivre cela.
- tu n'es pas seule. Il m'enlace tellement fort que j'ai du mal à respirer, je savoure la chaleur de son corps et je comprends enfin le sens de ses paroles d'hier soir.
Mon cœur bat à tout rompre. À deux nous serons plus fort, je me sens plus forte.
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Mon voisin de balcon
RomanceIna Adams est une jeune femme de 25 ans dont la vie n'a pas été épargnée, depuis maintenant 4 ans, elle fuit son passé mais surtout l'homme qui la terrifie. Il y a 6 mois, elle s'est installée en France, à Paris exactement. Elle s'est dénichée un...