Chapitre 1 première parti

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Chaque soir en regardant le coucher du soleil, j'essaie de me convaincre que j'ai pris la bonne décision. Mais quand un nouveau jour se lève des milliers de questions envahissent mes pensées. Si j'étais resté qu'aurez été ma vie? Notre mariage aurez-t-il fonctionné? Tant de question qui se bouscule entre elles, ou je n'obtiendrai probablement aucune réponse.

Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. 4 ans, cela fait maintenant 4 ans que je suis parti, laissant mes parents et mes amis derrière moi, un choix que j'assume totalement, mais il me manque malgré tout. La vie que je mène est loin d'être le grand luxe. Je vis dans un petit appartement meublé aux cinquièmes étages sans ascenseur. Le loyer n'est pas très cher, ce qui me permet de finir les fins de moi sans trop galérer. La décoration ici et insistante, on pourrez presque penser que personne n'y vit si l'on fait abstraction de mes balises à peine déballées. Les autres habitants de l'immeuble sont plutôt gentils et accueillants. Sauf ma voisine d'a coté qui me mène la vie impossible depuis mon arrivée. Entre ses chats qui grattent à ma porte pour réclamer à bouffer ou encore les coups de mateau qui martèle les murs chaque nuit. Je n'y prête pas attention, il faut que je reste discrète. Même si par moments, j'ai vraiment envie de lui montrait de quel bois je me chauffe.

Je me lève péniblement de mon lit, une heure de plus ne m'aurez pas fait de mal. Mais le travail n'attend pas et j'ai horreur d'être en retard.

Je m'étire longuement et ouvre en grand la porte-fenêtre qui mène au balcon. J'aime sentir les brises de vent sur mon corps à peine réveiller. L'avantage d'être au dernier étage, c'est que je n'ai pas de voisin d'en face pour épier mes mouvements. Donc si je veux me balader en petite culotte dans mon appartement, je le fais si ça me chante sans avoir peur des conséquences. Le seul inconvénient, c'est mon balcon ou la vu et incroyablement moche, beaucoup trop petit, ou n'y rentre pas à peine à deux et beaucoup mais vraiment beaucoup trop proche de celui de ma tortionnaire de voisine.

Je cogite quelques instants devant mon verre de coca puis me décide à aller prendre ma douche. Certaines personnes se dopent au café et bien moi, c'est le coca une vraie drogue, je n'arrive pas à m'en passer.

Au bout de 15 minutes me voilà presque prête, je n'ai jamais été ce genre de fille à passer une éternité dans la salle de bains, pour se pomponner et faire, je ne sais quoi d'autre.

Je m'empare de ma brosse posée sur le bort du lavabo et commence à démêler mes cheveux brin encore mouillé. Une foi terminée, je rassemble le tout dans un chignon bien sérer. Je n'ai pas besoin d'être jolie pour aller faire le ménage.

J'attrape mon manteau, mon sac et mes clefs puis sors de mon appartement.

Je pousse un profond soupire en regardant la longue ligne d'escalier qui demande qu'à être descendu.

– c'est parti pour le marathon du matin dis-je à haute voix.

Perdu dans mes pensé je bouscule légèrement ma voisine.

– madame Paniol, je vous prie de m'excuser, je ne vous ai pas vu.

– bas, voyons, répond-elle du bout des lèvres, le sourire apocrite qu'elle affiche me laisse penser quelle ne me croit pas du tout.

Je ramasse le carton qui est tombé quand je lui et doucement rentrés dedans et le place sur la pile qu'elle a déjà en mains.

– vous déménagez, demandé-je sur un ton de plaisanterie.

– Effectivement, je pars m'installer à la campagne. Je ne m'attendez pas à cela. Je tourne le regard et essais de cacher ma joie.

– ne vous réjouissez pas trop vite ma jolie, un nouveau locataire prendra ma place dès ce soir.

Mon voisin de balconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant