Sortir de l'enfer

Chapitre 1

Cela faisait bientôt 6h que nous marchions. Nous devions trouver un endroit où nous pourrions dormir, c'était notre principal but. Mes longs cheveux bruns, autrefois doux et soyeux, étaient sales et gras. Ma peau était anormalement pâle et mon corps... Maigre. Beaucoup trop maigre. L'automne commençait à toucher à sa fin et il faisait froid. Mon pull, troué de partout et sentant une odeur dont j'ignorai jusque là l'existence, ne me tenait pas très bien au chaud. Depuis que j'étais petite, mes parents m'avaient appris à rester forte peux importe les circonstances et maintenant, avec mes petits trésors, je ne peux me plaindre. Tout simplement parce que je me dois de rester forte pour eux. Je me dit toujours que comparé à eux, qui sont malheureusement très jeunes pour déjà être dans la rue, j'ai eu une belle enfance. Du moins jusqu'à mes 16 ans. C'était la veille de mon anniversaire que mon père, encore et toujours sous l'effet de l'alcool, avait fini par achever ma mère. J'avais essayé plusieurs fois d'en parler à des adultes mais ils étaient tous beaucoup trop sûr qu'un aussi bon médecin, qui sauve des vies à tout les jours, ne pouvait lever la main sur sa famille. S'ils savaient.. Depuis ce jour, avec ma petite soeur Grace et mon petit frère Sami et nous errons de ville en ville pour essayer de le fuir. Fuir une personne qui était, autrefois, importante pour moi. Nous essayions de fuir notre père.

Grace: J'ai faim!

Me sortant de mes pensées, je regardai ma petite sœur de 7 ans. Même si elle aurait besoin d'un bon bain, elle est adorable avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Cela faisait 1 ans que nous étions dans la rue et elle a été celle qui à le plus souffert de cela. Non que Sami et moi n'ayons pas souffert, mais elle avait été habituée à obtenir tout se qu'elle voulait et lorsqu'elle a dû s'en passer... Disons qu'elle l'a mal digérée.

Moi: Je sais ma puce, nous allons aller au parc et regarder ce que les passants nous ont laissé.

Elle marmonna quelque chose d'incompréhensible avant de se re-concentrer sur le bout de ses souliers. Bien que nous étions sans le sous, nous avions eux la chance de trouver des vêtements, à peu près convenables, dans la poubelle d'un magasin.

Je regardai devant moi. Les maisons, se faisant de moins en moins rare, nous indiquaient que nous allions bientôt arriver dans la ville. Depuis notre départ de la maison, ou si vous préférez, d'une petite ville d'un coin perdu du Kentucky, nous avions dut traverser 1 ou 2 états. En fait, je n'avais aucune idée de où nous étions. Tout se que je percevais était des palmiers et quelques pancartes ici et là. En fait, je n'avais pas pris soin de mémoriser les villes que nous traversions et donc, tout ce que je savais étais que nous étions quelque part aux États-Unis.

Mes bras se fatiguant de plus en plus, j'observai le petit bonhomme que je transportais. Il avait maintenant 4 ans et il avait de beaux yeux vert émeraude comme les miens. Nous le tenions tous les deux de notre père. Mon petit frère, étant très jeune, se fatiguait beaucoup plus rapidement que ma sœur et moi. Je fu donc obligé de le transporter pendant qu'il reposait ses petites jambes.

Pendant que je regardai mon petit frère, quelque chose de dur me percuta le front. Je reculai, un peu sonner avant de lever la tête. "Bienvenu à Miami" J'aurais préféré un bienvenu moins douloureux, mais bon.. Je me massai le front pendant que Grace riait aux éclats.

Moi: Arrête dont de te moquer, ce n'est même pas drôle! Lui dis-je en tirant la langue dans sa direction juste avant de lâcher quelques rires étouffés.

Ceux-ci eurent seulement pour effet de raviver son fou rire. Sami, alerté par le rire de sa sœur, se réveilla avant de se tourné dans ma direction. Il me fixa quelques secondes avant de commencer à rire lui aussi.

Perplexe je touchai mon front et sentis sous mes doigts la marque du bord du panneau que j'avais percuté. Je levai les yeux au ciel avant de dire pour moi même: Bienvenu à Miami.