Sortir de l'enfer

Chapitre 5

Je me promenais dans le Margaret Pace park. Le vent soufflais dans mes cheveux et l'odeur de l'eau cristalline de la mer se répandait dans l'air. Je regardais sans cesse autour de moi. Tout plein de personnes, des jeunes comme des vieux, se promenaient, marchaient et jouaient un peu partout dans le parc. Je ne pu m'empêcher de pensé qu'ils avaient de la chance. Cette je ne connaissais pas leur vie, mais j'étais pratiquement sur que la plus part de ses gens avaient eu une vie plutôt agréable.

Alors que je regardais les vagues s'échouer sur le bord de la plage, quelque chose frappa mon pied. Je baissa mon regard vers celui-ci et un ballon de basket-ball se trouvais proche de celui-ci. Je le pris dans mes mains.

Flashback

Tami me lança le ballon. Je dribblais avec celui-ci en direction du panier adverse. Je me trouvais à plus de 6 mètres du panier lorsque je remarqua que je ne pouvais plus rien faire autre que tirer. Je tourna ma tête en direction de ma famille. Ma mère me regardait, un gros sourire sur le visage et elle me criait des cris d'encouragement. Sami dormait comme à chaque fois et Grace me regardait avec une teinte d'admiration dans les yeux. Le reste de mon équipe me criais sans cesse de tirer. Bien que j'étais la meilleure de mon équipe, si je le manquais, nous perdions la partie. Mais si je le réussissait... nous gagnerions haut la main. Je pris une grande respiration. Je ferma mes yeux et me concentra.

Je pris mon élan et le ballon quitta mes mains. Je le vis aller au ralenti et c'est comme si ce moment avait duré une éternité alors que ça durait probablement quelque millièmes de secondes. Le ballon, après avoir fait plusieurs tours autour de l'anneau, passa finalement dans celui-ci. Les cris de joies de mes coéquipières parvinrent à mes oreilles. Je sautais de joie, bien que ce n'était pas la première fois que je faisait un panier à cette distance, nous avions gagné.

Je me rappelle, encore aujourd'hui, de la joie que m'avait procuré ce moment. Je m'étais senti à ma place. Comme dans une famille où tout le monde fête les réussites des uns et les défaites des autres. Une famille où tout le monde est uni et se connaît par cœur. Où nous pouvons nous confier les uns aux autres

Fin du flashback

Une larme vint s'écraser sur le ballon. N'ayant pas remarqué que je pleurais, je balaya du revers de la main la deuxième qui essayais de s'enfuir. Je leva les yeux et vit un groupe de garçon me regarder. Certes, ils étaient plutôt beau. Ok, super beau, mas je n'avais pas vraiment la tête à ça. Je regardais le panier. Je me trouvais peut être à 8 mètres du panier. Bien sûr j'étais en diagonale de celui-ci et non dans le milieu du terrain.

Malgré le regard des garçons, je fit passer mon regard du ballon au panier. Est ce que je serais capable de le rentrer? Après tout, le basket c'est comme le vélo. Je lança le ballon tout en le regardant. Je pu deviner qu'il allait rentré avant qu'il ne le fasse, je me retourna donc pour continuer ma contemplation de l'océan. Quelques bribes de conversations parvinrent à mes oreilles, mais seuls quelques mots marquèrent mon attention. "Nouvelle.... bonne... panier, difficile.." Malgré moi je ne pouvais m'empêcher de laisser un petit sourire prendre place sur mon visage.

Après quelques minutes, je décidais de visiter un peu le reste du parc. Je tournai donc les talons et commençai à suivre le petit chemin de pierres taillées qui menait dans vers le bord de la plage. Bien que je senti le regard de certains joueurs de basket-ball, je n'en fi pas bien attention et fit comme si de rien était.

Alors que je marchai, j'aperçu une silhouette. Elle ne m'était pas familière, mais sa position en disait long sur lui. Un vieux bonhomme accroupit, habillé de vêtements sales et déchirés, essayait tant bien que mal, de convaincre les égoïstes passants de lui donner quelques dollars. Son visage exprimait une grande fatigue, mais je savais qu'il ne pouvait arrêter. Pas avant d'avoir assez d'argent pour manger.

"Je connais trop bien cette situation.." je me dirigeai vers celui-ci, comment peut-on passer devant et ne rien faire alors que nous étions à sa place quelques jours auparavant? Rendu aux côtés de cet homme, je sortis mon portefeuille que je traînais dans mon sac en bandoulière bleu marine. Je fus terriblement déçu d'apercevoir qu'un simple 100$ dans celui-ci.. bien que cette somme soit assez grosse, je ne pus m'empêcher de me trouver égoïste. Je lui tendis néanmoins mon billet. Le vielle homme me regarda avec une expression stupéfaite sur le visage. Il alternait son regard entre le 100$ et moi, l'air de se demander si il pouvait réellement le prendre. J'étirai mon bras un petit peu plus, afin de lui montrer qu'il pouvait le prendre. C'est avec réticence qu'il le prit. C'est lorsque je vis son visage avec des yeux brillants, du aux larmes qui menaçaient de couler, et son sourire qui illuminait son visage. Je répondis à son sourire et repris ma marche, le coeur léger.