TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)

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- Vous voulez dire, qu'il y a d'autres jeunes femmes, victimes de ce tueur ? Demanda-t-elle, en ne laissant rien paraitre de l'ouragan de haine, qui venait de se former en elle.

- Oui. 5 et elles sont toutes de la région de Lörrach, en Allemagne. Assura Maurice.

- L'Allemagne. Répéta Angie. Ce qui fait 13 victimes, en comptant les trois dernières.

Sur le moment et devant l'ampleur de l'affaire, elle faillit parler de sa tante, mais elle se ravisait. Elle n'avait aucune envie de parler d'elle avec un parfait inconnu, flic ou pas.

- Oui et sans doute encore bien plus. Des recherches dans ce sens avait été faite à l'époque, mais nos chefs n'ont jamais cru à cette histoire de tueur en série, car cela n'existait pas. Ce qui fait, que nous avons dût abandonner l'enquête. Je parle de moi, de mon ami Charles Durieux et du commissaire Hardyl, de Lörrach.

Angélique retenait mentalement chaque phrase, qui sortait de la bouche de l'ancien policier.

- Pour ce qui est des trois nouvelles victimes. Un ancien collègue de la police de Thonon ne pense pas, qu'il s'agisse du même tueur. Ni même que cela aille un rapport avec l'ancienne enquête.

- Quoi? S'écriait presque la jeune femme. Trois jeunes femmes. Brunes, aux yeux bleus, venant en vacances ou travaillant dans la région et qui ont toutes été retrouvées sur les rives de la Dranse. Il lui faut quoi de plus ? Murmurait-elle la fin de sa phrase.

Maurice s'éloignait et repris sa place à table. Il but une gorgée de café et hésitait, avant de prendre la parole. La présence de Magalie dans ce genre de cas, le mettait très mal à l'aise.

- Mademoiselle Delmare. Mes anciens collègues font de leur mieux et comme vous le savez sans doute, les deux dernières victimes n'ont pas été étranglées comme les autres, mais tuées d'une balle en plein cœur pour la deuxième et d'une balle en pleine tête et également en plein cœur pour la troisième.

- Seigneur. S'indignait Magalie. Maurice, s'il te plait.

- Désolé ma chérie.

La journaliste s'installait et s'excusait à son tour. Elle prit une gorgée de café et regardait le carton, en arrivant à peine à contenir les émotions qui menaçaient de la submerger, avant de prendre la parole.

- A vrai dire, je pense qu'ils ne devraient pas se focaliser, sur le mode opératoire du tueur. Mais plutôt sur... le lieu. Pourquoi la Dranse et pourquoi refaire surface 24 ans plus tard, à cet endroit précisément, est la véritable question qu'ils devraient se poser. Expliqua-t-elle en laissant parler son instinct.

- Etes-vous une espèce de profileuse? Demanda Magalie, impressionnée par sa déduction.

Le nom de Ryan Davis apparu soudain dans l'esprit de la jeune femme, qui secouait légèrement la tête, pour chasser sa pensée.

- Heu non. Juste journaliste, mais mon père est commissaire. Assurait-elle, avec fierté.

- Oh. Une famille d'enquêteur. Fort bien.

Le téléphone fixe de la maison sonnait soudain et Magalie se levait pour répondre. Pour ne pas déranger son compagnon et la jeune femme, elle prit l'appel, dans la chambre du couple.

- Donc vous pensez que le tueur a quelque chose à voir avec la Dranse ou du moins Thonon? Demandait Maurice, pas vraiment convaincu.

- Oui. Assura la jeune femme.

L'ancien policier levait les sourcils. Voyait-elle vraiment les choses sous cet angle ? Pour lui s'était beaucoup plus simple.

- Les "tueurs" ne sont pas comme nous. Ils pensent que tuer, violer ou faire du mal, s'est normal. Que la justice ne s'applique pas à eux. Leurs victimes ne sont que de banals morceaux de viande, qu'ils jettent au gré de leurs humeurs. Toutes ces histoires de psychologies ne sont que des foutaises. Ils prennent du "plaisir" à tuer d'innocentes personnes. C'est tout ce qu'il y a, à savoir. Exprimait-il le font de sa pensée.