26 avril 2016

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26 avril 2016

Je l'avais là, devant moi et elle était si rayonnante. Incroyablement elle. Cette jeune femme que j'avais rencontré et aimé. Incroyablement belle. Ses longs cheveux noirs, ses yeux vairons. L'un vert, l'autre noisette. Chaque battement de ces cils faisait tomber de la poussière d'étoiles du ciel. Et son sourire, un sourire qui vous fait la promesse que si vous apprenez à l'apprécier jamais vous ne l'oublierez. C'était mon cas. Ce sourire jamais je ne l'oublierais. Il était tant de choses à lui seul.

On était là, dans cette rue, emplie par le monde. Je sentais tous les regards qui convergeaient dans ma direction mais je n'y prêtais guère attention. Il faisait nuit et la lune était là aussi, spectatrice de nos paroles comme au premier soir. Les étoiles murmuraient entre elles, je les entendais. J'avais les cieux au bord des lèvres.

Je ne voulais qu'une chose, elle.

« - Il est tard, souffla-t-elle.

-Cela n'a pas d'importance pour moi. »

Elle m'a souri à ce moment précis après ces quelques mots lâchés dans l'espoir qu'elle accepte de s'attacher à moi. Je vous l'ai dit, son sourire était si somptueux. Un visage illuminé c'est toujours beau, c'est magnifique à voir. Mais le sien donnait une grâce à ce monde et mettait de l'espoir dans toutes les promesses, même les plus dérisoires.

Elle s'est approché de moi. Un peu plus qu'avant encore. Elle est restée là, à me contempler. Je ne pourrais dire si ça a duré dix minutes, dix secondes ou bien dix heures. Le temps n'avait plus d'heures à cet instant, et c'était ce que je souhaitais. J'aurais aimé avoir le contrôle du temps pour l'arrêter et revenir dans le passé à ma guise. Mais j'en étais incapable. Et cela brise un être quand il comprend qu'il ne peut rien faire, rien de plus à part attendre que le destin lui révèle son sort.

Elle m'a souri encore une fois et a baissé les yeux. C'est là que j'ai compris. Je lui ai attrapé la main pour qu'elle ne disparaisse pas, pas encore, pas tout de suite. Je ne souhaitais qu'une chose, lui appartenir. Mes doigts tremblaient et mes mains étaient moites. De ses doigts fins et manucurés elle a m'a légèrement caressé la main, a relevé la tête et est partie.

Depuis, je n'ai cessé de l'aimer.

Depuis, je n'ai cessé de l'aimer

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