Il y a toutes ces choses qui se passent sur Terre, et il y a les autres. Celles qui ont lieu au-delà des étoiles
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Un immense et sincère merci à Perceptionetunivers pour cette couverture tout simplement sublime.
On marchait l'un à côté de l'autre depuis vingt minutes et nos silences étaient interrompues par des appels destinés à Tess. Je me demandais toujours si j'avais fait le bon choix mais maintenant que c'était fait.
« - A quoi ressemble Tess ?
-C'est un labrador beige... Merci d'avoir accepté de m'aider »
Je lui ai souri mais je ne suis pas sûre qu'il s'en soit rendu compte, il faisait maintenant nuit et nous nous éloignons du lieu de la manifestation à chaque pas. Il n'y avait donc plus de lumière. Tristan a finalement pris l'initiative de sortir son portable et de nous éclairer grâce à la lumière de sa lampe torche.
Il s'époumonait à appeler son animal et je voyais que chaque seconde qui s'écoulait faisait qu'il perdait un peu plus l'espoir. Il n'était pas mon ami mais j'aurais tout de même voulu trouver des mots justes pour le réconforter. Mais j'en étais incapable. L'expression des sentiments et moi, cela faisait deux.
On avait marché ainsi, durant une bonne heure, lui criant, moi hurlant, éclairé par la lumière d'un téléphone portable. Mais il n'y avait aucune trace de Tess. On avait marché ainsi jusqu'à arriver au bord d'une rive. Il s'est avancé jusqu'au bout du ponton, après c'était de l'eau.
« -Peut-être qu'elle a déjà retrouvé son chemin
-Peut-être oui...
-Tu veux qu'on retourne au niveau du festival ?
-Non, je suis fatigué ».
Il s'était assis, les jambes ballantes dans le vide entre le ponton et l'eau. Il semblait dominé par la tristesse et la fatigue. J'étais derrière lui, dans l'impossibilité de trouver des mots.
« -Tu faisais quoi seule dans un coin ?
-Je... Je ruminais, murmurais-je en m'asseyant à ses côtés.
-Tu t'es fâchées avec qui ? Amie ? Copain ?
-Ma meilleure amie, Lucille ! Mais on peut parler d'autre chose...
-Comme tu souhaites ! D'où vient ton prénom ? »
Il avait ce don de changer de sujet, d'humeur avec tant de facilité que c'en était déconcertant. En me posant la question il avait décroché ses yeux de l'horizon et avait posé un regard sur moi. Il avait des taches de rousseurs à peine perceptibles sur le haut de ses joues. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour les apercevoir. Peut-être était-ce parce que j'étais enfin décidée à prêter plus attention à la personne avec qui je parlais.
« -C'est Hindi, ça veut dire art.
-Incroyable, souffla-t-il avec un large sourire, quoi de mieux que de porter l'art en soi ? L'art c'est tellement ! C'est tout ! C'est... toi ? »
Je lui ai rendu sourire et est baissé la tête.
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