Entre rêve et réalité, plus d'une fois je me suis noyée,
Je vis, je meurs et bien des fois je voulus brûler.
Qu'il est dur de connaître l'étendue de sa bêtise,
Et piteusement avouer que je, jamais voyant, ne serais.
Je renonce honteusement à mes rêves de Sappho,
Assise et enthousiaste, jouant heureusement de la lyre,
Ses cheveux bistrés emportés lentement par la brise.
Simple mortelle, je ne peux en un cygne, ne voir,
Que un oiseau maladroit, et non un poète penché,
Sur le tombeau où il a soigneusement enterré,
Le secret du génie divin qui contrôle sa plume.
Il faut bien être vaniteux, pour après tant
De pages noircis, vers volants et textes sacrés,
Oser s'adonner à un art qui par tant de divinités,
Fut pratiqué. L'hybris est donc mon crime,
La honte ma prison, la folie mon cachot.