Chapitre 5

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Éreintée, je crois que je n'ai jamais dormi aussi longtemps. Marta m'a réveillé vers midi, pour que je retourne au lycée. J'ai ratée toute la matinée de cours, quel dommage, je ne peux même pas observer le fruit de ma vengeance. Je m'habille aussi rapidement que possible, en vue d'aller rejoindre les autres avant la fin de la pause déjeuner.

Je n'ai aucun mal à les retrouver, elles sont au centre de la cafétéria, et font plus de bruits que n'importe qu'elle autre table. La capitaine bécote son cher et tendre Antoine.

- Salut !

- J'ai crue que tu ne reviendrais pas ! S'écria Marie.

- Alors, il à réagit comment en voyant ça ?

Rien qu'en entrant dans le lycée, j'ai pu découvrir toutes les photos de lui placardées sur les murs, et débordants des poubelles. Les surveillants ont déjà du commencer à les retirer. Il a dû être vert ce matin en découvrant ça, à moins qu'il ne soit encore bleu.

- Il est parti après deux heures de cours, à mon avis il était furax !

- Ah ok...

Dommage, je n'aurais pas le plaisir de le narguer. Et puis, ce n'est presque rien en comparaison avec ce qu'il m'a fait...

- Jodi ? M'interpelle Susan.

- Oui ?

- Vient, il faut que je te parle.

Les nuages couvrent le soleil depuis que je me suis levé, c'est dommage, moi qui pensait que le beau temps allait durer plus longtemps. Elle se dirige vers un banc à l'ombre d'un arbre. Celui-ci, est bien touffus, et un nid d'oisillon y à trouver son confort, n peut les entendre piailler au dessus de nos têtes. A notre gauche s'entraîne une violoniste, la mélodie mélancolique qu'elle joue en ce moment me rend toute chose. L'endroit est paisible. Je la sent tergiverser, alors je prend mon courage à deux mains, et entame la discussion.

- Qu'est ce que tu voulais me dire Sue. Murmurai-je.

- Il est vraiment désolé tu sais.

Pas besoin de lui demander des précisions sur la personne dont elle ne parle. Je devine que ce jeune homme est brun, aux yeux verts, grands... Et qu'il m'a détruite pas si tard qu'hier. Bref, c'est la dernière personne dont j'ai envie de parler, mis à part si c'est pour me dire qu'il est passé sous un train.

- Tu lui manques !

- Il fallait y penser avant...

- Ne me dit pas que c'est à cause de cette histoire avec Lucas ! A prsent je ne te crois plus, je sais que c'est tout autre chose qui te pousse à continuer ce jeu à la con. Tu t'es enlisée dedans et on dirait que tu ne sais même plus toi-même pourquoi tu agis ainsi.. Mais quand vas-tu passer à autre chose ?! Vous étiez si proche ! Répond-t-elle manifestement agacée.

- Non mais c'est pas possible... Vous vous êtes tous fais passer le mot ou quoi ! Vous faites ça exprès pour que je pense à lui ou bien ?

- Tu n'as pas besoin de nous pour ça...

Sue vient de marquer un point il faut l'admettre. Mais ça à été un tel choc lorsque je l'ai appris... J'ai eu l'impression d'être informée la dernière, c'était pourtant moi sa petite amie ! Enfin... La petite amie officielle du moins...

- Je l'aimais...

Je refoule un sanglot, j'ai le cœur lourd... Susan n'est pas méchante, je sais que c'est pour mon bien, mais c'est trop dur d'en parler, maintenant encore. J'ai pourtant essayé de l'oublier... Je n'y arrive pas. Ses cheveux de jais, son teint pâle. Ses dents bien blanches et alignées à la perfection.

Just like fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant