Chapitre 33

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PDV Eden

J'étais devenu fou en voyant ce connard et arrogant de Maël poser ses mains sur ma petite Jodi. Dés qu'ils étaient partis je m'étais précipité vers le jardin et frappais de toutes mes forces contre la cime d'un arbre avant de m'effondrer contre celui-ci. Je pris ma tête entre mes mains et me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps et je crois que je n'avais jamais pleuré autant de ma vie. Et putain le bien que celà me procura ! Je n'en pouvais plus de devoir jouer les rôles de gros durs alors qu'en réalité j'étais effondré. Effondré de l'avoir perdue à cause de choses extérieures à notre couple, effondré aussi d'avoir appris que ces deux là pouvaient parfois faire plus que parler, mais aussi effondré au souvenir de la larme que j'avais vu rouler sur sa joue en repartant... J'aurais voulu pouvoir me redresser et la serrer si fort contre moi qu'elle n'aurait plus pu bouger. Elle aurait râler et m'aurais supplié en riant de la lâcher avant qu'elle n'étouffe.

Putain !

Je frappais à nouveau contre le tronc en ressassant toutes ces idées sombre dans ma tête. Je m'en voulait tellement d'être la source de son mal-être, je m'en voulais que par ma faute elle avait recommencé à se la jouer "garce atomique". Je l'aimais, et je la voulais pour moi seul.

C'était ma Jodi... Me lamentais-je une fois de plus en reniflant.

Je ressassais encore et toujours les phrases de Maël dans mon esprit.

" Ce soir, c'est ta dernière chance pour la récupérer, après ça, c'est moi qui m'occuperais d'elle."

J'avais eu envie de lui faire bouffer son sourire lorsqu'il avait prononcé cette phrase, et je l'aurai sans doute fait si je n'avais pas aperçut la source de notre conflit se diriger vers nous de sa démarche chaloupée. Démarche qui me coupait le souffle presque à chaque fois... Elle était magnifique.

- Ce soir c'est ta dernière chance de la récupérer... Murmurais-je pour moi-même.

Alors sans plus attendre, comme pris d'un électrochoc, je me levais d'un bon et me dépêchait de rejoindre la fête, traversant la foule pour atteindre la sortie. Il fallait que j'agisse. Requinqué, je me sentis soudain pousser des ailes. Je séchais une bonne fois pour toute mes larmes, enfilait ma veste en cuir noir et enfourchais ma bécanne pour aller la rejoindre.

Il fallait que je lui dise, putain il fallait que je lui dise à quel point je l'aimais, à quel point je me sentais con d'avoir réussi à foutre notre histoire en l'air. J'accélérais encore, roulant aussi vite que je le pouvais. Je ne pouvais plus attendre, je n'avais plus une minute à perdre.

Après il serrait trop tard.

Alors mué par une toute nouvelle force, je m'élançais dans la nuit, motivé par l'idée charmante de pouvoir la serrer dans mes bras. Je nous imaginais, tremblant de crainte et de désirs. J'avais besoin d'elle plus que je n'avais voulu me l'avouer. J'avais besoin de sentir son corps contre le miens. Pouvoir sentir son odeur et enfouir ma tête dans ses cheveux bruns.

Je brûlais le feu devant moi qui venait de passer au rouge en faisant ronronner mon moteur avant de m'écrier :

- JE T'AIME ! JODI PUTAIN JE T'AIME TELLEMENT ! Hurlais-je euphorique.

***

Arrivé à destination, je coupais le moteur et retirait mon casque avant de descendre. Je frottais mes mains contre mon jeen pour en essuyer la moiteur qui les recouvraient. Maintenant que je me retrouvais face à sa maison, je me sentais soudain beaucoup moins courageux. J'étais terrifié par ce qu'il allait se passer, terrifié par la réaction qu'elle pourrait adopter. Et si jamais elle me repoussait ? Qu'elle me hurlait dessus ? Me disait qu'elle ne voulait plus jamais avoir à faire à moi et que finalement elle se débrouillait mieux sans moi ?

Je soufflais un bon coup pour chasser mes peurs et me redonner du courage mais ce n'était pas une mince affaire.

Je fis le tour de la bâtisse et fit rouler les muscles de mes bras pour les échauffer avant de bondir les bras en avant pour me rattraper à la rambarde de son balconnet. Après plusieurs essais relativement chaotiques, je fini enfin par me rattraper à l'un des barreaux et me hissais tant bien que mal sur celle-ci. Les muscles de mes bras me brulaient mais je m'en foutais. La seule chose que je voulais à présent, c'était pouvoir me confronter à elle et enfin pouvoir mettre toutes mes questions au clair.

Rien ne pourrait m'en décourager.

Néanmoins, une fois que j'eu les deux pieds bien au plat, je ne savais plus ce que j'étais censé faire. Elle n'avais pas tiré les volets, alors j'essayai de distinguer les choses dans sa chambre malgré la pénombre. Il me semblait que ses vêtements jonchaient le sol, ainsi qu'un ou deux carnets ainsi que quelques autres matériel de dessin. Au moins elle n'avait pas arrêté de dessiné... Cette pensé me redonna du baume au cœur ce qui souleva ma poitrine de chaleur. Quand à elle, je la vis lorsque je redressais les yeux vers son lit. Jodi était allongée paisiblement dans celui-ci. Elle était roulée en boule au-dessus des couvertures, surement à cause de la chaleur. Cette vision m'arracha un sourire, ce qu'elle pouvait être belle lorsqu'elle dormait. J'imaginais ses petites joues toutes rosies par la fatigue ainsi que ses cheveux qui s'emêllaient à chaque fois qu'elle remuait.

Prenant mon courage à deux mains, j'optais pour l'option qui me parrut la plus évidente et composais son numéro sur mon téléphone portable. Après quelques instants, j'entendis la sonnerie de son portable retentir dans sa chambre, ce qui finit par la réveiller. Elle se redressa difficilement et frotta ses petits yeux qui peinait à s'ouvrir encore en proie à la fatigue. Jodi s'étira puis sembla enfin reprendre conscience que son téléphone sonnait. Elle le chercha à taton et tandis que je l'observais toujours je la rappelait une seconde fois pour qu'elle puisse enfin répondre.

Elle observa un instant son écran de vérouillage, et hésita un moment, ne sachant pas si elle devait répondre ou non. Mon coeur s'accelera et je priais interieurement pour qu'elle se décide à prendre l'appel. Il fallait qu'elle réponde ! J'avais besoin d'elle !

Alors, elle finit par faire glisser son doigt sur l'écran et avant que la dernière tonalité ne se fasse entendre, elle décrocha.

- Allo ? Murmura-t-elle de sa petite voix fatiguée.

Ma voix fut coupé nette. Mon poul c'était considérablement accéléré et je sentis une goute de sureur froide couler le long de ma nuque. Elle réitéra sa question, ce qui me fit redescendre sur terre, alors je me décidais enfin à prononcer un mot, ou plus exactement à begayer comme un idiot.

- Je... Jodi... Je...

Silence.

- O...Oui ? Murmura-t-elle à nouveau, comme si elle voulait m'inciter à parler, à dire ce que je pensais.

Je soupirais tristement, et essaya de réordonner mon esprit tout en passant une main dans mes cheveux. Je pouvais entendre son souffle à travers le combiné ce qui m'émouvait et me rendait la tâche dautant plus difficile.

- Il faut que tu m'ouvres Jodi, j'ai besoin de toi...

- Quoi ?! M'interrompit-elle.

Jodi se redressa dans son lit et tourna la tête de gauche à droite pour observer l'ensemble de sa chambre.

- Jodi j'ai besoin de toi, ouvre moi ta fenêtre mon coeur... Soufflais-je avec hésitation.


Bonsoir à tous !

Alors à votre avis que va-t-il se passer ?

Va-t-elle lui ouvrir ? Et après ?

Aimez-vous toujours autant l'histoire ? Vous vous rappelez un peu à quel point les personnages ont évolué depuis le début de l'histoire ?


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