Confusion Ou Libération? [BxB]

19) Ensemble?

Je me réveille en douceur, la tête toujours dans la brume, puis je vois la tête d'Ethan toujours sur moi, sur ma poitrine et mon épaule, son bras enroulant ma taille. Il dort encore, la douceur de son visage est magnifique. J'adore le regarder. Mes yeux glissent sur ses cheveux, puis passe à ses yeux clos, son nez puis sa bouche. Sa bouche, toute rosée, toute délicate, et si douce. Oui si douce et si agréable contre la mienne et sur ma peau. À cette pensée, un millier de sensations me parcourt.

Le baiser d'hier soir me revient en mémoire. Chaque détail. J'y crois toujours pas. C'était tout simplement trop beau. Il avait l'air tout gêné de parler, tout vulnérable. Comme s'il laissait tomber un mur, un bouclier, et qu'il se retrouvait sans défense, juste lui. Il s'abandonnait à lui-même. Le voir si en difficulté de parler m'avait serré le coeur et je n'avais pu m'empêcher de le prendre dans mes bras. Je voulais qu'il se sente bien, en confiance, qu'il n'ait pas peur de me parler.

Puis il m'a embrassé. Et c'est la plus merveilleuse des sensations, le plus beau sentiment que j'ai jamais vécu de toute ma vie. J'avais l'impression que mon coeur allait exploser. Ses mains sur moi, puis sur ma peau nue. Wo, je dois vraiment arrêter de penser à ça moi. Lucas, stop, stop, stop!!! Pense à autre chose si tu veux pas te retrouver avec un petit problème plus que gênant dans cette situation.

Je ferme les yeux et m'efforce de penser à autre chose. L'école tient. Assez ennuyant merci. Parfaitement ce qu'il faut. Oh mais j'y repense, on est lundi. On a cours aujourd'hui. Mais vu l'heure à laquelle nous nous sommes couchés hier, la possibilité d'y aller aujourd'hui est quasi nulle, ou du moins pour cet avant-midi.

J'ouvre les yeux et tournant la tête, me met à la recherche d'un quelconque bidule pouvant afficher l'heure. Sur la table de nuit se trouve un petit réveil qui indique déjà 10h. Ma première pensée est "On est dans la merde", mais après je me dis que ce n'est pas si grave. On aura qu'à dire que j'étais malade et qu'Ethan prenait soin de moi. Très bien soin de moi, me chuchote ma tête.

Je me perds encore une fois dans mes pensées, cette fois-ci dirigées vers mon frère. Mon petit Gabriel. Je voudrais tant pouvoir l'aider... Donner une part de ma santé pour qu'il retrouve la sienne... La vie est si injuste. Alors que des criminels vont passer le reste de leurs jours en prison et crever à 75 ans, de pauvres petits enfants innocents comme mon frère développent des putains de cancers. Injuste.

Tout ce que je souhaite en ce moment c'est de ne pas perdre mon frère. Je crois que je ne m'en remettrais jamais. Je vivrais avec ce vide continuel en moi, comme si j'avais perdu une partie de moi. Je n'aurais pas honte de pleurer, car ma douleur serait trop grande pour la cacher. Juste à y penser, les larmes me remontent au yeux...

"Hey, Lucas, ça va?" me dit soudain Ethan que je n'avais pas remarqué se réveiller.

Sa voix est toute douce, quoi qu'un peu endormie, et il a l'air tout inquiet. Il remonte sa main qui était sur ma taille, la glissant sur mon corps pour remonter à ma joue. Il essuie de son pouce une larme s'étant formée au coin de mon œil. Puis, s'appuyant sur son autre bras, il relève la tête et vient m'embrasser délicatement. Un baiser rassurant, réconfortant. Puis il glisse sa bouche à mon oreille et me chuchote :

"Je suis là Lucas, je suis toujours là"

J'enroule automatiquement mes bras autour de lui et le serre fort contre moi. J'ai besoin de l'avoir près de moi, de sentir, de m'assurer qu'il est vrai, qu'il est bel et bien là, et aussi parce que ça me fait un bien fou de l'avoir collé à moi. Je me sens en sécurité avec lui.

"Ethan, je peux te poser une question?"

"Tout ce que tu veux."

"Hum... On... on est quoi?"