Chapitre 18

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Quand la douleur s'estompa et qu'il rouvrit les yeux. Wilfrid mit du temps à s'habituer à la lumière ambiante. A travers ses nouveaux yeux tout paraissait plus lumineux.

En tournant la tête il put apercevoir Elios sourire. Le transfert avait été un succès. Wilfrid laissa retomber sa tête sur le torse transparent qui appartenait avant à son frère. La sensation de ne rien peser était étrange.

Tandis que Wilfrid vivait un vrai cauchemar, Elios lui croyait rêver.

Retrouver un corps matériel était la plus belle chose au monde. Ce qui le rendait encore plus euphorique était l'expression de fin du monde qu'affichait Wilfrid.

- Tu as eu une idée excellente, dit le roi qui en souriant laissa apparaître des dents blanches et pointues. Je vais dans la salle du trône. Elios je suis fier de toi.

Le roi des démons sortit ensuite avec le guérisseur et un garde.

Elios sourit de plus belle. Et essaya de se lever. Mais comme cela faisait six ans qu'il n'avait plus marché, le jeune homme s'étala au sol.

Délianor ricana, ce qui énerva Elios.

-Je te fais rire ? demanda Elios, A mon tour de m'amuser.

L'adolescent claqua des doigts et une flamme grosse comme son poing apparut. Puis il la lança sur Délianor. Puis une seconde et une troisième. Et ainsi de suite. Ne laissant pas le temps au grizzly de se régénérer. Ni à l'autre garde de l'arrêter.

Délianor finit par mourir dans une mer de flammes.

-Magnifique ! Elios s'était relevé et il se tenait droit maintenant, quelle puissance !

Il regarda son frère puis les gardes en riant.

-Enfermez le dans la tour, ordonna -t -il. Et tout de suite si vous ne voulez pas finir comme ce pauvre Délianor.

Les gardes frémirent en voyant le sourire sadique d'Elios. Ils attrapèrent Wilfrid et le traînèrent sans difficulté hors de la pièce.

Elios était maintenant seul. Il regardait le corps musclé de son frère qu'il s'était approprié. Fit quelques pas en chancelant. Mais après tout, marcher c'était comme le vélo, cela ne s'oubliait pas. Après seulement quelques secondes il marchait de nouveau normalement. Elios était heureux. D'une joie qu'il n'avait pas ressenti depuis cinq ans. Cela lui faisait tellement de bien de se sentir à nouveau vivant.

Une alarme retentit dans tout le palais. Signifiant qu'un intrus s'était introduit dans le château.

-Je vois que la souris a réussi à défaire ses liens, dit Elios en souriant. Et elle se jette à présent dans la gueule du loup.

L'adolescent s'assit sur l'un des fauteuils en fer, inspira un grand coup, et poussa un cri puissant, avant de poser sa tête sur son torse et de fermer les yeux.

Il n'avait plus qu'à attendre la souris.

Les ailes blessées d'Angel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant