Chapitre 5

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Angel se réveilla d'un long sommeil sans rêve dans une petite pièce sale ne contenant qu'un lit qui dégageait une horrible odeur. Les seules issues de la pièce se trouvait être une petite fenêtre traversée de gros barreaux et une grande porte faite des mêmes barreaux. Angel regarda ses mains, mais ne vit que de grosses menottes attachées au niveau de ses poignets et recouvrant ses doigts. Elle remarqua qu'elle avait aussi été changée. Elle portait maintenant une robe simple qui devait probablement être blanche, au vu de toute la saleté qui la recouvrait, on ne pouvait pas vraiment identifier sa couleur. L'adolescente voulut courir vers la porte, malheureusement de grosses chaînes, partant de ses menottes, étaient attachées au mur.

Elle passa bien cinq minutes à essayer de coller son visage sur les barreaux crasseux de la porte. Elle avait une position bizarre et inconfortable : elle était penchée en avant, et ses mains qui trainaient bien loin de son corps lui faisaient très mal. Toutes les articulations des bras étaient douloureuses. Mais, ainsi, elle pouvait voir le couloir. Angel remarqua plusieurs cellules semblables à la sienne, ainsi qu'un homme qui devait garder sa porte.

-Hé ! l'interpella Angel, Monsieur, vous pouvez me dire où je suis et ce qu'on va faire de moi ?

Le garde de prêta pas attention à ce qu'elle disait. Il portait une redingote rouge fermée par une large ceinture blanche, comme celle des hommes qui l'avaient enlevée, ainsi qu'un pantalon ample écarlate rentré dans de grosses bottes noires. L'homme portait un casque blanc surmonté d'un petit pic en or. Il avait une arme qui ressemblait à un fusil, à l'exception qu'au bout il y avait une grosse boule en verre creuse et vide.

Il ne voulait toujours pas répondre à Angel. Excédé, par ses cris, il lui enfonça un bâillon dans la bouche.

-Avec ça tu vas enfin pouvoir la fermer ! lui cria-t-il, Arrête de beugler, ton jugement vas bientôt commencer ! Tiens-toi à carreaux jusque-là ! Ton cas est déjà pas mal grave ! Si j'étais toi je ne l'aggraverais pas !

Angel essaya de répliquer mais le bâillon l'en empêchait. Même sortir de petits sons ridicules, elle n'arrivait pas à le faire, respirer autrement que par le nez était d'ailleurs impossible. Ce qu'elle avait dans la bouche n'était pas mou mais dur, comme de la pierre. Elle tenta de le mordre mais ne réussit qu'à se casser une dent. Sa pommette se remit à lui faire mal. La douleur devenait peu à peu insupportable. Ne sachant plus quoi faire, l'adolescente s'adossa au mur en pierre et s'endormit, en étouffant quelques larmes, les dernières qui lui restaient en réserve.

Elle ne sut pas combien de temps elle s'était assoupie, mais en se réveillant elle vit que deux autres hommes étaient maintenant devant sa porte.

Le premier était grand et massif. Il devait avoir la taille et le poids d'un grizzli, l'homme avait des cheveux blond pâle rasés au ras du crâne. Il devait aussi être d'un grade plus élevé, car son uniforme était différent : sa redingote était blanche et décorée de longues rayures rouges sur les côtés, la ceinture était rouge, et son casque était aussi de cette couleur, même si le petit pic était toujours doré. Le deuxième n'avait pas d'uniforme, il portait une simple chemise noire et un pantalon plutôt court. Il était petit et son dos formait une courbe, il semblait vieux et n'était pas beau. Ses yeux de fouine et son nez crochu donnait à son visage une expression fourbe, il semblait réfléchir à un plan.

L'homme qui avait enfoncé le bâillon dans la bouche d'Angel ouvrit rapidement la porte. L'homme massif retira le bâillon et le lança par terre.

-Merci beaucoup ! dit Angel dont la dent cassé la faisait toujours souffrir. Vous allez enfin m'expliquez ce que je fais ici ? Je vous jure que je n'ai...

Les ailes blessées d'Angel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant