- Tu veux un café ?
Harry ne répondit rien, comme Neilina s'en doutait. Elle laissa le brun assit sur le canapé du salon, la voix de Freddy Mercury raisonnant entre les murs de la pièce, et regagna la cuisine. Elle se pencha sur la pointe des pieds pour atteindre le placard et en sortit deux tasses. L'étudiante les remplit de lait et les passa deux minutes aux micro-ondes. Elle chercha la poudre de cacao ainsi que des confiseries. Elle déposa quelques cuillères de chocolat dans le lait chaud et ajouta une poignée de chamallows. Habituellement, Neilina réservait cette recette à sa petite sœur mais aujourd'hui, Aileen n'était pas là. Et Harry avait vraiment besoin de cette boisson pour suturer son cœur encore à vif. Le manque de subtilité de Neilina avait encore fait des ravages mais aujourd'hui, elle s'en mordait les doigts. Elle avait vraiment foiré. Et elle ne savait pas comment pouvait-elle faire pour réparer les pots cassés. Elle emporta les deux tasses fumantes dans le salon, les posa sur la table basse et prit place sur le fauteuil, en face du brun. Harry ne jeta pas un regard pour la blonde, préféra se concentrer sur la fumée qui s'échappait de la tasse à l'égérie d'un film des studios Pixar. Toy story. « Liam aurait été content », sourit tristement Harry en se remémorant sa dernière conversation avec le châtain.
- Pourquoi cette chanson ? Demanda-t-il en continuant d'ignorer la blonde.
Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas sa question. Cherchait-il une explication à tout ? Neilina aimait seulement Queen, rien à voir avec l'homosexualité de Mercury et leur précédente discussion. Et cette chanson était vraiment très belle. Il était question de liberté et la dessinatrice savait que Harry et elle partageaient le même avis, à ce suet. Elle avait pensé bien faire mais à priori, elle avait fait tout le contraire.
- J'écoute cette chanson à chaque fois que je prends ma voiture pour aller en Ecosse. Elle me fait du bien. C'est tout.
Harry prit sa tasse entre les mains et souffla dessus avant d'avaler quelques gorgées. Il sourit en apercevant les chamallows flotter à la surface et offrit un sourire sincère en guise de remerciement à Neilina. Elle lui sourit à son tour et bu son chocolat chaud, à son tour.
- Les deux tatouages sont liés, lâcha le brun. L'étoile et la phrase. Je l'ai fait effacer car elle était bien trop significative. Won't stop till we surrender. C'était clairement à l'encontre de mon management et d'une poignée de personnes qui nous dirigent, le groupe et moi. Je sais que tu n'aimes pas ce que je chante et que tu me méprises à cause de ça mais tu dois savoir que c'est pas facile pour nous, non plus. Nous n'existons pas entant que personne, dans le groupe. Nous sommes des pantins, des jouets. Chaque geste, chaque action que nous faisons est longuement réfléchie et élaborée. Rien n'est laissé au hasard. Les fans croient tout connaitre de nous mais en réalité, nous jouons tous un rôle. On est vraiment nous même quand on se retrouve tous les cinq, sans caméra ni micro ou superviseur. Chaque tatouage que je me suis fait représente une partie de ma vie, une partie du vrai moi. Et hormis ma famille et mes amis, t'es la seule à qui j'en parle. - Pourquoi ? Je pourrai très bien parler aux journalistes, leur révéler tout ce que tu m'as dit à ton sujet. Et ça mettrait un sacré coup à ta carrière et à ta crédibilité.
- Mais tu ne le feras pas. Parce que tu sais ce que c'est d'avoir une passion et que tu ne veux pas que je m'arrête de croire en quelque chose. On a tous besoin d'une passion, dans la vie. J'ai trouvé la mienne et même si on ne se connait pas et que tu n'as pas l'air de beaucoup m'apprécier, tu ne veux pas que j'y renonce.

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36 blacklights
Fiksi PenggemarQuand Harry Styles, chanteur à la dérive, rencontre Neilina, une jeune artiste, dans un salon de tatouages...