Fragment sept.

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- Mon meilleur ami est mort, lâcha Neilina en sondant Harry.

Elle vit son visage se décomposer, ses yeux se remplir de tristesse et ses mains devenir tremblantes, sans doute touché par la révélation de la blonde. Pas parce qu'elle lui parlait d'une partie sombre de sa vie ou parce qu'elle semblait lui faire assez confiance pour lui dévoiler. Mais plutôt parce que Harry essayait d'imaginer sa vie sans Louis, son meilleur ami. Et la douleur déchirante qu'il ressentait à cet instant... Jamais il n'aurait supporté de la subir au quotidien.

- Il avait seize ans et moi quinze. On était très proches et pourtant, on ne se connaissait que depuis quelques mois. J'ai toujours rêvé d'avoir un grand frère et j'en ai eu un, grâce à lui. Un soir d'orage, il a pris la route avec son père. Ils avaient prévu de faire une surprise à sa mère. Ils devaient aller la chercher à l'aéroport et l'emmener dans leur nouvelle maison qui se trouvait dans le même quartier que le mien. Sauf que sur le chemin pour l'aéroport, un poids lourd s'est renversé sur l'autoroute et leur voiture était juste derrière. Dylan est mort sur le coup. Son père, quelques heures plus tard, à l'hôpital. Ca a été une période très sombre de ma vie. Et j'aurai pu mal tourner si je n'avais pas eu ma petite sœur. Elle n'avait que deux ans et j'ai passé mon temps libre à m'occuper d'elle pour ne pas tomber. C'est pour ça que j'ai sa date de naissance gravé sur moi, dit-elle en touchant sa clavicule droite. Et à dix-neuf ans, je me suis fait tatouer « Breathe in, breathe out ». On avait prévu de le faire ensemble, avec Dylan, chacun un bout de cette phrase, mais la vie en a décidé autrement. Et j'ai les deux parties sur moi, pour ne jamais oublier qui il était et ce qu'il m'a apporté en ces quelques mois d'amitié.

36 blacklightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant