Chapitre 4 (partie 2)

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Aiden,
Bibliothèque

— Aiden, bouge-toi ! On est en retard ! s'impatiente Maxime.

— Ça va, ça va, juste d'une demi-heure.

— Pardon ?

Son regard noir me foudroie. Je rigole doucement.
Ses iris s'embrasent. Oups.

— Tu sais, Max, ce n'est qu'une assemblée générale, tenté-je de le rassurer.

— Assemblée qui a commencé depuis deux heures et à laquelle nous nous devons d'être présents, cingle mon compagnon. En particulier toi, Aiden.

— Ah bon ? C'est nouveau, ça, lâché-je pour l'agacer davantage.

Ce qui est marrant, avec lui, c'est qu'un rien le perturbe, le préoccupe, le stresse, l'angoisse. Et malgré ça, il garde un calme désarmant lorsque tout le monde panique. Son sang-froid ne se manifeste que lors des situations importantes, dangereuses, inquiétantes.

— Max ? l'interpelé-je doucereusement.

— Quoi ? beugle-t-il.

— Je t'aime bien.

Mon ami rougit, ferme enfin sa gueule, serre les poings.
Je pouffe ouvertement.

— Putain, Aiden, tu m'énerves ! Change pas de sujet, petit con !

— Hey, je suis ton aîné.

— Mais je m'en bats les couilles, triple andouille !

— Jamais deux sans trois, lancé-je avec un clin d'œil.

— Aiden ! vocifère Mr. Tomato qui s'éparpille en une myriade d'insultes et de cris.

Je me montre indifférent face à ses aboiements futiles – gueuler ne changera pas le fait que nous sommes en retard – et perds mon regard par la fenêtre. Ce qui agace davantage Maxime.

Dehors, quelque chose capte mon attention.

Je tends mon bras en direction du coléreux nerveux qui se calme aussitôt devant mon air sérieux.

J'adore avoir autant d'autorité sur quelqu'un. Hum, bref.

Mon ami vient se poster près de moi et distingue immédiatement la silhouette s'avançant vers la maison, vers nous.

— Dépêchons-nous de partir avant qu'elle n'arrive et nous voie.

Je hoche la tête, mais ne bronche pas davantage.

— Aiden, souffle mon ami anxieux.

— Max, attends. Je veux savoir ce qu'elle vient faire ici.

Je tourne la tête et croise son regard vairon. Il hésite avant d'acquiescer à contre-cœur.
J'esquisse un sourire succinct en guise de remerciement.

— Aiden, elle est juste devant la maison.

— Et ?

— On fait comment, si elle entre ?

— Rien, on reste juste ici, dans la bibliothèque. On doit garder ça à l'œil, rappelé-je en pointant les ouvrages du doigt. C'est ce qu'il y a de plus précieux ici. Mais ne t'inquiète pas, elle n'entrera pas, assuré-je.

— Et qu'est-ce que t'en sais ? Je te rappelle que Monsieur a laissé la porte ouverte et que de toute façon, cette nana peut aisément entrer différemment.

Des vies pour des millions [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant