Chapitre 11

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Je n'arrive pas à fermer l'œil. Il est 00h00. Anthony parle encore dans son sommeil, mais ce  n'est pas ce qui me dérange. Je me pose tellement de questions. Après que je me suis réveillée tout à l'heure, ils m'ont posé une question à laquelle j'ai menti. Enfin, pas tout à fait, vu que je ne suis pas sûre de ce qui s'est passé. J'ai juste omis de dire que ça m'est déjà arrivé. Sauf que cette fois, ça m'a fait plus mal. Vous vous demandez sûrement pourquoi je n'ai pas voulu dire la "vérité "? Bah, la réponse est simple, je veux partir en mission. J'ai entendu dire que, bientôt, mes amis partiront en mission et s'ils savent que les chocs peuvent m'arriver n'importe quand, ils ne me laisseront pas y aller.

En plus de tout ça, Rossio et Léo me manquent tellement. J'aimerais tant les revoir, même si je préfère ma vie ici. Ils ne m'ont jamais laissé tomber ; même quand ils avaient des problèmes familiaux, ils m'aidaient à gérer les miens – surtout ceux concernant ma sœur. Bref, en pensant à Rossio et à Léo, je m'endors.

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En ce moment, nous sommes en train de prendre le déjeuner. Le réveil a été très dur jusqu'à ce qu'ils me jettent un seau d'eau ; je les déteste. Enfin bref, Rebeka est toujours aussi collée à Aiden, ce qui a le don de m'énerver sans que je ne sache pourquoi. En parlant de lui, depuis ce matin, il n'arrête pas de me regarder étrangement. Chelou, mais bon.

— Alors Mila, tu n'es pas trop fâchée ? me taquine Ieasu.

Je lui jette un regard noir. Aiden, de son côté, reste de marbre en fixant Rebeka. Elle, elle n'arrête pas de scruter les allées et venues vers la porte, sûrement à la recherche du nouveau qui devrait arriver. Je ne sais pas pourquoi elle est si excitée de le revoir.

D'un coup, son visage s'illumine et directement, elle se lève. 

— Luki ! crie Rebeka en se jetant sur la personne qui vient de passer la grande porte.

— Hey, Beki !

Cette voix m'est étrangement familière ; ça ne peut pas être lui.

Mila, rêve pas non plus !

Je me reconcentre sur mon plat ; des pâtes au saumon ! Mmmh !
J'entends des bribes de conversations, mais je m'en fous : la bouffe est trop bonne.
Je sens une personne s'approcher puis piquer mon précieux ; je lève la tête d'un coup et recrache tout sur le nouveau venu.

— Quel accueil chaleureux ! s'exclame-t-il ironiquement en s'essuyant.

Je suis choquée.

— L... é... o !

— Mi... l-la ! se moque Léo.

Je me lève à mon tour et saute dans ses bras.

— Mais qu'est-ce que tu fais là !

Il m'a tellement manqué. Notre étreinte dure 1min ou 1h ; je sais pas. Je suis tellement déboussolée de le savoir ici. Je suis trop contente, non y a pas de mots pour dire à quel point je suis heureuse que le nouveau soit lui.

— Toi, qu'est-ce que tu fais là ? Me dis pas que tu as une puce défectueuse, toi aussi ?

— Euh... oui. Toi ?

— Oui, mais sache que je ne suis pas si surpris que tu aies une puce comme ça ! Je savais que tu n'étais pas comme ces petits toutous qui suivent les règles à la lettre ! rigole-t-il.

Je rigole à mon tour. Comme il m'avait manqué !

— Dis-moi que tu m'en veux pas d'avoir pris une pâte avant ?

Des vies pour des millions [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant