TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)

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Maurice arrivait enfin à Lörrach, mais il était complètement perdu. La région avait considérablement changé depuis sa dernière venue, qui datait de 20 ans. Il se garait sur le bas-côté d'une petite route et regardait une fois de plus la carte des alentours. Il était clairement en train de tourner en rond. Le trajet qui n'était censé durer que 3 heures venaient de passer à plus de 4 heures. L'homme se frottait le visage, fatigué et regardait les alentours. Pourquoi ne trouvait-il pas cette foutue petite route de campagne.

Il était parti au petit matin, pour ne pas avoir à dire au revoir à Magalie, qu'il détestait laisser seule ainsi. Il fermait les yeux et calmait son cœur, une étrange angoisse grandissait en lui, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Il rouvrait les yeux et regardait sa montre et décidait de téléphoner à son ami. Ce dernier répondit à la 5ème sonnerie.

- Ja. Kommissar Hardyl auf der Linie. Somnolait une voix, rocailleuse.

- Heu, salut c'est Maurice.

- Oh. Mon ami. Tu être chez meine grossmutter? Demandait Hardyl, en bâillant.

- Non. En fait je t'appelle, car je crois que je me suis perdu. Avoua Maurice.

- Ah, ah, ah. Sacré française. Tu être où?

- Heu je ne sais pas. Je suis à un croisement. Je vois un verger et des serres. Essaya-t-il d'expliquer.

- Ah. S'exclama Hardyl. Tu être tout prêt. Continue sur la route. Tu prendre à gauche. Puis à la droite. Tu... argh... suivre la borher. Heu sapins.

- La forêt? Proposa Maurice, qui ne connaissait toujours rien à l'allemand.

- Ja la forêt. Tu continuer et tu prendre dans la forêt à gauche. S'être la première... heu chalet. Essayait d'expliquer Hardyl.

- Ok. Merci et mes excuses pour t'avoir réveillé. Assura Maurice

- C'être pas grave. Oh passer le guten morgen à meine grossmutter pour moi et faire le, attention à toi.

- Promis. Bonne journée mon ami.

- Guter tag, um sie zu. Bye.

- Bye.

Et l'ancien policier raccrochait.

À peine quelques minutes plus tard, il sonnait à la porte de la grand-mère de son ami Hardyl. La vieille dame de 90 ans lui ouvrit, avec un grand sourire chaleureux. Maurice fut surpris de voir qu'elle paraissait aussi jeune. On lui donner à peine 75 ans. Les cheveux légèrement grisonnants sur de magnifique reflet blond. Des yeux bleus pétillants et un visage fin.

- Ah bonjour, monsieur Dugrand. L'invita-t-elle à entrer, dans un français parfait.

- Bonjour, Madame Hardyl. Appelez-moi Maurice, si vous le voulez bien.

- Bien sûr, Maurice. Mais appelez-moi Jane. Le madame Hardyl va mieux à ma fille. Rigola-t-elle. Je vous ai préparer un petit déjeuner et un collègue de mon petit fils est passé tôt ce matin, mettre dans la boite aux lettres une enveloppe à votre nom, ainsi que ses coordonnées en cas de besoin.

- Merci Jane. C'est parfait.

Il entrait dans la maison et sentit soudain son épine dorsale se raidir. Il avait l'impression que quelqu'un était en train de l'épier. Il fermait lentement la porte en observant les alentours, mais ne vit pas âme qui vive.

Après avoir téléphoner à Magalie, pour la rassurer et s'excuser d'être partit comme un voleur, Maurice avait pris un copieux petit déjeuner en compagnie de Jane, qui ne tarissait pas d'éloge sur son unique petit-fils. L'ancien policier avait de la peine à s'imaginer Hardyl, ce grand gaillard de plus de 2 mètres, toute en muscle, en compagnie d'une grand-mère aussi protectrice. Jane lui montrait sa chambre et lui assurait, qu'il était son hôte aussi longtemps qu'il le désirait. Il la remerciait et déposait ses affaires, avant de se rafraîchir un peu.