Chapitre 12.

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Je me levai subitement de mon siège et courus vers la sortie.

- OU VAS-TU? Héla Malory.

Je tournai la tête pour lui répondre, pour lui dire que j'avais peur de ce qui allait se passer, pour lui dire que malgré nos différents passés, j'avais besoin de lui, de le sentir près de moi et avec moi. Mais je passai la porte en me taisant et en allant vers l'arrêt de bus qui m'emmènerait chez moi, près de Mon ami, mon tendre mon doux, mon tout ami.

- EVERHANN! Cria-t-il derrière moi.

J'avais beau courir aussi vite que les jambes pouvaient me le permettre, Malory me rattrapa en moins de deux. Il me prit par l'épaule et me força à lui faire face.

- Qu'est-ce que tu veux faire? Grogna-t-il en pressant ma peau.

- J'en sais rien ... vociférai-je. Mais je dois faire quelque chose ... Je reculai pour m'ôter de son emprise.

- Si tu ne peux pas m'aider alors laisse-moi!

- Non, viens dans ma voiture, je t'amène chez toi.

Je suivais ses pas vers son tacot. Je grimpai sur le siège passager, il s'assit au volant et démarra pour partir à toute vitesse. Je triturai mes doigts, en rongeai quelques-uns quand Malory reprit:

- Le MI-5 ne lâchera jamais le morceau.

- Je sais ... murmurai-je désespérément.

- Et toi, tu comptes leur faire face ...

Je tentai de faire abstraction de ce qu'il disait, je n'avais qu'une seule envie, qu'il appuie sur l'accélérateur pour aller plus vite.

- Qui a filmé? Qui a envoyé le dvd?

- On ne sait pas. Il a été déposé sur le lieu du crime, dans une enveloppe.

- Ca ne peut pas être Déi le coupable, c'est impossible!

- Déi? S'interloqua Malory, tu as donné un nom à ce robot?

Je ne lui répondis pas. Il ne comprendrait rien, de toute façon, il n'a jamais rien compris. Le reste du voyage se termina en silence.  Lorsque nous arrivâmes au bout de ma rue, j'aperçus une voiture noire, garée devant notre maison.

- Oh non ... bredouillai-je en collant ma tête contre la vitre. Accélère! ACCELERE!

Il appuya sur la pédale et quelques secondes plus tard, l'auto à peine stoppée, je descendis de la voiture. Il y avait deux silhouettes noires dans l'allée encadrant Déi, les bras dans le dos. Mon père était derrière.

- NON?! Hurlai-je. NON! 

Je m'agrippai à un des deux agents pour tenter de stopper leur marche.

- S'il vous plait ... Pas lui ... Ce n'est pas lui ...

Je lui secouai le bras. Mais rien y faisait.

- Mademoiselle, si vous ne voulez pas faire le voyage avec nous, ôtez-vous de notre chemin. 
Je n'entendais rien, je voulais juste qu'il le lâche. Déi n'était pas un assassin, j'en étais persuadée. Je sentis des bras se refermer autour de moi, mon père me tirait vers l'arrière. Je n'étais pas assez forte pour lutter.

- NON! Hurlai-je désespérément. NON!

- Everhann, je t'en supplie, calme-toi, disait mon père.

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