Chapitre 17.

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.« Je ne laisserai personne te faire du mal. 

Ou vas-tu? MON GARCON! MON FILS! MON TOBIAS! POURQUOI?! 

Tu m'as l'air bien triste? Parce que Tobias est mort? 

J'ai-un-pro-blé-me. Déi est mon ami. Ce n'est pas moi qui est tué Tobias, Everhann. Crois-moi. Ce robot est en train de devenir humain. C'est à cause de cette tare que ce robot a tué le jeune Graham. 

La peine capitale, c'est-à-dire la désactivation pure et simple du robot. Tu n'avais pas le droit de lui faire de mal. Je me suis excusé ... Ces simples mots ne peuvent pas réparer des gestes aussi ... répugnants. 

Tu n'avais pas le droit de lui faire ça. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. »

- DEI! M'écriai-je en bondissant dans le lit.

Ma respiration était rapide, mon pouls aussi, je le sentais s'accélérer et bondir près de mes tempes. Quelques gouttes de sueur froide dégoulinèrent le long de mon dos nu. Mon cauchemar avait été horrible et m'avait repassé en mémoire tout ce que je pensais oublier. Pourtant, il m'avait donné une clé importante, peut-être la clé de l'enquête. Des doigts se faufilèrent sur mes épaules, près de moi, Malory se releva:

- Ça va?

Automatiquement, j'attrapai le drap pour cacher ma poitrine dénudée.

- Il faut que je vérifie quelque chose, dis-je, précipitamment.

Je tournai dans le lit, mis les pieds à terre en tirant le drap. J'attrapai mes sous-vêtements et les enfilai rapidement, tout comme mon jean et mon t-Shirt. Je courais presque dans la pièce d'à côté où je sautai sur le lecteur DVD et la télévision pour les mettre en marche. Depuis plusieurs jours, le même DVD tournait en boucle, sans pour autant que je trouve la solution à toute cette histoire, mais ce matin, le film aurait une toute autre fin. 

Les images reprirent leur forme sombre, le dialogue n'avait pas changé, toujours aussi terne, quelques fois implorants. Les gouttes de sang avaient toujours cette teinte rouge menaçante. J'appuyai sur avance rapide. Je connaissais les gestes et les paroles échangées sur le bout des doigts. 

« - Pardon, pleura Tobias ...

Déi s'approcha, se baissa, prit Tobias par le col et le releva. Et Déi reprit:

- Tu n'avais pas le droit de lui faire ça. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit ... »

Lorsque la scène finit par grésiller, je reculai quelques secondes en arrière et repris la marche.

« - Tu n'avais pas le droit de lui faire ça. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit. Pas le droit ... »

Pourquoi ne l'avais-je pas compris avant? Tout me paraissait clair à présent. Tout concordait mais personne ne semblait avoir fait le rapprochement. Je me souvenais encore de ce jour, lorsque Déi témoignait devant moi, la police et le MI-5. Il n'avait pas menti, il avait tout raconté dans le moindre détail. Il avait dit qu'il avait aidé Tobias à se relever et qu'ensuite il ne se souvenait plus de rien. 

- Que se passe-t-il? Demanda une voix derrière moi.

- C'est Déi. Tu te souviens lors de son témoignage, il nous a dit qu'il avait frappé Tobias, qu'il l'avait aidé à se relever puisqu'il ne se souvenait de rien ... débitai-je sans reprendre mon souffle, et tout concorde. Regarde ça ...

Androids illness.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant