Chapitre 2

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Jour 0
PdV Taehyung

Putain que ça fait du bien de revenir dans cette ville! Je respire à plein poumon l'air plus ou moins pollué mais qui m'apporte des senteurs ressuscitant d'anciens souvenirs

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Putain que ça fait du bien de revenir dans cette ville! Je respire à plein poumon l'air plus ou moins pollué mais qui m'apporte des senteurs ressuscitant d'anciens souvenirs. Je jette un regard à mon ami qui m'accompagne et il me répond d'un sourire encourageant. Ça fait tellement longtemps qu'on est pas venus à Séoul que se retrouver ici aujourd'hui sonne comme un défi contre la peur d'être déçu et d'affronter les expériences passées qui resurgiraient à l'improviste, au fur et à mesure de notre redécouverte de la capitale.

- Bon ba... On reste en contact de toutes façons... dit la personne que je connais par coeur, son téléphone en main pour sous-entendre qu'on allait s'envoyer des SMS.

- T'inquiètes pas Jiminie, ça va bien se passer! je le rassure, lui souriant gentiment.

Il hoche la tête légèrement, à moitié convaincu.

Je traverse la route alors que lui reste de l'autre côté de l'avenue. Je lui fais un signe de loin, auquel il répond, puis lui tourne le dos pour me diriger vers mon appartement. Mon appartement. Ce mot sonne bizarrement à mes oreilles... L'armée était ma maison. Je partageais tout avec mes frères d'armes: mes entraînements, mes repas, mes nuits, mes douches... L'idée de me retrouver seul ne me fait pas peur, c'est plus le fait de n'avoir personne pour partager mes pensées... Heureusement, Jimin restait mon meilleur ami et je pourrais lui confier ma vie les yeux fermés. En plus, j'allais retrouver une personne très chère à mes yeux, et qui m'aiderait dans les moments difficiles, dans quelques minutes à peine.
Après avoir tourné plusieurs fois pour accéder aux plus petites rues, je me stoppe devant un immeuble et entre le digicode nécessaire. Je monte quelques étages et arrive sur le seuil de la porte à mon nom. Peu assuré, la main légèrement tremblante, j'enfonce ma clef dans la serrure et ouvre la porte. Elle pousse un grincement de supplice et le bruit est aussitôt suivit de cliquetis sur le sol en parquet. Une respiration rapide se fait entendre et un éclair blanc me saute dessus. Je l'attrape en vol et me retrouve avec ma chienne dans les bras, me reniflant le visage et me léchant au passage. Je ne peux m'empêcher de rigoler. Je repose l'animal au sol, car malgré mon corps musclé de par mes exercices quotidiens, elle pèse son poids la petite! Elle reste d'ailleurs excitée comme une puce et ses haletements ne vont pas en decrescendo. Elle me tourne autour, agitant sa queue énergiquement. Je rentre tout de même dans mon nouveau chez-moi qui remplaçait dorénavant le camps militaire.
L'appartement est plutôt petit, mais largement suffisamment grand pour ma chienne et moi. Je suis épaté du travail d'organisation des militaires, qui avaient demandé à une entreprise de venir meubler et nettoyer ce vieux taudis à l'abandon pour lui redonner une jeunesse nouvelle avant mon arrivée. Ma chienne, quant à elle, avait été placée en garde provisoire, mes parents ne pouvant pas s'en occuper.
Je dépose le maigre sac qui constitue l'ensemble de mes valises et attrape la laisse qui traîne sur la table de la salle à manger. Je me retourne vers le canidé qui ne tient plus en place et l'attrape pour l'y attacher. Je ne peux m'empêcher de la caresser longuement tant elle m'a manquée. Ses poils d'un blanc immaculé sont soyeux. Ses yeux, deux billes noires, reflètent son intelligence et sa joie de retrouver son maître. Sa langue rose est sortie entre ses crocs nacrés et aiguisés. Ses longues pattes sont pourvues, au bout, de griffes sombres. Sa queue en panache s'agite en rythme avec sa respiration. Sa truffe humide me renifle le visage au moment où je m'acroupis à sa hauteur. J'évite ses coups de langue et lâche :

PandémieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant