Chapitre 8

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Jour 8
PdV Taehyung

Jour 8PdV Taehyung

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Je suis épuisé. J'ignore comment je parviens encore à tenir debout après tant d'efforts. Jimin et moi avons été attaqué par un groupe de cinq "humains". À deux, on aurait pu s'en sortir sans une égratignure, mais on venait de secourir quelqu'un et Jimin l'avait installé sur son dos. Il s'est donc battu avec un lourd handicap, et je devais essayer d'attirer le plus l'attention possible, tout en comblant les trous dans la garde de mon ami chargé. Autant dire qu'on a pris cher.

Un violent mal de tête me prend, je ferme les yeux sous la douleur. Je me pince l'arrête du nez, priant pour que cette migraine diminue, mais mon voeu n'est pas exaucé. Je ne suis pas étonné, je commence à avoir l'habitude maintenant.

Étant donné que je viens de rentrer, je suis dans l'obligation formelle de passer voir un médecin. Cette règle est compréhensible, mais qu'est-ce qu'elle est chiante! J'ai horreur des médecins. Peut-être à cause de mes mauvaises expériences? En tout cas, je les abhorre, eux et la science qu'ils ne cessent de ramener.

Je prends place sur un tabouret et attend patiemment qu'une personne en blouse blanche daigne traiter mon cas.
Les yeux clos, m'enfermant dans mon monde, ignorant les bruits parasites qui me parviennent, je tente de me reposer comme je peux. Même épuisé aussi bien physiquement que mentalement, je ne trouve pas le calme. C'est comme si une partie de moi, bien enfouie, certes, mais faisant tout de même corps avec moi, s'agitait.

- Comme on se retrouve. Déclare un homme que j'identifie comme Jungkook, me tirant de ma somnolence.

Je ne pousse qu'un son plaintif sans prendre la peine d'ouvrir la bouche pour lui répondre. Je veux qu'ils me foutent la paix, lui et son humeur de merde. S'il ne voulait pas voir de morts, il n'avait qu'à pas faire médecin! Mais maintenant qu'il s'est lancé là-dedans, qu'il assume.

- Tu t'es bien débrouillé, t'as rien de grave. M'annonce-t-il.

Malgré le compliment qu'il vient de glisser, je ne perçois pas d'admiration dans ses propos. Il parle plutôt comme un automate, sans émotion. Sa voix est monocorde.

Il n'a pas l'air bien, il a besoin de soutien. Je suis désolé pour lui, mais j'ai très honnêtement la flemme. Je suis à bout de force, je ne vais pas en plus me coltiner un jeune con qui ne connaît rien à la vie et qui s'apitoie sur son triste sort. Non, très peu pour moi.

- Retire ton t-shirt. Impose-t-il, neutre.

J'obtempère, bien que l'idée de lui obéir me déplaise. Il me soigne, donc j'y gagne quand même à rester sage.
Ses yeux se fixent sur mes blessures superficielles, les désinfectant de manière mécanique. Je suis presque vexé qu'il ne me détaille pas au-delà de mes plaies... Il est médecin, ces gens-là sont des bourges snobs qui se sentent supérieurs. Il doit me cataloguer dans les "répugnants ignares", à tous les coups.

PandémieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant