~Les traces du vent~

Chapitre 3

J'ouvris les yeux, le ciel était orangé ce qui signifier qu'il était tard. J'avais dû m'endormir lorsque Rin et Luka m'avaient rejoint en début d'après-midi. Je me redressai en m'étirant et en baillant. Cette petite sieste m'avait fait du bien, je me sentais plus calme et apaisée que tout à l'heure. Je me demande quel heure il est ? Je me levai et en profita pour contempler l'immensité de l'océan qui s'offrait à moi quand j'entendis un bâillement. Je me retournai pour regarder mes frères mais ils dormaient tous les deux à poings fermés, je sentis une présence non loin de moi. Je regardai sous le grand cerisier et vit Ace allongeait, son chapeau rabattu sur le visage pour le protéger du soleil, les bras croisaient derrière la tête. Je soupirai, que faisait-il encore là ? Je décidai de m'approcher de lui, alors que j'arrivais à sa hauteur et que je tendis la main pour soulever son chapeau, une main stoppa la mienne. Je retins un cri, essayant de fuir son emprise. Il releva son chapeau de sa main libre et me fixa avec un sourire malicieux. Je serrai les dents sous l'effet de la gêne, comment j'ai pu me faire avoir aussi facilement ! C'est alors que je remarquai la chaleur intense qui se dégagea de l'endroit où il me tenait. C'était chaud mais doux à la fois, plus chaud que quand maman me prenait dans ses bras, je crois. Etrange... C'est alors qu'il ouvrit la bouche :

- Voyant vous ça, notre chère Liza essayerait-elle de me voir dormir ? S'est-il pas mignon ça !

- Grrr ! Mais pas du tout ! Je voulais savoir quand est-ce que tu allais te décider à bouger tes fesses pour... Pour... venir manger voilà tout !

- Ah oui, que mangeons-nous dans ce cas ?

J'allais répliquer quand je me souviens que je n'avais encore rien préparée. Je grognai alors de honte, dégagea rapidement ma main prisonnière et rentra comme une furie dans la maison. Je l'entendis rire d'amusement dans mon dos pendant qu'il se levait. Mais j'en ai marre de ce type, ça ne fait même pas un jour que je le connaissais et il me tapait déjà sur le système. Arrivant dans la cuisine, je décidai de préparer une salade légère ainsi que des pâtes aux épices, le plat préféré de mes petits frères. Alors que je me retournais pour attraper la casserole dans le placard, mon regard se dirigea vers la fenêtre. Je souris quand je vis notre cher brun se chamaillait gentiment avec Rin. Ace titilla également Luka qui restait un peu à l'écart, celui-ci le dévisageait, méfiant. Il fit une chose de vraiment inattendue venant de lui : il lui sauta dessus pour aider Rin à le plaquer au sol. Je restai bouche bée devant ce spectacle, Luka qui était le petit gars plongeait dans les livres et pas très sportif, coursait Ace avec l'aide de Rin. Alors là, je devais bien avouer que cet homme savait y faire avec les enfants. Leurs rires résonna à mes oreilles comme une douce mélodie, combien de temps Rin et Luka n'avaient-ils pas rit comme ça ?

- Maman...

J'eu la gorge serrée en prononçant ce mot. Mais oui bien sûr, c'était depuis la disparition de maman qu'ils ne riaient plus comme ça... Je sentis une larme coulait sur ma joue. Tu nous manque tellement... C'est depuis ce jour qu'ils ne sont plus les petits garçons rieur et joyeux qu'ils étaient, ils se sont renfermés surtout Luka. Je ne pus retenir mes larmes, la casserole toujours dans mes mains, je les regardais tentant de retenir les sanglots incontrôlables. C'est alors que Luka, cette fois sur les épaules d'Ace, m'aperçue depuis le fond du jardin :

- Liza ! Pourquoi tu pleures ?

- Hein, mais non... Non je... Je ne pleure pas, t'en fait pas...

En entendant sa question, Ace et Rin s'arrêtèrent de jouer pour me fixer. J'essuyai d'un revers de main les larmes qui continuer doucement à couler, je devais me reprendre. S'il vous plaît arrêtez de couler, arrêtez... Ace posa Luka par terre et celui-ci couru à l'intérieur de la maison pour me serrer dans ses bras. Il était plus petit que moi, sa tête arrivait au niveau de ma poitrine, mais cela ne l'empêcha pas de me serrer très fort contre lui. Contre toute attente, Rin arriva aussi vite que lui et me pris également dans ses bras. Ace quant à lui venait de passer le pas de la porte et me regarder tristement, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il y avait dans ses yeux. Sentant ses quatre bras autour de moi, les larmes recommencèrent à couler. Je ne pus plus rien retenir, mes pleurs et les sanglots se déversèrent alors que je les serrai de toutes mes forces contre moi. La casserole s'écrasa par terre mais personne ne s'en préoccupa. Je parlais sans pouvoir me retenir :