There is a Light That Never Goes Out (Français)

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La plupart du temps, la dépression était vue comme une excuse pour rester au lit toute la journée, une excuse pour éviter les corvées de la vie quotidienne, et pour pouvoir procrastiner en permanence plutôt que de se lever. C'était un concept difficile à avaler pour certaines personnes, car comment la tristesse pourrait paralyser une personne au point qu'il soit presque impossible pour elle de réaliser des tâches normales de la vie de tous les jours ? Comment était-ce possible d'être complètement vide de joie presque en permanence ?

Mais ce n'est pas non plus la vérité. Dans la réalité, une personne vivant avec la dépression peut sourire, et rire encore plus fort que quiconque dans cette pièce. Il peuvent se lever et manger leur petit-déjeuner en ayant l'air d'être sous leur plus beau jour pour le reste du monde, donnant l'impression qu'ils sont capables de supporter toute cette journée sur leurs épaules frêles.

Derrière ce grand sourire, par contre, se trouve le sentiment d'être brisé, un trou dans le cœur où la joie est censée s'y trouver. Et même si ils se lèvent et donnent l'impression d'être plus que présentable, ça ne cache pas le fait que leurs yeux trahissent leur souffrance et leurs os s'usent un peu plus à chaque pas.

Dan n'avait pas de raison spécifique d'être dépressif. En fait, sa vie était proche de la perfection avec ses parents qui s'aimaient et qui avaient un boulot qui payait bien, il avait des amis qui l'aimait, et un joli petit appartement rempli de bons souvenirs de fous rires. h personnes aurait tué pour avoir une vie comme celle de Dan, et pourtant il y avait un tel vide dans son corps et chaque inspiration qu'il prenait lui faisait tellement mal qu'il ne pouvait plus le supporter. Il ne pouvait plus supporter le fait qu'il était malheureux avec une vie pourtant parfaite, il ne pouvait plus supporter de survivre avec ses poumons remplis d'eau alors que sa tête flottait à la surface, l'étranglant avec ses responsabilités et le sentiment qu'il aurait du, mais n'a rien fait.

C'était devenu une corvée de seulement se lever le matin et la dernière fois qu'il s'était senti vivant datait d'il y a des années, cette période où il pouvait respirer normalement sans avoir cette pression sur sa poitrine. Il était fatigué, si fatigué, et cette décision avait été prise il y a longtemps, qu'il n'aurait plus à rester confiné dans cette cage toute sa vie. Il serait libre, inspirant l'air frais et libérateur, et rien ne l'obligerait à rester plus longtemps.

Il ne savait pas comment il en était arrivé à ce stade. Il était pathétique de ne pas pouvoir faire des efforts supplémentaires pour rester aussi longtemps que le reste de la population humaine ne l'a fait, mais ça n'avait aucune importance. Plus rien n'avait d'importance. Après ça, Dan serait juste un autre souvenir enterré six pieds sous terre.

Dan frissonna sous la pluie froide et mordante, les gouttes coulant le long de son cou et de ses joues. Ses mains tremblaient, pas qu'à cause du vent, mais parce qu'il avait peur. Parce qu'il était submergé par ce besoin qui écrasait toutes ses pensées, ce besoin de disparaître dans le vide.

Ses pieds chancelaient sur le bord du béton, une chute de 30 mètres se dressant devant lui, l'appelant à bras ouverts, et il pouvait sentir l'herbe tout en bas lui caresser la joue. Il prit une grande inspiration qui sortit plus comme un soupir et ferma ses yeux, des petites gouttelettes de pluie se formant le long de ses cils. Ses pieds se rapprochant du bord du vide devant lui, il leva ses mains pour les laisser se reposer là où était son cœur qui battait à tout rompre. Un pas de plus et son âme torturée serait libérée dans le ciel.

"Attends !" Une voix cria, et les yeux de Dan s'ouvrirent d'un coup car il était deux heures du matin et il n'y avait pas moyen, aucun putain de moyen, que quelqu'un d'autre serait venu à ce pont abandonné à deux heures du matin. Mais la voix s'éleva à nouveau, apeurée et paniquée.