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C'était le vingt-cinquième jour et Dan entortillait nerveusement ses mains en attendant que sa mère frappe à la porte. Phil essaya de le calmer en lui faisant du thé et lui massant ses épaules avec douceur, mais ça ne calmait pas vraiment ses nerfs, il était juste de plus en plus excité.

Et ce n'était pas vraiment dans ce genre d'état qu'il voulait être alors qu'il s'apprêtait à voir sa mère.

La sonnette retentit dans l'appartement, et Dan ouvrit la porte pour se jeter dans les bras de sa mère. Son odeur familière de framboise le submergea et il souffla, un peu tremblant en réalisant à quel point elle lui avait manqué.

"Daniel," elle murmura, lui embrassant la joue, devant se tenir sur la pointe des pieds pour pouvoir le faire. "Tu m'as manqué."

"Tu m'as manqué aussi, maman," répondit Dan, se libérant de son étreinte après l'avoir serrée une dernière fois. Il se tourna vers Phil, lui faisant signe de venir, à nouveau absorbé par sa beauté. "Voilà Phil. Mon...mon..." il se coupa, incertain de ce qu'ils étaient. Amis avec bénéfices ? Petits copains ? Même si il aurait préféré qu'ils soient petits amis, il n'était pas sûr que c'était ce que Phil souhaitait. "Mon Phil," il déclara finalement, sentant ses joues s'embraser à ses mots.

Phil était absolument resplendissant, ses yeux se plissant sur les côtés, sa langue dépassant un peu de ses dents. Dan avait le sentiment qu'il était en train de tomber du haut d'une falaise.

"C'est un plaisir de vous rencontrer, Madame Howell," dit-il, lui serrant la main, glapissant un peu quand elle l'attira vers elle d'un coup sec pour l'enlacer avec force.

"Merci pour tout ce que tu as fait pour mon garçon", sa mère souffla, et Dan pouvait voir les larmes commencer à briller dans ses yeux. Elle fit un clin d'œil à son fils derrière le dos de Phil, articulant silencieusement 'il est mignon' avec un grand sourire, et Dan rougit encore plus. Il adorait sa mère.

Phil se réfugia vers lui après avoir été libéré de l'étreinte de sa mère. Quand elle disparut dans le salon, il s'approcha pour chuchoter dans l'oreille de Dan.

"Est-ce que la famille est une raison suffisante pour rester en vie ?"

Dan poussa un grognement, mais lui donna un sourire. Il supposa que la famille était une bonne raison.

***

"Allons à un rendez-vous," dit Phil lors du vingt-septième jour, après avoir déclaré que les bougies parfumées et les belles fleurs étaient mieux que mourir.

Dan s'étouffa sur son café, qui gicla sur son pantalon et menton, manquant de casser sa mug à la proposition. Essayant encore de vider ses poumons de l'inhalation du liquide, il couina, "Pardon ?" en écarquillant les yeux vers Phil.

Phil s'approcha et frictionna son dos comme si il avait le pouvoir d'aider Dan à se débarrasser du liquide chaud dans ses poumons, pressant un baiser dans le cou de Dan, ce dernier frémissant au contact. D'habitude il n'aimait pas qu'on lui touche le cou, mais Phil était une exception.

"Je veux dire, on est déjà pratiquement en relation et je t'aime vraiment beaucoup, donc est-ce que tu veux aller à un rendez-vous ? Aujourd'hui ?"

"Je-euh..Ouais, quand ?"

Phil sourit, comme un enfant surexcité. "Cinq heures, peut-être ? Je pensais qu'on pourrait aller prendre un pique-nique dans le parc et aller au cinéma ?" il rigola légèrement. "Cliché, je sais, mais tu as l'air du genre de gars qui aime les trucs romantiques et les rendez-vous cucul."

Dan grogna, le poussant un peu pour le taquiner avec un regard noir et faisant semblant de bouder.

"C'est pas vrai," il pleurnicha, croisant ses bras sur sa poitrine, faisant semblant de faire un caprice. "Pourquoi est-ce que tu dois toujours me contrarier, Philip ?"

There is a Light That Never Goes Out (Français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant