There is a Light That Never Goes Out (Français)

6

Le neuvième et le dixième jour furent particulièrement calmes, Phil envoyant des sms à Dan pendant les pauses de son emploi du temps de ministre pour le garder en vie sous prétexte qu'il y avait toujours plus de chiens à caresser et de thé à boire. Dan était resté au lit aussi tard qu'il le pouvait ces derniers jours pour que son onzième vienne aussi vite que possible.

A environ dix heures du matin, le téléphone de Dan commença à vibrer, le faisant grogner de frustration. Il l'attrapa durement, sachant que si c'était Louise, il allait l'engueuler pour l'avoir réveillé. "Allô ?" il cracha.

"Hey, Dan. Désolé de t'appeler si tôt."

Il s'agissait de Phil et Dan soupira car il ne pouvait pas vraiment être en colère envers lui après tout ce qu'il avait essayé de faire pour lui. "C'pas grave. Quoi de neuf ?"

La voix de Phil était douce quand il répondit, comme du miel. "Ben, je me demandais si tu étais occupé ce soir ?"

"Non. Pourquoi ?"

L'homme s'éclaircit la gorge et Dan pouvait imaginer la pomme d'Adam de Phil s'agiter sous sa peau pale comme il le faisait souvent.

"Est-ce que tu aimerais aller à une aventure ?"

Son ton était maintenant mystérieux et Dan fut pris de court, le faisant cligner des yeux et les plisser contre le soleil s'infiltrant dans sa chambre.

"Euh... Ouais, carrément. Où ?"

"C'est un secret," chuchota Phil avant que la ligne ne se coupe et que Dan se trouve seul dans un lit, confus. Quelques secondes plus tard, il reçut un sms lui disant que Phil viendra le récupérer à cinq heure et demie.

Dan jura dans sa barbe et décida que maintenant pourrait être un bon moment pour se lever.

Dix minutes avant l'heure que Phil avait mentionné, Dan essayait de prêter attention à l'anime sur sa télé, mais était trop nerveux pour rester concentré. Il était propre et ses cheveux lises, et il portait sa chemise préférée avec des papillons de nuit boutonnée jusqu'en haut, et des skinny jeans noirs. Assez ironique étant donné qu'il avait assez peur des papillons de nuit.

C'est le bruit du poing tapant contre la porte qui a retourné l'estomac de Dan. Il se leva d'un coup sur ses pieds, ses jambes comme de la gelée, et ouvrit la porte sur le visage souriant de Phil, sa langue dépassant un peu de ses jolies lèvres roses.

"Prêt ?" demanda Phil, ses yeux brillants, et Dan oublie comment respirer pendant un moment où il s'imaginait nager dans les yeux de Phil.

Il ne pouvait formuler aucun mot, se sentant un peu dans le lune, alors il se contenta de hocher la tête et de verrouiller la porte derrière lui, suivant Phil en s'éloignant de son appartement. L'atmosphère était assez chaude, mais Dan frissonna tout de même dans la brise, et il n'était pas sûr si c'était à cause du froid ou des nerfs s'agitant sous sa peau.

Phil leva les yeux vers lui, sa peau d'une jolie couleur de porcelaine sous le soleil. "Est-ce que tu veux mon blouson ?" il chuchota, et Dan ne savait pas pourquoi il chuchotait, mais il fit pareil en retour.

"Ça va."

Un sourcil sceptique levé, Phil commença à enlever son blouson, ignorant les protestations de Dan. Ce dernier finit avec son blouson de toutes façons, savourant la chaleur - datant de la chaleur du corps de Phil - et l'odeur d'après-rasage et de lavande.

"Aventure numéro une," dit Phil abruptement, s'arrêtant devant un bâtiment. "Tu avais mentionné aimer les sushis il y a quelques jours."

Dan le fixa, incrédule. Il ne se souvenait pas lui avoir parlé de son plaisir coupable, et pourquoi est-ce que Phil se souviendrait d'un détail si minuscule de toutes façons ? Ce n'était pas qu'il s'en plaignait, mais tout de même. Une aventure de sushi. Dan voulait un peu juste cacher Phil du reste du monde vu à quel point il était précieux.