La dispute

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Samedi 21 octobre 13h15 PM

Quand je me suis réveillée ce matin, tout le monde était déjà parti. J'étais bien seule, la maison calme. J'en ai profité pour prendre de l'avance dans mes travaux. Puis, quand j'en ai eu assez et que j'ai sentie que ma tête allait exploser, je suis aller m'étendre sur une chaise longue de la terrasse du jardin. J'ai fermé les yeux pour laisser l'automne me chatouiller le visage. Le soleil rayonnait, mais il y avait un léger vent frisquet. J'ai enveloppé mon corps dans une couverture en laine pour me réchauffer.

Je finis par m'ennuyer. Je tends la main vers mon téléphone cellulaire et je compose le numéro de ma meilleure amie.

Pendant un long moment, sa sonnerie retentit, puis, Alice répond enfin.

- Allo ?
Elle dit comme si elle n'avait pas vu mon nom s'afficher sur son écran.

- Alice, c'est moi, Lana!

- Ah Lana...
Elle répond avec dédain.

J'arque un sourcil.
- Euh... Ça va?

- Ouais. Aucun problème, Lana! Tout va bien! Vraiment, no poblemo!

Le sarcasme flagrant dans sa voix me rend confuse. Pourtant, je garde le même ton enjoué quand je lui demande :

- Ça te dit de venir chez moi pour une journée entre filles?

- Non. J'ai autre chose à faire.
Alice se contente de répondre.

J'arque un sourcil.
- Comme quoi?

Alice soupire, s'impatientant. Puis, elle me lance :
- J'ai déjà des plans avec Jami.

Je lève les yeux au ciel.

Encore cette foutue Jami! Mais qu'est-ce que Alice trouve donc de si intéressant à cette fille?

Soudain, comme si elle avait lu mes pensées, ma meilleure amie lance :

- Au moins Jami ne m'appelle pas seulement quand elle s'emmerde, elle!

Je fronce les sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là?

Sa soudaine hostilité me prend au dépourvue. Je me redresse sur la chaise et elle me lâche :

- Lana, tu ne te vois pas aller? Tu es complétement dépendante de ton mec! On dirait un petit chien qui suit chacun des mouvements de son maitre. Chérie, ait un peu d'estime pour toi même! Tu as l'aire pathétique.

Les paroles d'Alice me laissent complètement estomaquée. Je m'attendais à tout sauf une telle déclaration de sa part et surtout dite d'une manière aussi vicieuse.

Je vivais mon premier amour, j'étais heureuse pour la première fois depuis longtemps. Alice n'était-elle pas censée se réjouir pour moi comme une bonne meilleure amie le ferait? Non, à la place elle me reprochait d'être le petit chien de Dylan.

En toute honnêteté, j'aurais compris si elle m'avait avoué se sentir délaissée à cause de ma nouvelle relation. C'est d'ailleurs ce que je crois être la raison cachée derrière l'attitude froide d'Alice. Cependant, le simple fait qu'elle préfère s'en prendre à moi et me rabaisser au lieu de simplement me parler de son mécontentement en dit long sur la personne qu'elle est. Le pire la dedans est que je ne suis pas surprise. C'est du Alice Baker tout craché!

La frustration se met à déformer mes traits et je soupire profondément avant de me mettre à parler.

- Oui, je l'avoue. J'ai changé depuis que je sors avec Dylan. Maintenant je me rends compte de toutes tes vices. Je comprends enfin ton père. Si j'avais une fille aussi narcissique que toi, moi aussi je ferais tout pour passer le moins de temps possible avec elle.

Dès l'instant, ma réponse fait naitre une tension à l'autre bout du fil.

Pour une fois, j'ai joué au même jeu qu'Alice. J'ai été vicieuse et j'ai attaqué dans le seul but de la blesser.

Cependant, rapidement, je réalise que je suis aller trop loin. Je secoue la tête.

- Alice attends... J-je n'aurais pas du dire ça... Je ne le pense pas vraiment...
Je m'empresse de rectifier.

Cependant, mon amie m'arrête brusquement quand elle s'esclaffe de rire.

Ce rire. Je le déteste. C'est son rire malicieux quasi diabolique qu'elle utilisait si bien pour foutre la trouille aux gens.

- Ça alors! La petite coincé se révolte! Bon sang, ça t'en a pris du courage pour dire tout ça, pas vrai Lana?

Elle crache, puis, elle ricane encore.

- Pardon, c'est trop marrant! Aller, s'il te plait, continue. Rajoutes-en encore pour me faire rire.

Sa réaction m'enlève aussitôt le sentiment de culpabilté que je ressentais. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, puis la referme aussitôt en ne trouvant rien. Mon manque de répartie satisfait Alice. Elle finit par soupirer.

- Tu sais quoi, Lana? Fais ce que tu veux avec ton mec et votre relation ennuyeuse. Je ne vais pas perdre mon temps avec toi. J'ai autre chose à faire comme je t'ai dis.

Elle dit. Puis, avant de raccrocher elle me crache du ton le plus mesquin que j'ai entendu de ma vie :

- Saches que tu as choisis la mauvaise personne à te mettre à dos.

Puis, clic.

Keep learning - Dylan O'Brien [partie 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant