L'aveu forcé

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Mon regard suit les yeux de Zak qui découvre un Dylan indéchiffrable. Je me lève de ma chaise pour le rejoindre à l'entrée, Zak me suivant de près, mais je ne l'occupe même pas.

—Euh... O-on était juste en train de...
Je perds la voix, comme prise en flagrant délit.

Les yeux dorés de Dylan se sont logés dans les miens et ça me chamboule. Plus aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche.

— C'était mon idée, monsieur! Lana n'a rien à voir la dedans, dit Zak en se rendant compte de mon inconfort.

Dès lors, les yeux de Dylan quittent les miens pour dévisager le footballeur. D'un coup, le regard de mon prof devient brûlant, sa mâchoire se contracte et il sert les poings. En sentant la tension grimper dans l'auditorium, je m'empresse d'intervenir.

— Zak tu voudrais bien nous laisser seuls... Je vais régler ça avec monsieur O'Brien et je te rejoins après, d'accord?

— Quoi? Mais non! Le match va commencer! Monsieur, vous n'avez qu'à me donner une retenue, ce que vous voulez. Maintenant, vient avec moi Lana.

— Non. Zak vas-y. Je vais te rejoindre, je répète encore une fois.

Je voudrais faire retomber la tension. Mais, Zak ne veut rien entendre. À cet instant il s'est emparé de ma main pour m'entrainer avec lui et les yeux de mon prof se sont abaissés vers celles-ci. Un éclair de colère passe sur son visage.

— Elle t'as dit te partir! T'as pas compris? Il a craché d'une voix venimeuse.

— Dylan, calme-toi s'il te plait, je soupire en le forçant à se reculer du footballeur.

Mon prof inspire brusquement, fourre sa main dans ses cheveux bruns violemment.
—Tu l'as embrassé? C'est la vérité Alana?

Je retiens ma respiration quand sa voix résonne dans la grande salle. Le visage de Zak change d'air et je sais qu'il commence à reconstituer les pièces du puzzle.

Mon coeur lui, il est complètement en miette. Je suis déchirer entre expliquer à Dylan ce qu'il vient de voir et le désir d'expliquer à Zak ce qui se passe.

— Réponds-moi!
Dylan hurle en se plaçant devant moi.

À ma grande surprise, Zak vient se mettre entre nous.

— Ne lui criez pas dessus, dit-il d'un air menaçant.

Je suis figée sur place. La colère déforme le visage de Dylan. Il n'hésiterait pas à flanquer Zak par terre. Grâce au foot, Zak est costaud, mais pas plus que Dylan. Je ne doute pas un instant que mon prof puisse lui foutre une bonne raclée.

Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe dans ma vie pour que j'en arrive à avoir peur que mon prof et mon ami se battent?

—Dylan, calme toi... Je vais tout t'expliquer...
Je supplie.

Zak secoue la tête.
— Expliquer quoi, Lana? Mais qu'est-ce qui se passe bon sang?

Oh seigneur.

— Dis-lui, vas-y dis-lui, fait Dylan.

Je le regarde les yeux écarquillés.

Il veut que je lui dise?

Je fronce les sourcils en le devisageant, mais il me renvoit le même regard.

Je n'arrive pas à croire qu'il fasse ça. Je sais qu'il peut être irrationnel et impulsif, mais là il va trop loin. Sa colère allait me forcer à faire quelque chose de complètement insensé et stupide! À dévoiler notre secret.

— Me dire quoi Lana?
Zak demande. Sa question est agressive, mais il se radoucit parce qu'il s'inquiète pour moi.

— Rien d'important Zak... Maintenant, il est grand temps que tu y ailles. Ta partie va commencer.

J'essaie de regarder Dylan dans les yeux en en espérant qu'il arrête son chantage tout de suite, mais il détourne le regard immédiatement.

— Dis-lui, Alana, ou c'est moi qui le fais, gronde-t-il.

Putain. Je sais que c'est foutu maintenant. Je sais qu'il est inutile de mentir plus longtemps. Je me mets à pleurer. Je me sens humiliée, pas pour moi, mais pour Zak. Il ne mérite pas ça et j'ai honte de la façon dont je l'ai traité et des aveux que je vais être obligé de lui faire à cause de Dylan. Mais, je préfère que Zak l'entende de ma bouche, alors j'inspire profondément.

— Zak... Je... Monsieur O'Brien et moi nous avons...

— Oh, mon dieu.
Zak me coupe sans même me laisser le temps de lui avouer la suite. Il en a eu assez pour déduire le reste.

Je fixe ses magnifiques yeux verts et il me devisage comme s'il avait pris une claque sur la gueule.

— Je suis tellement désolé...
Je m'empresse de dire.

Mais Zak se recule de moi en secouant la tête.

— Je n'ai plus rien à faire ici.

Sur ce, il sort de l'auditorium.

De ma vie.

Keep learning - Dylan O'Brien [partie 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant