26 Jours Après

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J'en peux plus... La fatigue me tiraille toujours un peu plus les yeux et la faim ne me fait que plus mal. Pourtant, je ne peux pas dormir sinon je vais te voir, je vais cauchemarder et de nouveau exploser. Je ne peux pas non plus manger parce que tout fini dans les toilettes, comme si mon corps voulait que je m'apitoie encore plus sur mon sort. Tout ce qui a le pouvoir de me faire du mal est tentant autour de moi, je ne me suis jamais mutilé mais on m'a dit que c'était une douce douleur, qui cachait la seule incontrôlable qu'est celle de mon coeur. Mais pour toi, je ne l'ai pas fait. Parce que tu me l'as demandé, alors j'obéis à tes dernières volontés...

Je t'aime... Tu me manques... J'ai besoin et envie de ta présence plus que tout... La vie m'épuise... Ma main à du mal à utiliser correctement le stylo tant elle tremble de fatigue... Tout mon corps est en train de me lâcher petit à petit... Je crois que j'ai perdu au moins 9 Kg avec ça et pourtant, je n'ai envie que de toi... Je sais très bien que tu ne liras jamais ces lettres que je t'écris mais je continue à les faire... Je continue à déverser toute ma douleur et ma peine sur ses feuilles froissées, parce que sinon je pense pas que je tiendrais plus de deux jours...

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Je suis venu te voir une nouvelle fois aujourd'hui, je viens tous les jours, tu devrais voir ta tombe, il y a tellement de fleurs que ton épitaphe est presque ensevelie dessous. Je me suis assis sur l'herbe et je t'ai raconté une histoire, parce que tu adores ça... Et que je ne savais pas quoi faire d'autre... Mais une fois de plus, tu as été privé de la fin... Parce que j'ai pleuré.

Mes larmes ont une nouvelle fois brisées ma voix et mes joues m'ont brûlées à cause de tant de sel accumulé au fil des jours, du sel coincé dans ma peau que toute l'eau du monde ne saurait déloger maintenant. Sauf que je l'ai ait essuyées et j'ai repris mon souffle. Dans l'espoir d'arriver à finir cette fichue histoire. Sauf que j'ai senti une personne s'approcher de moi, et s'asseoir à mes côtés. Mes pleurs étant incachables je n'ai pas essayé et j'ai tourné la tête. Martial.

Lui aussi semblait triste pour toi, sachant que la tristesse est une chose que je n'ai jamais vue sur son visage, j'ai été d'abord surpris. Ma voix n'existant plus dans ce monde je n'ai rien dit, et lui non plus, on s'est simplement regardés dans les yeux. Jusqu'à ce qu'il ouvre ses bras, et que je me laisse tomber dedans. Parce que malgré tout, j'avais besoin de ce câlin en fin de compte. Donc j'ai pleuré et j'ai gémit de douleur dans ses bras. Pendant que lui essayait de me réconforter. Mais il n'avait aucune chance, ceux-là sont bien différents des tiens.

Sauf que ça m'a fait un peu de bien, de déverser ma douleur à autre chose que ses feuilles. Puis j'ai parlé. J'ai crié. J'ai hurlé toute ma douleur à quelqu'un qui m'écoutait. Je l'ai fait jusqu'à ne plus avoir de souffle et jusqu'à ce que mes cordes vocales me fassent retourner dans mon mutisme intégral. Donc un nouveau silence s'est installé. Juste brisé par mes horribles sanglots. Alors il m'a frotté le dos avant de me demander :

«Ça va mieux ?»

J'ai hoché positivement la tête. Et lui m'a regardé attentivement avant de dire :

«C'est pas bien de garder tout ça en soi. Est-ce que tu as mangé un truc depuis... Depuis qu'il est plus là ?»

J'ai baissé les yeux, incapable de répondre, les maigres repas que j'ai pu garder sont à base de banane et de riz.

«T'as vraiment mauvaise mine, tu me laisserai arranger ça ?»

Je lui ai lancé un regard en mode :"Est-ce que j'ai vraiment le choix ?" Et il m'a répondu :

«Dans l'état où tu es, non.»

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Voilà comment je suis arrivé chez lui, dans son espèce de loft comme tu dis, et j'ai revu notre slow dans le salon. Donc j'ai eu les larmes aux yeux, larmes que j'ai séchées rapidement, tu m'as laissé bien trop de souvenirs partout. Martial m'a prit mon manteau et m'a dit d'aller m'asseoir dans son canapé en cuir rouge. (NDA : #ChezNRJ12OnEstPayéEnCuirRouge) Ce que j'ai fait. Et il est revenu avec un sandwich au fromage, j'en ai presque rien mangé, malgré que je veuille faire plus que 1/6 j'ai pas pu, ma gorge trop serrées m'en empêchant. La suite ne devrait intéresser personne je pense puisque j'ai juste essayé de parler pendant que lui me posait des questions, sauf que je me suis senti à peu près bien pendant deux heures. Deux heures ou j'ai dormi sans cauchemars...

14/10

After You [Infinie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant